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05/12/2007

S.Royal sur RTL: extraits

à écouter et voir ici:

http://direct.rtl.fr/


Page 18 de votre livre, vous vous interrogez : "Etais-je préparée pour l'élection présidentielle ?" Et vous répondez : "Sans doute moins qu'il ne l'aurait fallu". En quoi n'étiez-vous pas suffisamment préparée, Ségolène Royal ?

Ecoutez, je ne veux pas non plus m'apesantir sur le récit, maintenant, de quelque chose qui est du passé ; mais vous le savez très bien : les délais ont été extrêmement courts entre le débat interne et puis, ensuite, le véritable combat, celui contre l'adversaire principal.

Mais une mauvaise possession des dossiers. Quand vous dites : "J'étais insuffisamment préparée", vous possédiez mal certains dossiers ?

Non, je crois... Ce que je veux dire par là, c'est qu'entre le débat interne qui nous a quand même pris beaucoup d'énergie au cours duquel j'ai pris énormément de coups, qui m'a apporté à la fois une légitimité massive dans le vote des militants mais en même temps aussi, un affaiblissement par les critiques internes que j'aurais ensuite traînées pendant tout le cours de la campagne, et notamment le procès en incompétences, il aurait fallu davantage de temps, d'abord pour recoller les morceaux de ces disputes internes et ensuite, pour construire le projet présidentiel en ayant le temps de faire muter le projet socialiste qui ne correspondait pas dans sa totalité aux problèmes que la France connaît aujourd'hui. On le voit d'ailleurs... parce que ce dont me parlent les Français aujourd'hui...



(...)

(sur le pouvoir d'achat)

Et il y a des mesures qui vont être prises ?

Et il y a des mesures, j'attends de les voir parce qu'on promet tout et le contraire de tout. Il ne faudrait pas que le gouvernement actuel reprenne d'une main ce qu'il donne de l'autre. Il promet un chèque pour l'énergie mais de l'autre, va faire re-payer par les personnes âgées la redevance télévisuelle. Vous savez, le pouvoir d'achat, il touche trois choses.

Qu'est-ce qui coûte cher, aujourd'hui ? L'alimentation. Moi je demande que l'on regarde aussi ce que l'on peut faire du côté de la baisse de la TVA et de la libéralisation des lois sur le commerce pour faire baisser les prix alimentaires qui sont...

On va repasser les trois choses !

Attendez, c'est très important. Non, mais c'est très important...

D'accord. Alors, vous terminez là-dessus.

... Parce que c'est ce qui préoccupe aussi vos auditeurs. Les produits alimentaires coûtent à peu près 10% plus chers en France que dans les autres pays européens parce qu'il y a des lois qui protègent les hypermarchés et les grandes surfaces en France. Premier point.

C'est ce que Michel-Edouard Leclerc nous expliquait : "Il faut supprimer ces lois", disait-il.

Mais en les contrôlant et en faisant en sorte que la baisse des prix profite bien aux consommateurs.
Deuxièmement, la question du logement. J'observe que Nicolas Sarkozy reprend l'une de mes propositions, et c'est tant mieux, sur la question de la suppression des deux mois de caution. Que ne l'a-t-il fait depuis six mois ! C'est-à-dire qu'on voit, aujourd'hui, finalement dans cette politique un peu improvisée, un Nicolas Sarkozy qui se comporte en pompier, qui maintenant improvise un certain nombre de mesures : tant mieux ! Mieux vaut tard que jamais ! Mais pourquoi tant de temps perdu sur des mesures de bon sens que j'avais avancées dans ma campagne et qu'il avait moquées.