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03/12/2007

GES/ les émissions des pays industrialisés repartent à la hausse

En publiant son dernier rapport, l’ONU confirme que les émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés sont reparties à la hausse lors de la période 2000-2005. Alors que sur la période 1990-2000, une baisse globale de 5,3 % avait été enregistrée, les cinq années suivantes laissent apparaître une croissance de 2,6 %.
Cette nouvelle tendance voit s’éloigner la réalisation de l’objectif de réduction de 5,2 % pour la période 1990-2012, fixé par le protocole de Kyoto.
La forte croissance de l’économie mondiale, du début du XXIe siècle, n’est pas étrangère à cette hausse globale des émissions de GES des pays industrialisés ; les pays qui affichent les plus forts taux de croissance de leur PIB étant généralement les moins « vertueux » en terme d’émission de GES.
Parmi les principaux pays industrialisés, les meilleurs « élèves » de la période 1990-2005 sont :
l’Allemagne : - 18,4 %
le Royaume-Uni : -14,8 %
la France : -1,6 %
Les plus mauvais étant :
l’Espagne : + 53,3 %
l’Australie : + 25,6 %
le Canada : + 25,3 %
les Etats-Unis : + 16,3 %

Les chiffres illustrent aussi le fait que, pour un pays, il ne suffit pas d’avoir ratifié le protocole de Kyoto pour obtenir un bilan positif ; ainsi le Canada et l’Espagne affichent des évolutions de croissances de GES bien supérieures à celle des Etats-Unis.
Parmi les « bons élèves », l’Allemagne devrait voir ses prochaines publications moins brillantes. Malgré un fort développement des énergies renouvelables (éolien et solaire), le pays est reparti à la hausse, en 2006, dans sa consommation d’énergies fossiles (+0,9 % pour le pétrole, +1,1 % pour le gaz et +0,3 % pour le charbon).


Evolution des émissions de gaz à effet de serre de 1990 à 2005

Ce dernier rapport de l’ONU ne devrait pas faciliter les discussions, entre les pays industrialisés et les pays émergeant, lors de Conférence de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Bali (Indonésie) du 3 au 14 décembre 2007. Les Chinois pouvant, à juste titre, renvoyer les pays industrialisés à la consultation de leurs piètres résultats de réduction de gaz à effet de serre ; sachant, qu’en plus, une part importante des GES émis par la Chine, est liée à la fabrication de produits consommés dans les pays industrialisés.

Michel Sage


Commentaires

Inquiétantes hausses des concentrations de gaz à effet de serre en 2007

La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a publié fin avril ses mesures des concentrations atmosphériques des principaux gaz à effet de serre (GES) pour l’année 2007.
Au niveau du dioxyde de carbone (CO2), c’est sans surprise que les données fournies par la NOAA indiquent une nouvelle hausse des concentrations avec une valeur de 385 ppm (1) soit une hausse de 0,6 % par rapport à 2006. En valeur absolue la hausse pour l’année 2007 est de 2,4 ppm, ce qui confirme la tendance à l’accélération des niveaux de CO2. Entre 1979 et 1995, la hausse annuelle moyenne était de 1,43 ppm puis de 1,65 ppm entre 1996 et 2006. Pour mémoire, au début de l’ère industrielle, en 1850, la concentration de CO2 était de 280 ppm.
Au niveau du méthane (CH4), les relevés indiquent la fin d’une décennie de stagnation des concentrations. En 2007, d’après la NOAA, la quantité de méthane a augmenté d’environ 27 millions de tonnes. La concentration atmosphérique de ce gaz avoisinant maintenant les 1 800 ppb (2) alors qu’elle n’était que de 750 ppb au début de l’ère industrielle. D’après l’agence américaine cette reprise de la croissance du méthane est liée en grande partie à l’augmentation de l’industrialisation des pays émergents ainsi qu’à l’accroissement des zones humides en Arctique et dans les tropiques. Pour ce qui est de la responsabilité directe de la fonte du permafrost dans cette évolution, Ed Dlugokencky, scientifique du laboratoire de recherches de la Terre à la NOAA, a précisé : « Nous sommes à l’affût du premier signe d’une libération de méthane venant du dégel du permafrost arctique. Il est trop tôt pour dire si le pic d’émission de l’an dernier inclut le début d’une telle tendance ».
Si cette reprise du méthane se confirme dans les mois et les années à venir, cela sera une très mauvaise nouvelle pour la lutte contre le changement climatique. Les réserves stockées dans le permafrost sont gigantesques, ces terres gelées représentent près de 25 % des terres émergées de l’hémisphère Nord. On assisterait à une sorte d’emballement du réchauffement climatique, par la fonte du permafrost qui générerait des émissions de GES venant s’ajouter aux émissions directement liées aux activités humaines.
Michel Sage

1- ppm : initiales de « partie par million » soit le nombre de molécules de gaz à effet de serre pour un million de molécules d’air.
2- ppb : initiales de « partie par billion » soit le nombre de molécules de gaz à effet de serre pour un milliard de molécules d’air.

www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3118

Écrit par : G.E.S: données 2007 | 08/05/2008

"Ils n’ont collectivement que 1,72 % du capital d’Exxon. La révolte est conduite par Neva Goodwin Rockefeller, une économiste de 63 ans qui roule en voiture hybride. Soutenue par le dernier petit-fils de Rockefeller, David (93 ans), elle est suivie par 19 investisseurs institutionnels, parmi lesquels le fonds de retraite de la ville de New York, qui déplore la «culture de méfiance» d’Exxon Mobil, et son «indifférence à l’égard de tous les sujets d’importance et de long terme». «L’appât du gain, l’arrogance et une stratégie à courte vue d’Exxon Mobil mettent en danger la réputation de l’entreprise, la santé de l’homme et de la planète, et nos bénéfices», écrivait samedi dans le Houston Chronicle Jane Owen, l’une des descendantes d’un autre père fondateur d’Exxon, Robert Blaffer. Tous ces actionnaires exigent «des mesures concrètes pour résoudre les problèmes liés au changement climatique».

www.liberation.fr/actualite/economie_terre/328520.FR.php

Écrit par : ça râle chez exxon mobil | 28/05/2008

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