Après sa victoire aux municipales, le PS qui dirige sept grandes villes sur dix, plus de la moitié des départements, et 20 régions sur 22, doit se rénover et se chercher un nouveau patron, François Hollande ne briguant pas un troisième mandat.
Redoutant des luttes délétères, 45 premiers fédéraux ont appelé jeudi à un débat "serein" garantissant "l'unité du parti". Objectif, selon un signataire: éviter un congrès anticipé avant l'été, réclamé par des proches de Ségolène Royal.
Mais la "commission de rénovation" est tombée d'accord pour un congrès du 7 au 9 novembre. Date que devrait valider le Conseil national (Parlement du parti) réuni mardi prochain dans un grand hôtel parisien.
Outre le bilan des élections, ce Conseil doit examiner le "processus de rénovation" et le calendrier du parti.
L'ex-candidate à la présidentielle, qui sera présente mardi, a jugé le calendrier envisagé "tardif", sans en faire un casus belli.
Mais l'initiative des fédérations a déclenché l'ire de Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal. Il soupçonne François Hollande de vouloir compter ses troupes et dénonce un "texte de fraction".
Les divergences se cristallisent sur le profil des prétendants: premier secrétaire de transition, chef d'équipe ou présidentiable pour 2012?
Les sondeurs s'en mêlent: selon CSA, pour 40% des Français, Bertrand Delanoë serait le meilleur premier secrétaire, devant Ségolène Royal (36%) qui domine chez les sympathisants socialistes (59%).
Martine Aubry, réélue triomphalement à Lille, revient en force (29% des Français, 39% des sympathisants PS).
Ségolène Royal, qui a sillonné la France pendant la campagne des municipales, ne cache pas son ambition: être "majoritaire" au congrès autour d'un texte d'orientation.
Selon des estimations de caciques socialistes, elle ne représenterait cependant qu'entre 25 et 30% du parti.
Son lieutenant Peillon souhaite qu'elle puisse "conduire la rénovation du PS", sans que cela induise automatiquement une candidature.
Les maires de Paris et Lille sont restés discrets sur leurs ambitions.
Jusqu'au 21 avril, date du prochain conseil de Paris, M. Delanoë "parachève son exécutif", souligne un proche. "Après, il pourra commencer à ouvrir portes et fenêtres et regarder l'horizon."
D'autres candidats se sont fait connaître, les députés Julien Dray, Manuel Valls, Pierre Moscovici. Aucun n'est a priori présidentiable.
Figure tutélaire - faiseur de roi, ironisent certains - Lionel Jospin est sorti de sa réserve vendredi pour tracer le portrait du futur leader: une "personnalité dotée d'une culture et d'une expérience politiques indiscutables" qui "connaisse le PS et respecte ses militants".
Un portrait qui ressemblerait à Delanoë ou Aubry.
Pour prendre la tête du parti, il faut défendre une motion au Congrès. Les plumes s'aiguisent: Julien Dray prépare une contribution et espère obtenir l'aval de François Hollande.
De son côté, Jean-Christophe Cambadélis - l'un des créateurs des "reconstructeurs" réunissant des proches de Strauss-Kahn, Fabius, Montebourg et Aubry - "tend la main" à Bertrand Delanoë pour contrer Mme Royal. A une condition, que le maire de Paris ne fasse pas de sa candidature pour 2012 "un préalable" (afp)
les signataires de l'appel de F.Hollande:
A. FLORES (08), M. CARBALLIDO (09), P. DESCAVES (10), L. MOULY (12), F. MARTY (15), JJ. FOURNIE (16), O. FALORNI (17), A. LAGARDE (19), JM. CIABRINI (20A), M. MORIN (22), M. MOYRAND (24), D. SOMMER (25), JJ. URVOAS (29), F. VERDIE (30), K. ARIF (31), G. MALHOMME (32), R. NAVARRO (34), P. RIBEAUD (38), J. AUVILLAIN (39), K. GLOANEC MAURIN (41), JP. CHARTRON (42), A. CHAPAVEIRE (43), A. GRALEPOIS (44), JM. VAYSSOUZE (46), A. BERTRAND (48), P. JACQUEMIN (54), G. ROUILLARD (56), JM. TODESCHINI (57), G. PARGNEAUX (59), F. LEVEILLE (61), S. JANQUIN (62), M. CAHN (67), C. DEMONTES (69), L. NIEPCERON (70), P. DELPECH (72), E. BREHIER (77), P. MALIVET (78), C. MANRIC (82), R. ALFONSI (83), JF. LOVISOLO (84), J. BURNELEAU (85), Collectif fédéral de la Haute-Vienne : JP DENANOT, S. DESTRUHAUT, L. GERAUDIE, L. LAFAYE, MF. PEROL DUMONT, A. RODET, AM. FORCINAL (90), P. GUGLIELMI (93), G. ANNETTE (974)
le texte:
http://www.liberation.fr/rebonds/316625.FR.php
"Quelle redoutable analyse, mais pourquoi ne l'a t elle pas fait plus tot, cela m'aurait évité de voter SARKO et de m'en mordre les doigts aujourd'hui. Vivement 2012, et madame Royale cette fois ci vous aurez mon vote. La campagne systématique de dénigrement m'a aveuglé. Je le regrette amèrement. Tout petit retraité, mon pouvoir d'achat qui fond comme neige au soleil. 200 Euros d'AVANCE, qu'il me faudra rembourser, si toutefois je l'ai touche. Ma retraite qui devait augmenter de 25%. Obligé de vendre mon petit logement, fruits de vingt ans d'économies, dans une ville gérée par l'UMP et dont la taxe d'habitaion et la taxe locale ont presque triplées en 7 ans. Oui, je me suis fait roublarder par les belles promesses qui m'ont faites rêver et qui aujourd'hui sont devenues des cauchemards permanents.