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05/12/2007

L’hyperlibéralisme nous conduit dans le mur

 interview de P.Larrouturou sur les problèmes économiques et l'état du PS:

 http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR....

 

EXTRAITS: 

Parler de l’effondrement du système capitaliste comme vous le faites dans votre livre et dire que la crise de 1929 est devant nous, n’est-ce pas exagéré ?

Comme le dit l’agroéconomiste Lester Brown, nous sommes sur des «trajectoires d’effondrement». Aucune des tendances actuelles n’est durable. C’est vrai de la crise sociale, de la crise financière et, bien sûr, de la crise écologique. Nous sommes au bout d’un système. Il est urgent de construire une alternative globale.

Vous mettez tous les pays occidentaux dans le même sac…

Il y a quelques différences mais la précarité s’est généralisée dans l’ensemble des pays occidentaux. Au Japon, 32 % des emplois sont précaires. En Allemagne, 6,3 millions de salariés n’ont que des emplois à 400 euros (pour 15 heures par semaine). Aux Etats-Unis, le pays du plein-emploi selon Nicolas Sarkozy, il y a tellement de petits boulots que la durée moyenne du travail, sans compter les chômeurs, est tombée à 33,7 heures. La précarité s’installe partout, et même ceux qui ont un emploi stable sont obligés de revoir à la baisse leurs demandes salariales : «Si t’es pas content, va voir ailleurs», remplace souvent toute vraie négociation. Même le FMI, plutôt libéral, explique, dans son dernier rapport, que la part de la richesse qui va aux salaires a fortement baissé dans tous les pays occidentaux : «La baisse atteint 10 % en Europe et au Japon.»...

 

 SUR  LE  PS :

Difficile d’imaginer que des Strauss-Kahn, Fabius, Hollande ou Royal n’ont aucune analyse critique de la situation…

Les statuts du PS prévoient que nous devrions avoir deux conventions par an pour approfondir une question. Depuis cinq ans, depuis le choc du 21 avril, nous aurions dû avoir dix conventions, dix grands moments de réflexion, sur le chômage, l’éducation, les questions Nord-Sud, l’environnement… Nous n’en avons eu aucune !

Pas une seule convention depuis cinq ans, est-ce un élément d’explication de la défaite du PS aux présidentielles ?

C’est la principale explication. Ségolène Royal aurait dû s’appuyer sur un projet du PS. Je suis délégué national chargé de l’Europe depuis deux ans. Mais je n’ai pas eu une seule heure de travail avec Hollande ou Moscovici sur les questions européennes. Et je raconte dans mon livre que quand les dirigeants socialistes allemands viennent à Solferino pour réfléchir à une relance de l’Europe nous n’avons rien à leur dire, car nous n’avons rien préparé…

Ce refus du débat manifesté par Solferino est d’autant plus scandaleux que jamais les élus locaux, les militants, les associations et les universitaires n’ont «fourni» autant de matière pour construire un projet crédible.

En s’ouvrant à tous ces acteurs, le PS aurait pu, assez facilement, dessiner les contours d’une nouvelle société. Hélas, pendant cinq ans, François Hollande a refusé tout débat de fond. Il faudra un jour qu’il s’en explique.

 

Commentaires

C'est le problème de fonds et la cause principale du déclin apparent du PS; D'autant que les médias dans leur grande majorité ne se privent pas de cet immobilisme et inaudibilité pour parachever son discrédit. Alors que paradoxalement le PS n'a jamais compté autant de militants pleins de dynamisme et d'idées.
Là, où je mets une réserve c'est de faire porter la responsabilité sur le seul Hollande. Bien sûr il a tout faux depuis le référendum (PS) sur la convention pour l'europe. Il a ouvert une cicatrice qu'il a été ensuite incapable de refermer et qui n'a cessé de s'élargir depuis. Cependant la cause profonde probable est inérante à la structure même du PS dans la mesure ou il est dans l'incapacité de se doter d'une véritable équipe de direction.
Il n'y à qu'a voir comment se déroule la grande rénovation; 6 mois après son lancement la majorité des fédés n'ont pas été capables de relayer le projet et de mettre en place la moindre réunion, ne serait ce que pour le présenter.
On en revient au traitement barnum sur de vaste sujet, très intéressants mais plus prés du débat d'intellectuels que des préoccupations de la population et de la reconfiguration du parti.

jc.D


bi

Écrit par : jean claude Du Pont | 05/12/2007

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