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25/07/2017

Pourquoi les loups de Wall Street courent toujours

The Chickenshit Club, dernier livre du journaliste Jesse Eisinger, nous plonge dans les coulisses du ministère américain de la Justice pour trouver la réponse à cette question: comment est-il possible que les responsables du crash financier de 2008, qui a causé la perte de huit millions d’emplois aux Etats-Unis, n’aient quasiment pas été sanctionné? D’après l’auteur, lauréat du prix Pulitzer en 2011, l’explication réside surtout dans la proximité sociale entre banquiers et procureurs. Les magistrats feraient preuve de complaisance à l’égard de leurs camarades de l’élite américaine, sortant des mêmes universités qu’eux.

Comme le fait remarquer James Kwak dans le New York Times, « personne ne veut être le traître de sa classe, encore moins lorsque ses membres sont d’aussi sympathiques personnes ». Les procureurs se montreraient négligents face à leurs amis délinquants en col blanc, de « bonnes personnes qui n’ont fait qu’une mauvaise chose » selon un juriste de l’autorité des marchés financiers.

A lire aussi : Us et coutumes de la tribu Wall Street, Books, janvier-février 2010.

 

The Chickenshit Club: Why the Justice Department Fails to Prosecute Executives par Jesse Eisinger

 

Éditeur: Simon & Schuster

Date de parution: 2017

24/07/2017

quand certains ont trop d'argent, d'autres comptent leurs sous

11 millions de Français n'ont plus que 10 euros par mois pour leur épargne et loisirs

06/10/2015

Jan Stromme via Getty Images
Crumpled 10 Euro Currency

ÉCONOMIE - Ce sont des chiffres qui en disent long sur la situation financière de nombreux Français.

D'après les résultats d'une étude menée par Genworth, spécialiste des assurances de personnes, 11,4 millions de Français disposent de moins de 10 euros par mois une fois qu’ils ont payé leurs dépenses courantes (impôts, loyer, gaz/électricité, téléphone et nourriture). Cela représente environ un quart des ménages français, soit 5,8 millions.

 

A l'opposé, 4% des ménages annoncent disposer de plus de 1000 euros à la fin du mois une fois gérées leurs dépenses courantes. Pour 18% des ménages, cette somme est comprise entre 100 et 200 euros.

Par ailleurs, l'étude révèle d'autres chiffres significatifs:

 

 

• Près de la moitié des sondés ont du mal à tenir jusqu’à la paie du mois suivant;

 

• Plus de la moitié épargne moins de 50 euros par mois;

• Près de quatre Français sur dix ne tiendraient même pas un mois sur leurs réserves en cas de chute de revenu, et un sur cinq même pas une semaine.

 

 

Les Espagnols deux fois plus optimistes que les Français

Face à ces difficultés, 39% des sondés sont pessimistes quant à leur situation financière et pensent qu’elle va aller en s’aggravant.

Ils sont également poussés à réduire leurs dépenses de loisirs, mais également leur consommation d’eau (pour 19% d’entre eux) et d’électricité (pour 22%), ou de nourriture (pour 19%).

 

Seulement 18% des Français interrogés pensent que leur situation financière va s’améliorer, contre 28% en Allemagne et 40% en Espagne.

Il y a deux semaines, on apprenait que le taux de pauvreté avait légèrement baissé en 2013 en France pour s'établir à 14% de la population. Les personnes les plus modestes connaissaient elles la première augmentation de leur niveau de vie depuis le début de la crise en 2008, selon les résultats d'une étude publiée par l'Insee.

 

http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/06/epargne-francais-...

 

19/06/2009

La barre du milliard de victimes de la faim est franchie

Les experts les appellent désormais les "trois F". "F" pour "fuel", "food" et "financial", trois facteurs dont l'impact, en se superposant, a abouti à fragiliser encore davantage les ménages les plus pauvres. Alors que depuis des mois, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) prévenait que la crise économique aurait, après l'envolée des prix alimentaires et celle du pétrole, des conséquences sur la sous-alimentation, elle précise aujourd'hui l'ampleur de ce phénomène: environ 100 millions de personnes supplémentaires seront touchées par la faim cette année.

Selon ses estimations, publiées vendredi 19 juin avec deux autres agences de l'ONU, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), la sous-alimentation atteindra un niveau record en 2009, 1,02 milliard d'être humains (+11 % par rapport à 2008), passant ainsi, pour la première fois, le cap redouté de 1 milliard. En 2005, ils étaient autour de 870 millions à souffrir de la faim. Selon ces trois institutions, la crise efface peu à peu les progrès accomplis ces dernières années en matière de lutte contre la faim.

Pour la FAO, "la récente aggravation de la faim dans le monde n'est pas le résultat de mauvaises récoltes au niveau mondial, [mais de] la crise économique qui a provoqué baisse des revenus et pertes d'emplois", ce qui a réduit l'accès des pauvres à la nourriture. Il y a six mois, l'agence avait estimé le nombre de victimes de la faim en 2008 en forte hausse, à 963 millions de personnes, puis l'avait révisé à la baisse (915 millions), du fait de la production mondiale record de céréales. Désormais, ses évaluations repartent à la hausse, et la crise économique est considérée comme la principale menace.

Ses multiples conséquences pèsent déjà sur les populations : baisses des exportations qui laissent des travailleurs sans emploi; licenciements dans l'industrie des mines ou le tourisme; recul des transferts d'argent des membres des familles partis gagner leur vie à l'étranger; retour dans les campagnes des travailleurs des villes ou hors des frontières, comme c'est beaucoup le cas en Asie du Sud actuellement.

Pour de nombreuses familles, de surcroît, la crise économique, qui réduit le revenu disponible, s'ajoute à des prix alimentaires élevés. Si les cours mondiaux des céréales ont chuté, localement, ils ont baissé moins rapidement, et restent supérieurs de 24 % à ce qu'ils étaient en 2006. Ce cumul inquiète: "Avec la crise alimentaire, les familles les plus vulnérables ont déjà épuisé les mécanismes de défense qu'elles mettent en branle en cas de difficultés économiques", explique Kostas Stamoulis, de la FAO.

"UN DÉRAPAGE ABRUPT"

Le PAM vient de développer un indice de choc économique et alimentaire, et a identifié quarantepays qui seront les plus touchés par la crise économique. Une étude qu'il a réalisée dans cinq pays (Arménie, Bangladesh, Ghana, Zambie et Nicaragua) montre des réponses des ménages assez similaires : réduction du nombre de repas, report sur des denrées moins chères mais moins nutritives (privation de viande, par exemple), vente du bétail, emprunts, déscolarisation des enfants… "Les plus sévèrement frappés ne sont pas nécessairement les plus démunis des pauvres, mais une nouvelle catégorie qui doit faire face à un dérapage abrupt dans la misère", indique l'agence de l'ONU.

"Les gens que nous suivons – les plus vulnérables – ne sont pas touchés directement par la crise financière, mais ils subiront le contre-coup des difficultés des classes moyennes qui, si elles souffrent, les aideront moins", explique pour sa part Ludovic Bourbé, directeur technique d'Action contre la faim. Au Tchad, raconte-t-il, son organisation humanitaire a constaté que certaines femmes recevaient moins fréquemment des versements des hommes partis travailler ailleurs, ou de plus petits montants.

S'il juge encore difficile de quantifier l'impact de la crise économique, il reconnaît que les licenciements ou le retour au pays de salariés qui pouvaient faire vivre jusqu'à dix personnes sont alarmants. "Avec la crise financière, les bailleurs de fonds ont tendance à limiter l'aide aux pays en développement, alors que c'est maintenant qu'ils en ont plus que jamais besoin", souligne M. Bourbé.

A la veille du sommet du G8, en Italie début juillet, où la sécurité alimentaire fera partie des sujets évoqués, la FAO rappelle à nouveau qu'il faut relancer l'investissement en agriculture. Car si la crise économique a fait oublier cet impératif, son impact sur les plus pauvres, souvent paysans, le rend pourtant encore plus nécessaire.

Laetitia Clavreul

www.lemonde.fr/planete/article/2009/06/19/la-barre-du-milliard-de-victimes-de-la-faim-est-franchie_1208775_3244.html

25/05/2009

la crise expliquée par Joseph Stiglitz: cette finance qui nous pigeonne

 

Le Nobel d'économie décrypte les techniques d'infantilisation nées des financiers pour régner sur la finance mondiale.

 

12/05/2009

Scoop: les Etats-Unis ne jurent que par le modèle… français!

 

Avec France Inter, la chronique de Bernard Maris. Le modèle français est plus protecteur face aux risques engendrés par la crise. Au point que certains pays, les Etats-Unis en tête, commencent à nous l'envier.


Le retour « du modèle français »
(photo : phillip - Flickr - cc)

Cette pauvre France tellement critiquée pour son modèle économique jacobin, centralisateur, colbertiste, trop social, trop égalitaire, trop public, trop protecteur, cette France où les ménages sont trop peu endettés voilà que des journaux étrangers la redécouvrent, notamment « The Economist », parangon du libéralisme le plus béat et le plus sauvage, journal économique le plus lu dans les pays anglo-saxons. Et si la France résistait mieux que l’Angleterre ? se demande « The Economist ». Lisons maintenant Enjeux-Les-Echos, supplément des Echos, qui, sous la plume de son éditorialiste affirme qu’Obama est fasciné par le modèle européen et plus précisément français.

 

Et du coté des Allemands ?

Machine arrière la aussi, on était très fier des réformes ayant amélioré la fluidité du marché du travail, de la compression des coûts salariaux, du tout à l’exportation, et on se retrouve avec un effondrement du PIB et du niveau de vie qui dégringole jusqu’à l’étiage des français. Et c’est pas tout ! Voila qu’en cette même Allemagne, on recommence à parler de la Taxe Tobin ! La taxe Tobin est une idée du prix Nobel d’économie James Tobin, dans une interview au Spiegel, en 2000. Elle fut reprise par les altermondialistes et le mouvement Attac à ses débuts, qui prétendait taxer les mouvements spéculatifs de capitaux.


Et pourtant que n’a-t-on critiqué cette taxe...

D’abord parce que c’était un impôt, et que l’impôt c’est mal, ensuite parce qu’elle perturber l’efficacité des marchés de capitaux. On l’a vue, l’efficacité des marchés de capitaux, avec la crise dans laquelle nous a plongé le système financier ! En fait, la taxe, minuscule, entre 0.01% et 0.1% taxerait les mouvement spéculatifs d’argent, les volumes d’échange d’actions et d’obligations qui sont cent fois plus importants que les investissements mondiaux. Limitant ces mouvements, elle limiterait d’autant le court-termisme des marchés...

 

Et elle aurait surtout un très grand avantage...

De faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat ! c’est pourquoi la Commission de Bruxelles qui a vilipendé pendant des années le modèle français, commence à songer à une taxe type Tobin. L’économiste autrichien Schulmeister a calculé qu’elle pourrait rapporter entre 376 et 1000 milliards d’euros, avec un taux compris entre 0.59 et 1.52% du PIB mondial. Pas mal, non, pour commencer à rembourser les emprunts qui ont sauvé les banques ?

La phrase : « L’imprévisible a toujours une longueur d’avance sur les calculs stratégiques » Anonyme.


Bernard Maris - Blogueur associé | Mardi 12 Mai 2009
http://www.marianne2.fr/Scoop-les-Etats-Unis-ne-jurent-que-par-le-modele-francais!_a179597.html


28/10/2008

7.000 foyers aisés n'ont pas payé d'impôt sur le revenu en 2007

 

Ces Français ont pourtant déclaré plus de 97.500 euros de revenus l'an passé. De quoi nourrir le débat parlementaire sur le plafonnement des niches fiscales, les 17 et 18 décembre.

C'est une illustration on ne peut plus éloquente des niches fiscales. Selon les données publiées hier par le ministère de l'Economie, sur les 35,63 millions de foyers fiscaux français recensés en 2007, 493.163 foyers ont déclaré plus de 97.500 euros de revenus au titre l'année passé. Et parmi ces foyers, 7.076 contribuables ont échappé à l'impôt sur le revenu.

Ces 7.076 foyers extrêmement aisés mais pourtant non-imposables ne représentent donc que 1,4% des foyers disposant de hauts revenus. Reste que ce chiffre est en constante augmentation.

Selon le quotidien les Echos, en 2006, parmi les foyers déclarant un revenu fiscal de référence de plus de 78.000 euros, 5.100 foyers échappaient à l'impôt sur le revenu. Et en 2005, ils n'étaient que 3.500.

Voilà de quoi nourrir le débat sur le plafonnement des niches fiscales, les 17 et 18 novembre à l'Assemblée, dans le cadre du budget 2009.

Petit zoom sur les autres foyers fiscaux français:

- 2,08 millions de foyers ont déclaré de 49.000 à 97.500 euros de revenus en 2007 (52.000 étaient non imposables à ce titre)

- 1,78 million de foyers ont déclaré de 39.000 à 48.000 euros de revenus (51.000 étaient non imposables)

- 3,45 millions de foyers ont déclaré de 29.000 à 38.750 euros de revenus (170.000 étaient non imposables)

- 10,61 millions de foyers ont déclaré de 15.000 à 28.750 euros de revenus (2,31 millions étaient non imposables)

- 7,62 millions de foyers ont déclaré de 9.401 à 15.000 euros de revenus (4,53 millions étaient non imposables)

- 9,57 millions de foyers ont déclaré de 0 à 9.400 euros de revenus en 2007 (9,40 millions étaient non imposables)

 

http://www.liberation.fr/economie/0101165425-7-000-foyers...

 

17:05 Publié dans économie | Lien permanent | Commentaires (1)

18/10/2008

Un plan de sauvetage pour les villes spéculatrices


L'Etat prévoit des milliards pour éviter que des collectivités n'entrent en cessation de paiement à cause de leurs placements.


La forêt suspendue, à Lille, en 2004 (Pascal Aimar/TF)

Par où la crise va-t-elle arriver? Les villes seront-elles les prochaines cibles de l'effondrement boursier? Les départements? Les régions? Alerté depuis des mois, le gouvernement prépare un plan de sauvetage des collectivités locales: « plusieurs milliards d'euros », selon une source officielle.

Place Beauvau comme à Bercy, on suit en effet la situation de près. L'estimation des encours de prêts pour les collectivités locales en 2008 s'élève à 67 milliards d'euros. Or, sur cette somme, 10 milliards seraient des « produits toxiques », précise-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Intérieur, Michèle Aliot-Marie. L'agence de notation financière Fitchratings estime, elle, ces produits toxiques à 20 à 25 milliards d'euros. En juillet, elle livrait le diagnostic suivant:

« Ces produits, qui comportent généralement des contrats d’option très risqués, ont déjà entraîné certaines collectivités dans une fuite en avant qui pourrait les mener jusqu’à l’insolvabilité. »

Car les principales banques manquent de liquidités pour faire face aux demandes croissantes des collectivités locales, explique-t-on dans l'entourage de MAM:

« En début de semaine, nous avons eu une réunion avec les banques au ministère des Finances pour identifier les ressources : il faut trouver plusieurs milliards. [...] Les communes ont fait comme dans toutes les entreprises, pour présenter des choses bien lissées. On appelle cela la comptabilité optimisée. Mais lorsque les élus ont signé ces prêts, ils sont en principe responsables. Personne ne vous oblige à signer...»

Le gouvernement a tout de même décidé d'accélérer la mise en oeuvre de son plan. Les collectivités sont un maillon essentiel de l'économie, puisqu'elles assurent 75% de l'investissement public du pays. Si cette machine tombe en panne, la France est potentiellement en banqueroute. Un scénario noir jugé impossible par les observateurs, mais il faut prévoir le pire. Or, ces dernières semaines, les banques multiplient les refus de crédits.

 

(...)

Un risque de placement sous tutelle

En fin d'année, les règles comptables obligent les collectivités locales à équilibrer leurs comptes. Avec l'argent des banques. Face à la crise financière et à la rareté des liquidités, peut-on imaginer des faillites ?

A priori, non, répondent en choeur les protagonistes. Le risque, souligne Maurice Vincent, est plutôt de voir les villes en difficulté passer sous tutelle de la Chambre régionale des comptes, si elles se retrouvent en cessation de paiement:


Chez Fitchratings, David Diano se montre nettement moins optimiste :

“Nous n'excluons pas de voir des entités en très grande difficulté. Cela sera d'autant plus probable que la collectivité :

  • a une dette importante
  • a une marge de manoeuvre fiscale et budgétaire faible
  • a dans ses emprunts une part importante de produits structurés”

La liste des villes au bord du gouffre est entre les mains du gouvernement, mais pas question de la rendre public : « Pas d'affolement, nous sommes attentifs », répète-t-on à l'envie, comme pour se convaincre que le pire n'est jamais sûr.

 

http://www.rue89.com/2008/10/18/un-plan-de-sauvetage-pour...

 

10/10/2008

Pourquoi est-il plus facile de financer Dexia que le RSA ?



Martin Hirsch réclame depuis plus d'un an trois milliards d'euros pour financer le RSA, il n'a obtenu qu'un milliard et demi. La banque Dexia est au bord de la faillite, l'Etat décide en une nuit d'injecter un milliard d'euros pour la sauver.

Nombre de riverains se sont alors demandés « pourquoi il est plus facile de financer Dexia que le RSA », voté ce mercredi à l'Assemblée nationale. Question que Rue89 a posée aux députés. Des députés divisés sur la réponse à apporter.

cialistes et communistes s'accordent pour dénoncer le paradoxe. Ils fustigent un gouvernement qui, selon eux, continuerait d'agir contre l'intérêt social, qui délaisserait « tout ce qui constitue aujourd'hui le socle de l'économie, non pas virtuelle, mais réelle », déplore Patrick Braouezec (PCF). Un constat que partage Claude Bartolone (PS) :

« C'est toujours plus facile de trouver pour le bouclier fiscal, c'est toujours plus facile de trouver pour les établissements bancaires... que de trouver des crédits pour faire reculer les inégalités et redonner une chance à la croissance par la demande. »

« Pas du tout les mêmes filières de financement »

Du côté de l'UMP, on s'insurge contre cette dénonciation. Pour le député de la majorité Jacques Myard, « ceux qui font l'amalgame (...) n'ont rien compris au fonctionnement de l'économie ». L'élu UMP fait en effet la distinction entre les « dépenses d'investissement » (Dexia) et les « dépenses de fonctionnement » (RSA), « ce n'est pas du tout les mêmes filières de financement ».

La position exprimée par le gouvernement est plus pragmatique encore. Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, a expliqué lundi sur Canal + que la raison était que le RSA ne laissait pas espérer de retour sur investissement :

« Si je donne un milliard à Dexia et que, dans un an, dans deux ans, dans trois ans, je revends, je récupère mon milliard. Ce que je vous donne par le RSA, par définition, il y a assez peu de chances que vous me le rendiez. » (Voir la vidéo)

par Julien Martin (rue 89)

 

 

http://www.rue89.com/vos-deputes-a-la-question/2008/10/09...



11:19 Publié dans économie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : dexia, rsa

29/04/2008

Le paquet fiscal , profits et pertes

Loi Tepa. Retour sur la ventilation des quinze milliards d’une mesure très contestée.
MURIEL GREMILLET

 

Où sont passés les 15 milliards ? Hier, Christine Lagarde présentait «sa» LME (loi de modernisation de l’économie, lire page 18) dont le coût est limité à 300 millions. Mais qui présente un contraste assez brutal avec l’autre loi économique de Nicolas Sarkozy, le Tepa (travail, emploi, pouvoir d’achat). Voté en juillet, le «paquet fiscal» est devenu l’axe principal de la critique par la gauche de la politique du gouvernement. Reste à savoir où sont passés les 15 milliards. Dans les poches des «plus aisés», comme l’affirme la gauche ? Ou au contraire «à 95 % vers les Français les plus modestes et les classes moyennes», comme l’expliquait en janvier , Frédéric Lefebvre, député UMP ? Tous les chiffres qui suivent sont tirés du rapport sur les prélèvements obligatoires, annexé au projet de loi de finances 2008.

14,8 milliards d’euros en régime de croisière

Depuis juillet les chiffres ont varié, aussi bien dans la bouche de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, que dans la communication du Premier ministre. Le paquet fiscal a été parfois vendu à 11 milliards, puis à 13,8 en année pleine à droite ; la gauche elle martèle un chiffre rond de «15 milliards». En fait, toujours selon les documents budgétaires, le paquet fiscal représentera 14,8 milliards en régime de croisière. Certaines dépenses sont à peu près sûres, d’autres dépendront de leur succès ou non (comme les heures sup) et c’est finalement un autre problème.

6,63 milliards, les heures supplémentaires

«Travailler plus, pour gagner plus», le slogan sarkozyste se matérialise depuis le mois d’octobre par la défiscalisation des heures supplémentaires. Le gouvernement s’est fondé sur un volume d’heures sup réalisé de 900 millions l’an passé. Sans que, pour autant, il ait une quelconque certitude sur le résultat en 2008, a fortiori quand l’économie ralentit. La gauche a aussi dénoncé le faible impact de la mesure sur la fiche de paie. Selon Didier Migaud, le président (PS) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, «le gain moyen par salarié réalisant 32 heures sup sur l’année est de l’ordre de 111 euros par an, soit moins de 10 euros par salarié et par mois.»

3,7 milliards, les intérêts d’emprunt

Si la France passe au travers des gouttes de la crise immobilière, ce serait grâce à cette disposition, expliquent Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde. Assertion difficile à évaluer. Ce qui est sûr, c’est que la mesure s’adresse surtout à des primo-accédants, ayant une grosse capacité d’emprunt. Autant dire, pas les contribuables «les plus modestes».

2,27 milliards, les droits de mutation

Exonérer les petites successions, voilà l’antienne du chef de l’Etat. Sauf que, les petites successions échappaient déjà à l’impôt et que de fait, ce sont les plus grosses qui bénéficient de la mesure. Sans compter que l’incitation aux donations, sans avoir à payer d’impôt fonctionne à plein. Selon Bercy, en six mois, près de un milliard d’euros ont changé de mains. Sans pour autant avoir d’impact semble-t-il sur la consommation.

650 millions, le bouclier fiscal

C’est la mesure symbolique du Tepa. Celle qui a fait reconnaître à Sarkozy, puis à François Fillon une «erreur de communication» sur cette loi. En juillet pourtant, Lagarde était lyrique pour justifier l’abaissement du bouclier de 60 à 50 % des revenus : «Je vous invite à vous poster gare du Nord un vendredi soir, à l’arrivée de l’Eurostar ou du Thalys, pour comprendre que tous ces banquiers français partis travailler à l’étranger, n’ont qu’une envie, rentrer vivre en France. A ceux-là qui cherchent les clés des paradis fiscaux, nous ouvrons nos portes.» Aujourd’hui, le gouvernement préfère expliquer que le bouclier s’adresse aussi aux contribuables les «plus modestes». Comme ceux qui sont propriétaires d’une maison dont la valeur aurait grimpé en flèche en même temps que les impôts locaux.

530 millions, l’ISF

Un don à une fondation, un investissement direct dans une PME et voilà un impôt sur la fortune qui fond. Apparemment une goutte d’eau à rapporter aux 4,2 milliards d’euros de recettes attendus par l’impôt de solidarité sur la fortune en 2008. Si ce n’est qu’à gauche, on fait remarquer qu’en ajoutant les aménagements sur l’ISF et l’allégement des droits de mutation, les besoins de financement du RSA (revenu de solidarité active) étaient couverts, sans toucher à la PPE (prime pour l’emploi). Un RSA instauré par le fameux «paquet fiscal». A la fin de la loi. Une fois toutes les affaires de gros sous expédiées.

http://www.liberation.fr//actualite/politiques/323739.FR....

19:30 Publié dans économie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paquet fiscal

25/03/2008

Stiglitz: la crise financière est due au système des primes aux banquiers

LONDRES (AFP) - L'actuelle crise financière puise en grande partie son origine dans le système "déraisonnable" des primes aux banquiers qui les pousse à prendre trop de risques, estime le prix Nobel d'économie américain Joseph Stiglitz dans une interview publiée lundi dans le quotidien britannique The Independent.

"Le système des indemnités a très certainement contribué d'une manière importante à la crise. Il a été conçu pour encourager la prise de risques mais il a encouragé la prise de risques excessifs. En fait, il les paie à faire des paris", a déclaré l'économiste.

"Quand les choses tournent bien, ils s'en tirent avec des primes énormes. Quand les choses tournent mal, comme maintenant, ils ne partagent pas les pertes. Même s'ils perdent leur emploi, ils s'en sortent avec d'importantes sommes d'argent", a-t-il ajouté au quotidien.

Selon l'Independent, les bonus accordés cette année aux banquiers de la City dépasseront les six milliards de livres (7,7 milliards d'euros) en dépit de dépréciations d'actifs bancaires qui s'élèvent jusqu'à présent à plus de 60 milliards de livres (77 milliards d'euros) en raison de la crise du crédit.

"La solution n'est pas tant de plafonner les primes mais de faire en sorte que les pertes soient partagées, tout comme les bénéfices, par exemple bloquer les primes pendant dix ans: s'il y a des pertes la deuxième, la troisième ou la quatrième année, les primes seraient réduites de manière appropriée", a poursuivi l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale.

Le Prix Nobel 2001 a par ailleurs stigmatisé les autorités de régulation financières qui "n'ont pas fait ce qu'elles auraient dû faire". "Les réglementations elles-mêmes n'ont pas suivi les innovations intervenues sur les marchés financiers", a-t-il estimé.

Les marchés financiers ont été "mauvais dans l'évaluation des risques". "Ils n'ont pas compris la nature du risque systémique (et) sous-estimé les corrélations", a jugé M. Stiglitz.

La politique monétaire ne pourra pas à elle seule dénouer la crise, croit M. Stiglitz, qui ajoute: "Il nous faut une plus importante dose de politique budgétaire afin d'empêcher l'économie de dégringoler."

31/01/2008

Tsonga va partir en Suisse

Après avoir gagné quelques primes, notre joueur national va aller ouvrir un compte fiscal en Suisse.

 

Que fait N$ notre président pour retenir nos grands joueurs? Après la fuite des cerveaux, les sportifs seraient les "oubliés" du paquet fiscal.

 

Comme beaucoup de joueurs et de joueuses tricolores (Forget, Mauresmo, Gasquet entre autres), le Manceau Jo-Wilfried Tsonga réside aujourd'hui en Suisse: "Je retrouve là-bas mes copains de tennis , a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse ce mardi à Roland-Garros. J'adore cet environnement, je suis très attaché à tout ce qui est nature. Pour moi, c'est vraiment une chance de pouvoir aller me reposer là-bas."

 

Ne devrait-on pas lui demander de rembourser une partie de ses frais de scolarité, de santé, car auparavant n'a t-il pas bénéficié du régime de protection du système français quand il habitait au Mans?

 

10:50 Publié dans économie | Lien permanent | Commentaires (2)

25/01/2008

presque tout sur le rapport Attali

A lire pour les courageux :

http://www.liberationdelacroissance.fr

origine: libération.fr

télécharger le pdf

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réaction de S.Royal sur france3 le 24/01/08 à Tours: ( à écouter à partir de 3'40)

 http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=c45a_1920&v...

 

 Analyse de la forge :

http://la-forge.info/site/wp-content/uploads/2008/01/la-f...

PARTIE 1 : Hypothèses contestables, moyens inexistants, un rapport qui se trompe d'époque (la France d'aujourd'hui n'est plus celle des années 80)

PARTIE 2 : Premiers éléments d'une contre expertise
- les véritables freins macroéconomiques à la croissance (panne d'investissement des grandes entreprises, croissance française exclusivement tirée par la consommation des classes aisées, épargne excédentaire qui alimente les bulles boursières et immobilières)
- la dette n'alimente pas la croissance
- le mal français : répartition inégalitaire des revenus (les classes aisées épargnent, n'investissent pas dans les entreprises, consomment peu)

COMMENT CONTRECARRER LA BAISSE DU POUVOIR D'ACHAT ?
Les hauts revenus ont explosé entre 1998 et 2005
+ 42.6 % pour les 3 500 foyers les plus riches
+ 0.6 %/an pour le revenu médian (1480 €/mois en 2005)
+ 1.5 %/an pour l'ensemble des revenus salariaux.
Depuis 1983, les salaires ne sont plus indexés sur les prix. Une conférence salariale annuelle pourrait fixer des règles stables de progression du pouvoir d'achat, non inflationniste si elle est indexée sur les gains de productivité.
Immédiatement, si on baisse d'un point le taux de TVA, le coût n'en serait que de 6 milliards, soit 2.5 fois moins que le paquet fiscal.

 

Réactions au ps :

http://www.marianne2.fr/Le-rapport-Attali-entretient-les-...

 

Aurélie Filipetti

Le rapport Attali : "C'est un catalogue à la Prévert, il y a plus de 300 mesures, ça va dans tous les sens, il n'y a pas vraiment de cohérence (...) on ne voit pas une ligne politique".

Alain Vidalies,

secrétaire national du PS aux entreprises, y voit de "lourdes menaces sur le droit du travail et les garanties sociales des salariés".
Il ouvre la voie à "une régression sociale majeure". "En proposant d'ouvrir le licenciement économique aux ruptures destinées à améliorer la compétitivité de l'entreprise le rapport entend permettre aux entrepreneurs de licencier pour améliorer leur profitabilité".
"Avancer dans cette voie équivaudrait supprimer toute condition au licenciement". "Bien pire qu'une généralisation du CPE ou du CNE, cette régression sociale reviendrait à abolir le principe même du contrat de travail à durée indéterminée".

réaction de guigou :

La députée socialiste Elisabeth Guigou a jugé "excellent" une partie du rapport Attali, qu'elle trouve dans l'ensemble "très stimulant, très innovant". Le rapport de Jacques Attali, qui fut comme elle conseiller de François Mitterrand, "stimule la réflexion, le débat et ça c'est bien"
Tout en précisant qu'elle n'avait pas encore lu le texte dans son ensemble, l'ex-garde des Sceaux a rangé du côté des "bonnes choses" plusieurs de ses recommandations comme le soutien aux PME, l'accent mis sur la formation, l'éducation, la recherche, l'accès généralisé au haut débit et le logement social. "C'est très bien (...) C'est excellent même", a-t-elle dit. En revanche, elle s'est dite "pas d'accord" avec la hausse de la TVA, à cause de sa répercussion éventuelle sur le pouvoir d'achat.

 
Réaction d’attali !

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/305862.FR.php

08:25 Publié dans économie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rapport Attali, ps, forge

05/12/2007

L’hyperlibéralisme nous conduit dans le mur

 interview de P.Larrouturou sur les problèmes économiques et l'état du PS:

 http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR....

 

EXTRAITS: 

Parler de l’effondrement du système capitaliste comme vous le faites dans votre livre et dire que la crise de 1929 est devant nous, n’est-ce pas exagéré ?

Comme le dit l’agroéconomiste Lester Brown, nous sommes sur des «trajectoires d’effondrement». Aucune des tendances actuelles n’est durable. C’est vrai de la crise sociale, de la crise financière et, bien sûr, de la crise écologique. Nous sommes au bout d’un système. Il est urgent de construire une alternative globale.

Vous mettez tous les pays occidentaux dans le même sac…

Il y a quelques différences mais la précarité s’est généralisée dans l’ensemble des pays occidentaux. Au Japon, 32 % des emplois sont précaires. En Allemagne, 6,3 millions de salariés n’ont que des emplois à 400 euros (pour 15 heures par semaine). Aux Etats-Unis, le pays du plein-emploi selon Nicolas Sarkozy, il y a tellement de petits boulots que la durée moyenne du travail, sans compter les chômeurs, est tombée à 33,7 heures. La précarité s’installe partout, et même ceux qui ont un emploi stable sont obligés de revoir à la baisse leurs demandes salariales : «Si t’es pas content, va voir ailleurs», remplace souvent toute vraie négociation. Même le FMI, plutôt libéral, explique, dans son dernier rapport, que la part de la richesse qui va aux salaires a fortement baissé dans tous les pays occidentaux : «La baisse atteint 10 % en Europe et au Japon.»...

 

 SUR  LE  PS :

Difficile d’imaginer que des Strauss-Kahn, Fabius, Hollande ou Royal n’ont aucune analyse critique de la situation…

Les statuts du PS prévoient que nous devrions avoir deux conventions par an pour approfondir une question. Depuis cinq ans, depuis le choc du 21 avril, nous aurions dû avoir dix conventions, dix grands moments de réflexion, sur le chômage, l’éducation, les questions Nord-Sud, l’environnement… Nous n’en avons eu aucune !

Pas une seule convention depuis cinq ans, est-ce un élément d’explication de la défaite du PS aux présidentielles ?

C’est la principale explication. Ségolène Royal aurait dû s’appuyer sur un projet du PS. Je suis délégué national chargé de l’Europe depuis deux ans. Mais je n’ai pas eu une seule heure de travail avec Hollande ou Moscovici sur les questions européennes. Et je raconte dans mon livre que quand les dirigeants socialistes allemands viennent à Solferino pour réfléchir à une relance de l’Europe nous n’avons rien à leur dire, car nous n’avons rien préparé…

Ce refus du débat manifesté par Solferino est d’autant plus scandaleux que jamais les élus locaux, les militants, les associations et les universitaires n’ont «fourni» autant de matière pour construire un projet crédible.

En s’ouvrant à tous ces acteurs, le PS aurait pu, assez facilement, dessiner les contours d’une nouvelle société. Hélas, pendant cinq ans, François Hollande a refusé tout débat de fond. Il faudra un jour qu’il s’en explique.