Souffrance et révolte en écoutant les "sondages sortis des urnes", nationaux, Ile de France, Sud Est..
Souffrance de notre incapacité à porter des idées fortes, des grands projets, de les mettre en ligne, comme des petits soldats, de les formuler de manière simple et compréhensible, de manière à ce que , sur les marchés, chacun sache les enrichir de sa propre expérience, selon ce qu'il sait et qu'il connait. Révolte que nous sachions si mal (que nous ne sachions plus) nous ranger nous-mêmes derrière ces petits soldats, nous effacer devant les idées, pour les porter avec nos personnalités, nos talents, notre chaleur, nos compétences, mais en serviteurs de ces idées.
Oui, j'ai entendu de nos responsables dire qu'ils ne bougeraient pas le petit doigt pour ces élections, oui j'ai souffert de disposer de si peu de matériel électoral (tracts, présence de nos candidats..), oui j'ai souffert de voir Jacques Delors se ranger à la tête du comité de soutien de Vincent Peillon au lieu d'agir de tout son poids sur le plan national ; et pire encore de le voir "penser à Juppé" pour remplacer Barroso.
Mon habitude n'est pas de tirer contre mon camp. Ce blog ne porte je crois aucune trace de ces balles-là. Plus que beaucoup, j'ai souffert de la composition de nos listes, de l'éviction de Gilles Savary, je l'ai exprimé clairement, avec autant de force que me donne mon mandat de député. Mais à aucun moment, je n'ai fait de ce scrutin, une arme à usage interne.
A Reims, qui était mon premier congrès, j'ai dit que c'était aussi le dernier. Le dernier sous cette forme, où nous retournons les armes contre nous pour la supposée gloire de l'un ou de l'autre, quand nous nous sabordons collectivement.
J'ai tracté sur mon canton les 800 (huit-cent!) tracts dont je disposais pour 23 000 habitants, avec deux de mes très proches.
Souffrance et révolte. L'une est bien souvent mère de l'autre. Nous ne pouvons pas continuer ainsi.
Commentaires
voici un beau texte de Michèle qui exprime avec sa délicatesse habituelle l'essentiel du problème au PS
Écrit par : martine | 08/06/2009
"« Vous êtes journaliste ? », demandait hier un vigile devant le siège du PS, rue de Solferino à Paris. « Non », répond un homme d’une quarantaine d’années.« Je suis militant ». « Désolé monsieur, ce n’est pas ouvert aux militants ». Tout est dit. Le Parti socialiste qui parle depuis six mois de rénovation, d’ouverture, a fermé ses portes à ses électeurs. À l’intérieur du siège, se tiennent les cadres de la direction et les journalistes.
Pourtant, Martine Aubry, Première secrétaire, lançait à la tribune, hier, vers 21h : « Le Parti socialiste a besoin d’une profonde rénovation. Il doit ne plus vivre en circuit fermé et doit s’ouvrir sur la société ». Un message semblable au discours martelé par la direction depuis le congrès de Reims… "
www.bakchich.info/Avec- l-Europe-l-ecologie-reverdit, 07946.html
le changement n'est pas pour aujourd'hui
mais ça, nous le savons depuis toujours!
Écrit par : du changement????? | 09/06/2009
"En coulisses, on se prépare déjà à un remaniement important de la direction, notamment en faveur de Ségolène Royal et de son entourage. Et le débat devrait s'accélérer fortement autour des primaires ouvertes à gauche, réclamés par de nombreux cadres socialistes, issus de toutes les motions du congrès de Reims (les proches d'Hamon dans la gauche du parti, Pierre Moscovici chez Bertrand Delanoë, les proches de Ségolène Royal et Vincent Peillon, et les proches d'Arnaud Montebourg chez Martine Aubry).
Le sénateur David Assouline a d'ores et déjà prévenu: «Il faut engager une vraie rénovation et ne pas venir nous dire cette fois-ci: “après les régionales”, comme on nous a dit “après les européennes”. Il faut y travailler vite, et voir comment, à court terme, on en fait l'affaire des Français.» Evoquant le débat des primaires, il insiste: «Il y a une nécessité de créer une dynamique à gauche, un projet et une méthode permettant de faire émerger un leadership.» Aurélie Filippetti, députée qui échoue à devenir eurodéputée, embraye: «La direction doit envoyer des signaux clairs sur le fait que les choses bougent. On est un certain nombre pour qui ça ne passe plus. Il faut dépasser le PS pour aller vers un grand parti de la gauche, des écologistes aux altermondialistes.»
Dernière interrogation, avant le conseil national de mardi, quid de Benoît Hamon et de l'aile gauche du parti? Grand perdant du scrutin, le porte-parole du PS (qui avait recueilli 21% des suffrages militants à l'élection du premier secrétaire en décembre dernier) quitte l'europarlement, et envisage de démissionner de son poste. Une démission qui entérinerait le départ de ses proches de la direction. Les discussions devraient se prolonger jusqu'à mardi, et Henri Emmanuelli, figure tutélaire du courant minoritaire socialiste, bataille pour leur maintien dans la direction.
Lieutenant de Benoît Hamon, Razzy Hammadi reste évasif sur le sujet: «Il ne faut pas étudier les résultats mais les interpréter. Il ne faut pas rénover le PS mais le refonder. On a besoin d'un big bang à tous les étages, sur le projet comme sur la sociologie des dirigeants. Nous prendrons collectivement nos responsabilités politiques.» Un autre hamoniste, l'économiste Liem Ngoan-Hoc (élu député européen dans l'Est), s'interroge: «Est-ce qu'on reste pour peser dans la direction avec un message dilué ou est-ce qu'on sort en misant tout pour peser sur des primaires?»"
www.mediapart.fr/article/offert/74a965344ab75ad605596ce3a59df32c
Écrit par : ça risque de bouger! | 09/06/2009
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