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25/07/2017

Pourquoi les loups de Wall Street courent toujours

The Chickenshit Club, dernier livre du journaliste Jesse Eisinger, nous plonge dans les coulisses du ministère américain de la Justice pour trouver la réponse à cette question: comment est-il possible que les responsables du crash financier de 2008, qui a causé la perte de huit millions d’emplois aux Etats-Unis, n’aient quasiment pas été sanctionné? D’après l’auteur, lauréat du prix Pulitzer en 2011, l’explication réside surtout dans la proximité sociale entre banquiers et procureurs. Les magistrats feraient preuve de complaisance à l’égard de leurs camarades de l’élite américaine, sortant des mêmes universités qu’eux.

Comme le fait remarquer James Kwak dans le New York Times, « personne ne veut être le traître de sa classe, encore moins lorsque ses membres sont d’aussi sympathiques personnes ». Les procureurs se montreraient négligents face à leurs amis délinquants en col blanc, de « bonnes personnes qui n’ont fait qu’une mauvaise chose » selon un juriste de l’autorité des marchés financiers.

A lire aussi : Us et coutumes de la tribu Wall Street, Books, janvier-février 2010.

 

The Chickenshit Club: Why the Justice Department Fails to Prosecute Executives par Jesse Eisinger

 

Éditeur: Simon & Schuster

Date de parution: 2017

24/07/2017

quand certains ont trop d'argent, d'autres comptent leurs sous

11 millions de Français n'ont plus que 10 euros par mois pour leur épargne et loisirs

06/10/2015

Jan Stromme via Getty Images
Crumpled 10 Euro Currency

ÉCONOMIE - Ce sont des chiffres qui en disent long sur la situation financière de nombreux Français.

D'après les résultats d'une étude menée par Genworth, spécialiste des assurances de personnes, 11,4 millions de Français disposent de moins de 10 euros par mois une fois qu’ils ont payé leurs dépenses courantes (impôts, loyer, gaz/électricité, téléphone et nourriture). Cela représente environ un quart des ménages français, soit 5,8 millions.

 

A l'opposé, 4% des ménages annoncent disposer de plus de 1000 euros à la fin du mois une fois gérées leurs dépenses courantes. Pour 18% des ménages, cette somme est comprise entre 100 et 200 euros.

Par ailleurs, l'étude révèle d'autres chiffres significatifs:

 

 

• Près de la moitié des sondés ont du mal à tenir jusqu’à la paie du mois suivant;

 

• Plus de la moitié épargne moins de 50 euros par mois;

• Près de quatre Français sur dix ne tiendraient même pas un mois sur leurs réserves en cas de chute de revenu, et un sur cinq même pas une semaine.

 

 

Les Espagnols deux fois plus optimistes que les Français

Face à ces difficultés, 39% des sondés sont pessimistes quant à leur situation financière et pensent qu’elle va aller en s’aggravant.

Ils sont également poussés à réduire leurs dépenses de loisirs, mais également leur consommation d’eau (pour 19% d’entre eux) et d’électricité (pour 22%), ou de nourriture (pour 19%).

 

Seulement 18% des Français interrogés pensent que leur situation financière va s’améliorer, contre 28% en Allemagne et 40% en Espagne.

Il y a deux semaines, on apprenait que le taux de pauvreté avait légèrement baissé en 2013 en France pour s'établir à 14% de la population. Les personnes les plus modestes connaissaient elles la première augmentation de leur niveau de vie depuis le début de la crise en 2008, selon les résultats d'une étude publiée par l'Insee.

 

http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/06/epargne-francais-...

 

12/05/2009

Scoop: les Etats-Unis ne jurent que par le modèle… français!

 

Avec France Inter, la chronique de Bernard Maris. Le modèle français est plus protecteur face aux risques engendrés par la crise. Au point que certains pays, les Etats-Unis en tête, commencent à nous l'envier.


Le retour « du modèle français »
(photo : phillip - Flickr - cc)

Cette pauvre France tellement critiquée pour son modèle économique jacobin, centralisateur, colbertiste, trop social, trop égalitaire, trop public, trop protecteur, cette France où les ménages sont trop peu endettés voilà que des journaux étrangers la redécouvrent, notamment « The Economist », parangon du libéralisme le plus béat et le plus sauvage, journal économique le plus lu dans les pays anglo-saxons. Et si la France résistait mieux que l’Angleterre ? se demande « The Economist ». Lisons maintenant Enjeux-Les-Echos, supplément des Echos, qui, sous la plume de son éditorialiste affirme qu’Obama est fasciné par le modèle européen et plus précisément français.

 

Et du coté des Allemands ?

Machine arrière la aussi, on était très fier des réformes ayant amélioré la fluidité du marché du travail, de la compression des coûts salariaux, du tout à l’exportation, et on se retrouve avec un effondrement du PIB et du niveau de vie qui dégringole jusqu’à l’étiage des français. Et c’est pas tout ! Voila qu’en cette même Allemagne, on recommence à parler de la Taxe Tobin ! La taxe Tobin est une idée du prix Nobel d’économie James Tobin, dans une interview au Spiegel, en 2000. Elle fut reprise par les altermondialistes et le mouvement Attac à ses débuts, qui prétendait taxer les mouvements spéculatifs de capitaux.


Et pourtant que n’a-t-on critiqué cette taxe...

D’abord parce que c’était un impôt, et que l’impôt c’est mal, ensuite parce qu’elle perturber l’efficacité des marchés de capitaux. On l’a vue, l’efficacité des marchés de capitaux, avec la crise dans laquelle nous a plongé le système financier ! En fait, la taxe, minuscule, entre 0.01% et 0.1% taxerait les mouvement spéculatifs d’argent, les volumes d’échange d’actions et d’obligations qui sont cent fois plus importants que les investissements mondiaux. Limitant ces mouvements, elle limiterait d’autant le court-termisme des marchés...

 

Et elle aurait surtout un très grand avantage...

De faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat ! c’est pourquoi la Commission de Bruxelles qui a vilipendé pendant des années le modèle français, commence à songer à une taxe type Tobin. L’économiste autrichien Schulmeister a calculé qu’elle pourrait rapporter entre 376 et 1000 milliards d’euros, avec un taux compris entre 0.59 et 1.52% du PIB mondial. Pas mal, non, pour commencer à rembourser les emprunts qui ont sauvé les banques ?

La phrase : « L’imprévisible a toujours une longueur d’avance sur les calculs stratégiques » Anonyme.


Bernard Maris - Blogueur associé | Mardi 12 Mai 2009
http://www.marianne2.fr/Scoop-les-Etats-Unis-ne-jurent-que-par-le-modele-francais!_a179597.html


25/03/2008

Stiglitz: la crise financière est due au système des primes aux banquiers

LONDRES (AFP) - L'actuelle crise financière puise en grande partie son origine dans le système "déraisonnable" des primes aux banquiers qui les pousse à prendre trop de risques, estime le prix Nobel d'économie américain Joseph Stiglitz dans une interview publiée lundi dans le quotidien britannique The Independent.

"Le système des indemnités a très certainement contribué d'une manière importante à la crise. Il a été conçu pour encourager la prise de risques mais il a encouragé la prise de risques excessifs. En fait, il les paie à faire des paris", a déclaré l'économiste.

"Quand les choses tournent bien, ils s'en tirent avec des primes énormes. Quand les choses tournent mal, comme maintenant, ils ne partagent pas les pertes. Même s'ils perdent leur emploi, ils s'en sortent avec d'importantes sommes d'argent", a-t-il ajouté au quotidien.

Selon l'Independent, les bonus accordés cette année aux banquiers de la City dépasseront les six milliards de livres (7,7 milliards d'euros) en dépit de dépréciations d'actifs bancaires qui s'élèvent jusqu'à présent à plus de 60 milliards de livres (77 milliards d'euros) en raison de la crise du crédit.

"La solution n'est pas tant de plafonner les primes mais de faire en sorte que les pertes soient partagées, tout comme les bénéfices, par exemple bloquer les primes pendant dix ans: s'il y a des pertes la deuxième, la troisième ou la quatrième année, les primes seraient réduites de manière appropriée", a poursuivi l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale.

Le Prix Nobel 2001 a par ailleurs stigmatisé les autorités de régulation financières qui "n'ont pas fait ce qu'elles auraient dû faire". "Les réglementations elles-mêmes n'ont pas suivi les innovations intervenues sur les marchés financiers", a-t-il estimé.

Les marchés financiers ont été "mauvais dans l'évaluation des risques". "Ils n'ont pas compris la nature du risque systémique (et) sous-estimé les corrélations", a jugé M. Stiglitz.

La politique monétaire ne pourra pas à elle seule dénouer la crise, croit M. Stiglitz, qui ajoute: "Il nous faut une plus importante dose de politique budgétaire afin d'empêcher l'économie de dégringoler."

05/12/2007

L’hyperlibéralisme nous conduit dans le mur

 interview de P.Larrouturou sur les problèmes économiques et l'état du PS:

 http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR....

 

EXTRAITS: 

Parler de l’effondrement du système capitaliste comme vous le faites dans votre livre et dire que la crise de 1929 est devant nous, n’est-ce pas exagéré ?

Comme le dit l’agroéconomiste Lester Brown, nous sommes sur des «trajectoires d’effondrement». Aucune des tendances actuelles n’est durable. C’est vrai de la crise sociale, de la crise financière et, bien sûr, de la crise écologique. Nous sommes au bout d’un système. Il est urgent de construire une alternative globale.

Vous mettez tous les pays occidentaux dans le même sac…

Il y a quelques différences mais la précarité s’est généralisée dans l’ensemble des pays occidentaux. Au Japon, 32 % des emplois sont précaires. En Allemagne, 6,3 millions de salariés n’ont que des emplois à 400 euros (pour 15 heures par semaine). Aux Etats-Unis, le pays du plein-emploi selon Nicolas Sarkozy, il y a tellement de petits boulots que la durée moyenne du travail, sans compter les chômeurs, est tombée à 33,7 heures. La précarité s’installe partout, et même ceux qui ont un emploi stable sont obligés de revoir à la baisse leurs demandes salariales : «Si t’es pas content, va voir ailleurs», remplace souvent toute vraie négociation. Même le FMI, plutôt libéral, explique, dans son dernier rapport, que la part de la richesse qui va aux salaires a fortement baissé dans tous les pays occidentaux : «La baisse atteint 10 % en Europe et au Japon.»...

 

 SUR  LE  PS :

Difficile d’imaginer que des Strauss-Kahn, Fabius, Hollande ou Royal n’ont aucune analyse critique de la situation…

Les statuts du PS prévoient que nous devrions avoir deux conventions par an pour approfondir une question. Depuis cinq ans, depuis le choc du 21 avril, nous aurions dû avoir dix conventions, dix grands moments de réflexion, sur le chômage, l’éducation, les questions Nord-Sud, l’environnement… Nous n’en avons eu aucune !

Pas une seule convention depuis cinq ans, est-ce un élément d’explication de la défaite du PS aux présidentielles ?

C’est la principale explication. Ségolène Royal aurait dû s’appuyer sur un projet du PS. Je suis délégué national chargé de l’Europe depuis deux ans. Mais je n’ai pas eu une seule heure de travail avec Hollande ou Moscovici sur les questions européennes. Et je raconte dans mon livre que quand les dirigeants socialistes allemands viennent à Solferino pour réfléchir à une relance de l’Europe nous n’avons rien à leur dire, car nous n’avons rien préparé…

Ce refus du débat manifesté par Solferino est d’autant plus scandaleux que jamais les élus locaux, les militants, les associations et les universitaires n’ont «fourni» autant de matière pour construire un projet crédible.

En s’ouvrant à tous ces acteurs, le PS aurait pu, assez facilement, dessiner les contours d’une nouvelle société. Hélas, pendant cinq ans, François Hollande a refusé tout débat de fond. Il faudra un jour qu’il s’en explique.