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19/02/2019

ce que je peux enfin vous dire

le dernier livre de S.Royal

 

lire la critique sur le site de franceinfo.fr/politique/ps

 

24/07/2017

Ségolène Royal toujours au service de l'écologie

Ségolène Royal, future ambassadrice pour les pôles arctique et antarctique

L’ancienne ministre de l’écologie a annoncé sa mission, liée à la lutte contre le réchauffement climatique.

Le Monde.fr avec AFP | 05.07.2017

L’ancienne ministre de l’écologie Ségolène Royal a annoncé mercredi 5 juillet qu’elle allait être nommée ambassadrice de France chargée des négociations internationales pour les pôles arctique et antarctique. Ce poste était précédemment occupé par Michel Rocard, de 2009 jusqu’à sa mort, en 2016.

« C’est ce qu’on m’a proposé et c’est ce que j’ai accepté », a déclaré Mme Royal lors de l’émission « Questions d’info » LCP - France info - Le Monde - AFP. « C’est une très belle mission », a ajouté l’ex-présidente de la COP21, précisant que la nomination interviendra, « je pense, au conseil des ministres de la semaine prochaine ».

Recul de la banquise

« L’impact du réchauffement climatique se voit massivement aux pôles, a souligné Mme Royal. La banquise a reculé de plusieurs kilomètres en quelques dizaines d’années. Ces masses d’eau douce, qui ont été conservées pendant des centaines de milliers d’années, tout d’un coup fondent, se répandent à l’échelle planétaire et ensuite suscitent la montée du niveau de la mer, mais aussi des perturbations sur la biodiversité absolument considérables. »

Autre grand sujet, « la fonte des glaces [qui] va permettre malheureusement d’accéder à des ressources souterraines, y compris des énergies fossiles, qui n’étaient pas atteignables jusqu’à présent. Cela suscite les convoitises des Etats riverains », a expliqué l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007.

Mme Royal, qui après la COP21 avait œuvré à encourager les ratifications de l’accord de Paris, a monté une association, « Manifeste pour une justice climatique ». Elle avait déposé sa candidature à la direction du Programme des Nations unies pour le développement, attribuée finalement à l’Allemand Achim Steiner.

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/07/05/segolene...

 

01/06/2015

SEGOLENE ROYAL: toujours là


Ségolène ROYAL, dernière arme anti-LePen ?                                                                      

 La ministre de l'Ecologie est-elle la dernière socialiste capable de séduire les classes populaires et d'aider François Hollande à remonter la pente ?

 

Ségolène Royal en avril 2015 à Ajaccio. (AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA)Ségolène Royal en avril 2015 à Ajaccio. (AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA)


Qui, à gauche, parle encore au peuple ? Selon nombre de sondeurs, il ne reste plus que Ségolène Royal. Jean-Daniel Lévy, de l'institut Harris Interactive, explique par exemple :

Ségolène Royal n'aurait jamais utilisé l'expression 'inversion de la courbe du chômage'. Elle aurait plutôt parlé de la réduction du nombre de chômeurs…"

Détail sémantique ? Pas seulement. Et si la ministre de l'Ecologie était l'arme anti-Marine Le Pen dont François Hollande a impérativement besoin pour avoir encore une chance de concourir à nouveau à l'élection présidentielle ? Et d'atteindre le second tour… 

Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l'Ifop, explique :

Cette hypothèse est encore fragile, mais pas absurde. Ségolène Royal a encore des capteurs de cette 'France des invisibles', ces 'périurbains' que le PS a perdus en chemin et qui sont partis grossir les rangs du FN. Il faut savoir que cette France des oubliés voit les dirigeants socialistes comme des touristes dans leur propre pays. Ségolène, elle, a les pieds dans la glaise. C'est sa force, mais attention, il ne faut pas oublier qu'à la primaire socialiste de 2011 elle n'a obtenu que 7%…"

Dégringolade

Le profil de Ségolène Royal, susceptible de séduire les classes populaires, contribue à corriger l'image d'un François Hollande trop souvent perçu comme un président en goguette. Cela reste le problème central du chef de l'Etat. Effacer cette image désastreuse de dilettante qui lui colle à la peau, lui qui travaille quinze heures par jour et qui multiplie les voyages sur le terrain pour reprendre contact avec la France qui souffre.

Hollande royal popularitéInfographie L'Obs

Or, malgré tous ses efforts, côté sondages, rien ne bouge. Sa cote tourne invariablement, dans les meilleurs cas, autour de 20% d'opinions favorables. Comment freiner la dégringolade ?

Serge Raffy   6 mai 2015

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20150506.OBS8504/segolene-royal-derniere-arme-anti-le-pen.html

 

16/10/2011

une lettre pleine de délicatesse d'Edgar Morin

très chère Segolène

nous avons partagé votre chagrin, Sabah et moi, et nous voulons vous témoigner notre amitié.
Il vous faut tirer les bénéfices secondaires de l’épreuve, qui sont d’une part la possibilité d’une réflexion approfondie, d’autre part la poursuite de votre oeuvre en Poitou-Charente pour en faire un grand exemple pour la Nation .
A mon avis votre reflexion devrait porter sur l’approfondissement de la notion de démocratie participative, qui était votre et que vous semblez avoir négligé. C’est de continuer sur votre ligne maitresse d’ordre juste et d’une union entre le patriotisme hérité de notre Révolution et l’universalisme hérité du socialisme , l’un et l’autre nécessaires. Et je pense que vous pouvez puiser des éléments à intégrer pour un pensée politique novatrice de notre petit livre de Hessel et moi « Le chemin de l’espérance ». Vous avez subi l’injustice de ne pas être vraiment soutenue pour la précédente élection presidentielle ni pour la conduite du parti, mais c’est parce que vous avez été hors normes que vous avez subi l’échec. Comme a dit Nietzsche « tu périras par tes vertus »Mais ne vous normalisez pas, l’avenir sera pour ce qui est aujourdhui hors norme.
Avec notre affectueuse amitié

edgar et sabah

 

http://www.segoleneroyal2012.fr/actualites/quelques-temoi...

18/06/2009

le travail de S.Royal reconnu aux Nations Unis

Ségolène Royal travaillera avec le PNUD

18 juin 2009

Communiqué du cabinet de Ségolène Royal

A la suite de l’information parue dans Le Parisien et Aujourd’hui en France de ce jour, son cabinet confirme que Ségolène Royal a été sollicitée par le PNUD (Programme des Nations unies pour le Développement) en tant que présidente d’une Région ayant été citée comme exemplaire dans la coopération menée avec une région du Sénégal dans le domaine de l’énergie solaire et du micro-crédit. Il lui a été demandé d’oeuvrer à la reconnaissance de l’action des régions, aux côtés des Etats centraux, comme élément clef dans la lutte contre les changements climatiques.

Ségolène Royal a accepté cette mission et sera présente, à ce titre, à la conférence mondiale sur le réchauffement climatique qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009.

Elle rappelle l’importance cruciale, pour l’avenir de la planète, du processus de négociation internationale qui mènera à cette conférence internationale. La lutte contre les changements climatiques doit constituer une opportunité de mutation économique pour les pays industrialisés et de développement pour les populations du Sud qui seront les premières exposées aux bouleversements du climat.

 

Précision sur sa mission

La présidente de la région Poitou-Charentes et ancienne ministre de l'Environnement dit avoir été sollicitée "en tant que présidente d'une région ayant été citée comme exemplaire dans la coopération menée avec une région du Sénégal dans le domaine de l'énergie solaire et du micro-crédit". Sa mission consiste à "oeuvrer à la reconnaissance de l'action des régions, aux côtés des Etats centraux, comme élément clef dans la lutte contre les changements climatiques".


30/04/2009

Mise au point de S.Royal


1. Quand les auteurs des titres du Figaro mentent. Ce matin, Le Figaro, à la Une, dit ceci, ce qui est scandaleux : « Ségolène Royal en rajoute : " On a parfois honte d’être français ". » Alors que la phrase exacte dite sur France 2 hier soir, c’est : « On a parfois honte d’être représentés par Nicolas Sarkozy (contrairement à ses prédécesseurs, qu’ils soient de droite ou de gauche). » Mais mieux vaut vite préciser les choses pour éviter un titre de repise par l’AFP et par l’UMP, bien orchestrés.

2. Les scoops que le directeur de l’AFP ne vous dira pas. Le communiqué de l’UMP sur le jugement concernant les anciennes attachées parlementaires (aujourd’hui passées à l’UMP) sort hier… un quart d’heure après la dépêche AFP qui reprend une information qui date de 12 jours. La décision concernant les deux assistantes parlementaires date d’il y a dix ans et tous les salaires ont été payés à cette époque.

3. Pour faire taire Ségolène, on la traite de folle et on caricature ses propos. François Mitterrand avait subi le même sort. Le premier qui dit la vérité doit être exécuté.

4. La bataille politique menée contre Ségolène et son équipe consiste à la réduire à des prises de parole soi-disant improvisées pour faire oublier qu’elle a dit juste pendant la campagne présidentielle sur la vraie nature du sarkozysme, ce que les Français constatent désormais tous les jours en en subissant les conséquences.

5. Le travail de fond continue plus que jamais et vous êtes cordialement conviés à y participer par votre présence ou votre suivi sur Internet.

( 21/04/09)

22/01/2009

Rectification de SR qui veut s'inspirer de Barack Obama et non le contraire

Chères amies, chers amis,

Je viens de prendre connaissance des commentaires moqueurs sur les radios, ce matin, au sujet d’une de mes déclarations sur la campagne de Barack Obama, que j’aurais « inspirée ».

Je comprends que cette phrase ait pu surprendre ceux qui, à distance, n’avaient ni le son ni l’image : « Son ego est devenu totalement démesuré ! », se sont-il dit…

Alors, quelques précisions pour les rassurer.
Après une conférence de presse centrée sur le moment historique que nous vivions, moment auquel je participe au milieu du peuple américain, en toute humilité et sans protocole, c’est à une question amicalement provocatrice d’un des journalistes que j’ai répondu de façon humoristique ! Intention bien comprise par l'AFP, comme on peut le voir sur la vidéo de l'interview et comme en atteste la dépêche*.

Sur la campagne et l'utilisation d'Internet, c'est sans doute nous qui aurons à nous inspirer de Barack Obama, et peut-être même, ici ou là, à le « copier ».

La force de l’événement vécu ici et dans le monde m’a impressionnée… mais pas au point de perdre la lucidité !

Il y a bien d’autres événements majeurs à vivre… Comme, par exemple, cette interview très symbolique de Colin Powell sur CNN et je voudrais vous en dire quelques mots. Car elle est révélatrice du nouveau climat politique américain.

Dans cette interview, Colin Powell, ancien chef d’état-major interarmées et ancien secrétaire d’Etat de George W. Bush, a répondu sans détour sur la question de la perte de leadership moral des Etats-Unis, conséquence de la politique étrangère menée après 2001 (souvent contre l’avis de Colin Powell lui-même).

Il a reconnu dans une interview très forte, et avec beaucoup de calme que nombre de décisions de l’administration Bush avaient miné la position des Etats-Unis et décrédibilisé leur parole et leur influence dans le monde : l’invasion de l’Irak, les entraves aux droits de l’Homme à Guantanamo ou Abou Ghraib, les enlèvements secrets de personnes suspectées de terrorisme, leur internement secret et leurs tortures dans des prisons hors du territoire américain.

Il a salué la phrase du nouveau président Barack Obama selon laquelle « la sécurité de la nation ne pouvait pas être assurée aux dépends des libertés. »

Il a beaucoup insisté sur l’influence positive du trajet personnel de Barack Obama sur la jeunesse noire en particulier.

Dans un troisième temps, il a salué l’invitation lancée à John McCain de dîner avec les Obama la veille de l’investiture. Il a salué l’élégance du geste et de la réponse du challenger battu.

Colin Powell y a vu le signe de ce bipartisme dont l’Amérique et son président auront tant besoin pour vaincre la crise, intérieure et extérieure. D’ailleurs, les décisions que Barack Obama a prises dès aujourd’hui en sont le signe. D’une part, l’arrêt immédiat des interrogatoires musclés à Guantanamo. D’autre part, il a réuni les chefs d’état-major pour parler de l’Irak et de l’Afghanistan. Enfin, il a réuni ses conseils économiques pour continuer la mise au point, par le dialogue avec le Congrès, du plan de lutte contre la crise économique et financière.

J’observe que la crise est venue des Etats-Unis et de leur système de surendettement des ménages destiné à compenser les bas salaires.

Espérons que ce changement de politique américaine permettra l’émergence d’une gouvernance mondiale avec des règles où la finance sera au service de l’économie et l’économie au service de l’humain.

Cordialement,



Ségolène Royal

19/01/2009

Ségolène Royal à Washington DC

Bon ce n’est pas vraiment un scoop puisqu’elle fait partie des rares politiques francais a avoir decide de se rendre a l’ investiture. Le vrai scoop c’est que nous l’avons croise aujourd’hui parmi la foule massee devant le Lincoln memorial. Plutot anonyme dans la foule, de nombreuses personnes s’arretaient pourtant pour lui serrer la main : une famille de gabonais, une americaine francophile… Elle nous a saluee tres chaleureusement.

blog-sego

Une equipe de TF1 la suivait. L’occasion pour moi de recroiser Pierre Grange un journaliste que j’avais rencontre lorsque je travaillais pour le president de l”universite de Nantes. Il est maintenant correspondant a Washington DC. A propos de mes ex-collegues, j’avais egalement croise toute l’equipe de France info a l’aeroport de washington dulles. Nous avons fait le pied de grue ensemble a la douane. Le temps pour moi de faire la connaissance de Gregory Philipps, un des journalistes de l’equipe avec qui nous avons une amie commune (speciale dedicace a Florence). Aujourd’hui, il a passe la journee a Atlanta. Autre point qui m’a marque : ce soir j’ai passe la soiree devant CNN et Fox news et j’ai ete frappe par l insistance avec laquelle les deux chaines communiquaient sur leurs comptes twitter (Don Lemon par exemple dont je parlais dans une note precedente en a un) et facebook pour inciter les telespectateurs a interagir avec le contenu et a reste connecte. A quand un Pujadas ou une Guylaine Chenu avec un compte twitter en France ?

 

Source : mille-watts.com

17/01/2009

Investiture de Barack Obama à Washington

Chères amies, chers amis,

Je pars aujourd'hui à Washington, où je resterai jusqu'au 21 janvier.
Je me rends dans la capitale américaine, entre autres pour assister à l'investiture de Barack Obama.

L'Inaugural Address d'un président des États-Unis, plus encore que le discours délivré à l'annonce de sa victoire, est le moment où il définit la signification de son élection. Mesurer la portée de cet évènement est essentiel à qui veut comprendre les Etats-Unis d’aujourd’hui, la situation mondiale et, comme en miroir, notre rôle, à nous Français et Européens.

Il ne suffit pas de dire que, par la couleur de sa peau, Barack Obama symbolise la réconciliation « raciale. » Il s'agit plutôt de comprendre pourquoi la réconciliation des États-Unis avec eux-mêmes a toujours dû passer par la réconciliation entre les différentes communautés, depuis le « péché originel » de l’esclavage.

Cette réconciliation est déjà en marche. Par un recours constant à la démocratie participative, Barack Obama est parvenu à toucher tous les Américains, par delà leurs appartenances raciales, sociales ou religieuses. Il a ainsi contribué à vivifier une démocratie américaine pervertie par la collusion entre intérêts économiques et politiques que l’administration Bush entretenait sciemment.

Cette réconciliation a aussi des prolongements politiques et économiques, déterminants dans le contexte actuel de crise. Barack Obama a redonné au pouvoir politique une légitimité qui, de Reagan à Bush, lui avait été trop souvent déniée. Il pourra ainsi s'appuyer sur l'État central pour relancer et réguler l'économie américaine. Certes, il y a du Lincoln et du Martin Luther King dans Obama, mais encore du Franklin Roosevelt.

Sur le plan international, son élection a levé un verrou et, dans une certaine mesure, élargi l’univers des possibles. Elle rend enfin envisageable l’idée d’une réconciliation des Etats-Unis avec le monde et ouvre ainsi la voie à une résolution commune des grands défis de notre temps. Crise économique et sociale planétaire, crise environnementale qui menace la survie même du genre humain, crise énergétique, crise des matières premières, crise alimentaire, crise militaire au Moyen-Orient : rarement plus qu'en ce début de 21e siècle, l'humanité n'a pris conscience d'habiter le même monde, et rarement la nécessité de son unification ne s'est faite sentir avec autant d'urgence.

Comme je l’écris dans Si la gauche veut des idées, la « mondialisation » est contradictoire : entre une interdépendance économique et financière d’un côté et une intégration politique inexistante de l’autre. La question de ce siècle est donc celle de la cohérence à inventer entre mondialisation économique et nécessaire mondialisation politique. Pour la France et l'Europe, la question se décline : quelle serait leur place dans cette mondialisation politique ? Une chose est certaine : les Etats-Unis ne pourront agir seuls.

Pour l'Europe, je tire une recommandation : engager une nouvelle étape de notre intégration, pour qu'un jour nous puissions parler au reste du monde d'une seule voix, plutôt que de dialoguer de manière dispersée avec des partenaires différents, comme nous le faisons encore trop fréquemment.

Pour la France, j'en tire deux perspectives. D’une part, reprendre l'initiative de l'intégration européenne. D’autre part, diversifier nos amitiés. Nous devons ouvrir un dialogue constructif avec l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'Inde, la Chine, le Moyen-Orient. En me rendant au Chili, au Proche-Orient et en Chine pendant la campagne présidentielle, en me rendant depuis en Argentine, en Inde et au Maroc, j'ai tenté, à ma mesure, de montrer cette préoccupation.



L’investiture de Barack Obama sera l’occasion, pour moi, de me rendre dans les différents lieux de Washington symboliques de l’histoire politique américaine. Je serai accompagnée par M. Christian Monjou, spécialiste de l’histoire des Etats-Unis et des relations franco-américaines.
Ainsi, je compte visiter :

Le Lincoln Memorial

Abraham Lincoln, l’homme de la Proclamation d’émancipation des esclaves noirs (1863), garant de l’unité américaine pendant la Guerre de sécession, est une des figures historiques dont se réclame Barack Obama. Le mémorial qui lui est dédié est un lieu particulièrement symbolique : Martin Luther King, autre inspirateur du nouveau Président, y prononça son célèbre discours « I have a dream » (1963). Un concert s’y tiendra à l’occasion des cérémonies d’investiture, autour du thème de l’unité (« We are one »).

Franklin Delano Roosevelt Memorial

"FDR" est l’homme du New Deal et de la lutte contre la Grande dépression qui suivit la Crise de 1929. Un message politique : la réaffirmation du rôle de l’Etat pour assurer la prospérité économique des Etats-Unis. Une actualité immense…

Smithsonian American Art Museum

L’identité politique américaine et ses mythes fondateurs à travers les tableaux du Musée d’art américain : Indian Gallery (George Catlin), Cape Cod Morning (Edward Hopper)…

Résidence de Georges Washington à Mont Vernon

Premier Président des Etats-Unis, Washington est un des Pères fondateurs de la nation américaine. Sa résidence abrite encore aujourd’hui les clés de la Bastille, symbole de l’ancienneté des liens entre la France et son pays.



Au cours du déplacement, j’aurai également des contacts destinés à évoquer la situation économique et sociale. Des entretiens avec des experts ayant travaillé sur la relance de l’économie américaine sont notamment organisés par M. Philippe Aghion, professeur d’Economie à l’Université Harvard. Je rencontrerai par ailleurs des chefs d’entreprise français installés aux Etats-Unis.

Les rencontres suivantes sont prévues :

Entretien avec le Président du German Marshall Fund (GMF)

Le GMF est un des grands think tanks américains. Promoteur d’une meilleure coopération et d’une plus grande compréhension entre les Etats-Unis et l’Europe. Un pont entre nos deux continents.


Participation à la journée Matin Luther King, dédiée au bénévolat

Washington est l'une des villes américaines où les inégalités sociales sont les plus criantes. Il sera particulièrement utile de voir comment travaillent les associations et les acteurs sociaux dans les quartiers déshérités de la capitale. Seront organisées :

•    Une rencontre avec une association de quartier (Bibliothèque Martin Luther King), à l’occasion d’une distribution d’aide alimentaire à laquelle participera le Maire de Washington, M. Adrian Fenty.

•    Une réunion de travail avec quatre associations investies dans l’animation sociale et l’« organisation de communautés » (community organizing). Inspirée de l’action et de la méthode de Saul Alinsky, cette forme d’intervention sociale vise à renforcer la capacité des habitants de quartiers populaires à agir sur leur vie et redevenir maître de leur destin.  Elle a profondément influencé Barack Obama, qui fut lui-même community organizer dans un quartier noir de Chicago et Hillary Clinton, qui rédigea un mémoire sur les travaux d’Alinsky.



Amicalement,


26/11/2008

message vidéo de S.Royal


Chères amies, chers amis,


Le résultat d'hier soir n'est pas celui que vous avez espéré.

Mais nous allons continuer, car la rénovation du Parti socialiste est en marche.

Je vous invite à regarder ce message vidéo que j'ai enregistré pour vous.

Le travail recommence demain et vous savez que je serai présente à l'appel.

Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pendant cette période de congrès socialiste, pour votre engagement sans faille et l'espoir que vous portez, de voir enfin les choses changer.

Je vous dis à très bientôt.

Avec mes plus sincères amitiés,


Ségolène Royal

 

http://www.dailymotion.com/video/x7ivr2_message-de-sgolne...

17/11/2008

portrait de S.Royal par Laure ADLER

Une femme de désir


>> Ce n'est pas une anecdote mais une manière de vivre: en 1988, Ségolène Royal, conseillère à l'Elysée, se décide tard à demander une circonscription au Président qui lui rétorque: "Si vous voulez y arriver, il faut foncer. Il est peut-être trop tard." Ségolène foncera et arrivera à conquérir les Deux-Sèvres et à s'y maintenir pendant vingt ans.


Mais avez-vous vu La Vie moderne, ce film formidable de Raymond Depardon et Claudine Nougaret sur la vie des paysans? On y voit des êtres qui vivent en harmonie avec la nature et avec eux-mêmes. Alors, Ségolène la moderne? Vilipendée, elle reste fidèle à sa méthode inventée il y a vingt ans sur le terrain: croire en l'intelligence de chacun, ne pas s'enfermer dans l'appareil. On la dit narcissique, hystérique, capricieuse. Oui, Ségolène s'aime. Et alors? D'ailleurs, elle est de plus en plus belle.

On la juge sans colonne vertébrale idéologique et on répète qu'elle change d'idée comme de chemise. Qui d'autre, dans son parti, a sillonné la France, fait appel aux jeunes, créé des chantiers intellectuels et politiques, des forums sur Internet? On se moque de son "ordre juste", oubliant que l'expression est de Jaurès, et de son "aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez", hommage à la femme debout qu'est Juliette Gréco.

Ségolène dit qu'elle a envie. L'appétit de jouissance a toujours été, en politique, un facteur important. Ségolène a du désir et inspire du désir. En tout cas chez les militants. Ségolène surfe sur l'événement. Ségolène scénarise. Mais comment le lui reprocher au moment où la politique devient la construction d'un récit, la fabrication d'icônes médiatiques.

Ségolène s'accroche. Elle a ses convictions. On sous-estime son instinct de révolte et la passion qu'elle prend à faire de la politique. Après sa défaite - qu'elle a eu du mal à réaliser -, elle a fait son autocritique et compris qu'elle ne pouvait jouer solo. En bonne mitterrandienne, elle sait qu'il y a des moments dans la vie où le pouvoir se conquiert à l'arraché à condition de savoir fendre l'armure. (jdd)

* Journaliste, écrivain, ancienne conseillère de François Mitterrand à l'Elysée.

www.lejdd.fr/cmc/politique/200846/une-femme-de-desir_165291.html

12/10/2008

la phrase de S.Royal


"J'espère au moins que cette crise aura guéri Nicolas Sarkozy et de son admiration pour les crédits hypothécaires et de son admiration pour la retraite par capitalisation (...) à laquelle (il) rêvait"

(Ségolène Royal, Europe-1, le 12/10/08)

02/06/2008

Royal-Besancenot : enfin, ils se parlent...". Dans Marianne du 31 mai.

Marianne : Tout d’abord, pourquoi avez-vous accepté cette rencontre ? Est-ce parce que vous vous réclamez tous les deux du même camp ?

Ségolène Royal : J’ai accepté parce que c’est vous qui me l’avez proposée. Sinon, je n’en aurais peut-être pas eu l’idée ... Plus sérieusement, je trouve utile d’accepter votre proposition de dialogue avec Olivier Besancenot. Nous avons failli nous croiser à Gandrange sur le même piquet de grève. Tout débat avec ceux qui ont envie que le monde change est fructueux.

Et vous, Olivier Besancenot, est-ce parce que vous partageriez une culture commune avec Ségolène Royal que vous avez jugé cet échange utile ?

Olivier Besancenot : D’abord, c’est vous qui l’avez suscité, en effet. Nous avons été tous les deux candidats à l’élection présidentielle. Et il y a deux grandes orientations politiques à gauche qui se dessinent au fur et à mesure que les luttes avancent. La confrontation politique est donc toujours utile. De la confrontation, des idées peuvent jaillir ! Il y beaucoup d’électeurs de gauche qui se sentent orphelins de ce type de débat contradictoire où chacun assume ses orientations, fait la part de ce qu’il y a en commun et de ce qui nous sépare. Il y avait des désaccords au sein de la famille de la gauche sur la façon de changer le monde, entre ceux qui se disent réformistes et ceux qui se disent révolutionnaires. Au fur et à mesure que la mondialisation financière a avancé, on s’est rendu compte que les marges de manoeuvre pour obtenir des réformes s’étaient amoindries. A l’époque des Trente Glorieuses, les capitalistes cédaient quelques réformes, sur lesquelles il ne fallait pas cracher d’ailleurs, histoire d’acheter la paix sociale. Depuis le début de la contre-réforme libérale des années 80, ces espaces de compromis n’existent plus. Et à cette époque, en France, nous avions des gouvernements de gauche censés être réformistes, mais incapables de faire des réformes importantes. Soit on continue de vouloir changer le monde et on se donne les moyen de le faire, soit on pense que l’économie de marché, c’est-à-dire le capitalisme, est un horizon indépassable et on s’en accommode.

Vous avez employé les termes de « confrontation » et de « débat contradictoire », alors que Ségolène Royal n’a parlé, elle, que de débat. Dans « confrontation », il y a une idée de combat ?

O.B. : Non, non, je suis venu dans l’idée de débattre.

S.R. : Il est des confrontations créatrices ...

Ségolène Royal, vous auriez donc renoncé à changer le monde ?

S.R. : Au contraire. Je veux répondre aux désordres du monde et accéder au pouvoir pour peser sur les solutions à mettre en place pour l’épanouissement des femmes et des hommes. Moi, je suis entrée en politique par le féminisme. Lorsqu’on m’a dit : « Tu es une fille, tu ne feras pas d’études », ça m’a révoltée. Donc je suis partie, j’ai travaillé, et j’ai demandé une bourse parce que j’ai compris que c’était par l’école que j’échapperais au destin réservé traditionnellement à beaucoup de femmes. Je veux que l’école de la République reste un élément majeur d’émancipation pour tous. Cette bataille pour l’éducation est au coeur de la raison d’être des socialistes. Sans doute auraient-ils dû aller beaucoup plus loin sur la question éducative et sur d’autres. C’est pourquoi il y a des combats et des utopies réalisables et c’est pour cela qu’il faut accéder aux responsabilités. y compris pour mettre en place certaines réformes radicales !

La politique peut donc encore changer les choses ?

S.R. : L’enjeu de la politique, ce n’est pas seulement de corriger les inégalités a posteriori ; c’est de prendre à la racine les raisons qui font qu’il y a une destruction des valeurs humaines. La difficulté, c’est que nous souffrons aujourd’hui d’une terrible décrédibilisation de la parole politique ! Les gens ont été trompés par l’énergie de la parole de Nicolas Sarkozy qui disait : « Vous allez voir, votez pour moi et je vais tout résoudre parce que "je suis un surhomme !". Aujourd’hui, le désespoir par rapport à ces promesses risque de décrédibiliser, si l’on n’y prend garde, toutes les formes d’exercice du pouvoir. Moi, j’exerce des responsabilités territoriales, et, comme d’autres élus socialistes, je mets en application un certain nombre de réformes radicales. J’ai, par exemple, conditionné les aides publiques aux entreprises à l’interdiction de délocaliser ou de licencier si elles font des bénéfices ... Les luttes sont utiles quand le pouvoir politique demeure aveugle, mais la politique doit anticiper les problèmes pour que les gens, au bout du rouleau, dans la souffrance, n’aient plus à subir les conséquences des conflits. Quand je vois le mouvement désespéré des pêcheurs, la misère de certaines familles, auprès desquelles j’étais récemment, je dis que l’inertie politique est coupable et que les solutions existent.

Ségolène Royal vous interpelle lorsqu’elle dit qu’on ne peut se contenter des luttes et qu’il faut participer aux responsabilités quand on veut changer le monde ...

O.B. : Pour moi, prendre nos responsabilités, c’est d’abord faire preuve de constance. Nous avons toujours pris nos responsabilités. La France n’a jamais été aussi riche, la redistribution des richesses n’a jamais été aussi inégalitaire. Etre constant, quand on a un gouvernement qui tape fort comme celui-là avec 55 réformes qui ont une cohérence, c’est de résister. Il ne faut pas avoir simplement 2012 en tête. Sarkozy et son gouvernement préparent des mauvais coups sur la protection sociale, sur le contrat de travail, sur les services publics. La question de la responsabilité, ce n’est donc pas que « pouvoir ou pas pouvoir ». Nous avons vu récemment de curieux mercatos où, à force de vouloir mettre les mains dans le cambouis, certains vont dans un gouvernement de droite même lorsqu’ils se prétendent encore de gauche ... Le problème est donc de savoir ce qu’on fait du pouvoir. ridée que je me fais d’un bouleversement révolutionnaire, c’est que la politique ne fonctionne pas sans l’irruption d’une majorité de la population. Tant qu’elle se contentera de déléguer sa représentation à d’autres pour faire à sa place on ira dans le mur ...

Vous voulez en finir avec la démocratie représentative ?

O.B. : Il faut une combinaison de la démocratie directe et du suffrage universel. Je suis pour une démocratie qui permette le contrôle.

Vous êtes pour les jurys citoyens que proposait Ségolène Royal ?

O.B. : Non, pas les jurys citoyens. Sur la révocabilité des élus, les jurys citoyens s’arrêtaient au milieu du chemin. Pour la gauche anticapitaliste, l’autre société, c’est une majorité de la population qui se partage les richesses et le pouvoir. Moi, j’ai aimé citer Louise Michel, la communarde, l’anarchiste, pendant la campagne présidentielle : « Le pouvoir donnera des vertiges tant que le pouvoir ne sera pas partagé par tous. » Nous, nous militons pour que le pouvoir soit partagé par tous. Nous ne sommes pas contre le fait de participer aux institutions en tant que telles, nous avons déjà eu des élus, régionaux, européens, élus sur la base de notre indépendance. S’il y avait la proportionnelle, il y aurait 12 ou 13 députés de la LCR. Je ne dis pas que cela changerait tout, mais cela pèserait. Ce que nous contestons, c’est l’idée que la politique, ce serait pour les institutions, et le social, pour la rue. En Mai 68, il y a eu une augmentation des salaires de 30 %. En février 1968, les patrons expliquaient qu’augmenter les revenus de 30 % était impossible. Et, en juin, ils ont dû déchanter. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu un rapport de force.

Mai 68, c’était aussi « Elections, pièges à cons »... De ce point de vue-là, est-ce que vous rejoignez Ségolène Royal sur l’idée de démocratie participative ou est-ce que vous considérez que ce n’est qu’un dérivatif ?

O.B. : Derrière « démocratie participative », on ne met pas forcément la même chose. La première référence qui me vient à l’esprit, c’est une ville du Brésil, Porto Alegre, où l’on a instauré des conseils de quartier qui estimaient leurs propres besoins : combien d’hôpitaux il nous faut, combien de routes, combien d’écoles, etc. Mais, à ces conseillers, on ne demandait pas simplement leur avis, ils avaient le droit d’élaborer et surtout de contrôler une partie du budget municipal. L’idée du contrôle, c’est aussi la révocabilité des élus. Une partie d’une circonscription, par voie pétitionnaire, pourrait juger que le mandat n’a pas été respecté et susciter un nouveau suffrage. Même chose sur la rémunération : il n’y a pas de raison qu’un élu gagne plus d’argent que ceux qu’il est censé représenter, c’est-à-dire plus que le salaire moyen de la majorité de la population. Quatre-vingt-cinq pour cent de la population en France vivent avec moins de 2 000 € par mois et les responsables politiques gagnent beaucoup plus ...

Sur la question de la démocratie, vous avez le sentiment, Ségolène Royal, qu’il y a des ponts entre la conception d’Olivier Besancenot et celle que vous avez développée pendant la campagne présidentielle ?

S.R. : La question démocratique est la question centrale, parce que c’est la question du pouvoir. La démocratie repose sur trois piliers :

- La démocratie parlementaire, qui mériterait d’être considérablement améliorée.

- La démocratie sociale. La France est parmi les pays industrialisés les plus en retard sur cette question. Il est plus que temps qu’en France, malgré les résistances et l’obstination du Medef, on progresse dans cette voie, absolument cruciale, notamment pour lutter contre les délocalisations. On voit apparaître en plus de nouveaux prolétaires qui sont les femmes au chômage partiel, les caissières des hypermarchés. Lorsqu’elles ont fait grève, des engagements ont été pris ; le silence est retombé parce que les caissières sont isolées, leur lutte n’a jamais vraiment été prise en considération, et seulement très récemment par les organisations syndicales.

- Enfin, il y a la démocratie participative. Comment organiser la prise de parole populaire entre deux mandats ? Comment peser pour qu’entre deux élections il ait des rapports de force pour que les décisions soient plus justes ? La proposition d’Olivier Besancenot est irréaliste. Moi,je suis par exemple favorable aux actions de groupe. Cela fait très peur au Medef et au gouvernement, car, une fois les consommateurs organisés en groupe de pression, ils ne sont plus isolés. Pourtant, ce serait très efficace pour faire baisser les prix, pour mettre fin aux abus des distributeurs d’eau ou des factures Internet. Je fais ce que je dis : je préside la seule région où a été mis en place un budget participatif. Par exemple, les lycéens décident ce qu’on va faire dans leur lycée avec 10 millions d’euros. Ce ne sont pas des miettes ... A un moment donné, il faut passer des discours aux actes. Quand je fais ça dans ma région, d’une certaine façon, je suis révolutionnaire ! J’ai également mis en place des jurys citoyens. Un élu l’est pour cinq ou six ans, mais il doit rendre des comptes pendant son mandat sur la façon dont il l’exerce. Il faut instaurer un contrôle populaire au bon sens du terme, non pas un jury d’assises qui coupe des têtes ou révoque les élus, mais des ateliers citoyens qui évaluent les politiques publiques et qui, devant l’opinion publique, disent : « Là, c’est formidable, mais là, ça va dans la mauvaise direction, etc. » Ce système est une aide à la décision publique. Le jury, avec des citoyens tirés au sort qui ne sont pas des spécialistes, aide à améliorer les décisions.

Olivier Besancenot, vous avez une conception différente puisque vous considérez que les élus doivent pouvoir être révoqués en cours de mandat ...

O.B. : Oui, par voix pétitionnaire. Il y a d’autres pays qui le font. C’est dans la Constitution bolivarienne de Chavez au Venezuela. L’opposition, soutenue par les Etats-Unis, avait convoqué un référendum avec 300 000 signataires. Au lieu d’attendre quatre ans, il y a eu une nouvelle élection au bout de deux ans. Et Chavez l’a remportée.

J’entends vos discours, Ségolène Royal, sur les luttes, c’est bien, mais, en moins d’un an, il y a eu la réforme des régimes spéciaux des cheminots, la loi d’autonomie sur l’université, le nouveau traité européen, autant d’échéances concrètes où l’on aurait pu résister ensemble au moment où la droite oppose à peu près tout le monde, le public au privé, les hommes aux femmes, les Français aux immigrés, les jeunes aux anciens, tout ce nouveau prolétariat qui n’a jamais été aussi nombreux...

Ségolène Royal évoque ce "nouveau prolétariat" et prône une certaine « radicalité »...

O.B. : Au-delà des mots, parlons concrètement : comment faire là où on est, avec nos divergences, pour aider à ce qu’un front solide, massif, majoritaire réponde aux attaques d’un gouvernement qui cherche à opposer les uns aux autres. Il y a eu un bon exemple, c’était le CPE, où toute la gauche, sociale et politique, était à peu près à l’unisson. Cela a eu un impact sur l’opinion. Voilà ce qui a manqué au moment des régimes spéciaux, de la loi d’autonomie de l’université, ou aujourd’hui sur l’éducation. Au-delà des mots, nous avons expliqué depuis des années qu’il fallait légiférer de façon efficace contre les licenciements en reprenant les subventions publiques qu’on avait données aux licencieurs. C’est bien de le dire, c’est mieux de le faire ! Il faut avoir le courage de dire que c’est incompatible avec l’économie de marché. Le capitalisme, même avec sa prétendue variante sociale et écologique, est inacceptable. De nouveaux droits démocratiques pour les salariés, cela passe, concrètement, par la publication des livres de comptes, et la levée du secret bancaire, commercial et industriel pour savoir où va l’argent. Nous pouvons avoir des propositions différentes, mais il faut d’abord résister aux 55 contre-réformes libérales de Sarkozy. Pour cela, on devrait être soudés et unis dans les mobilisations. Sans mauvais jeu de mots, ça devrait être le service minimum ... Nous n’avons pas été capables de le faire depuis plus d’un an ! Je refuse le tout ou rien, l’idée selon laquelle il faudrait absolument se mettre d’accord sur tout ce qu’on propose à gauche pour résister ensemble face à la droite.

Là-dessus, Ségolène Royal, vous pensez qu’on peut bâtir une opposition cohérente à Nicolas Sarkozy sans être d’accord sur toutes les solutions alternatives ?

S.R. : En effet, je ne crois pas à ces modèles où l’avant-garde éclairée déciderait pour tout le monde du bien et du mal. Je ne connais pas de système de ce genre qui ait fonctionné. Dites-moi, si votre droit de révocation existait à Cuba, sans doute que le peuple se serait débarrassé de Fidel Castro ! Moi, je regarde à quelles conditions garantir à chacun le progrès. Dire que nous vivons dans une économie de marché, c’est dire simplement qu’il y a un droit à la créativité qu’il faut puissamment encourager. La bureaucratie étatique sécrète elle-même ses propres profiteurs qui, ensuite, n’ont qu’un objectif : garder le pouvoir et maintenir le peuple dans l’ignorance. C’est dans les libertés, au sens large, que les peuples peuvent accéder à l’éducation, à la culture, à la créativité, au travail, au droit de réussir, etc. Qu’est-ce qui fait l’identité du socialisme ? C’est que ces libertés-là ne soient pas réservées à quelques-uns, aux bien nés ou aux enfants de la nomenklatura, mais garanties à tous. Il faut arrêter de se gargariser de formules sans en tirer toutes les conséquences, vous comme nous. Par exemple, pour l’égalité des chances à l’école, il faut passer de l’égalité théorique à l’égalité réelle. De même, ily a non seulement un recul mais de nouvelles inégalités entre hommes et femmes car le nouveau prolétariat, ce sont à 80 % des travailleuses pauvres et des femmes âgées pauvres. Il y a donc toujours des combats nouveaux à mener, sur des enjeux liés à l’émancipation individuelle garantie par des politiques publiques.

Tout cela au sein de l’économie de marché puisque vous avez dit : « Le marché doit nous être aussi naturel que l’air que l’on respire » ?

S.R. : A condition que cet air ne soit pas vicié, c’est -à-dire que l’économie de marché soit fermement encadrée en amont et en aval. En amont, parce qu’il ne suffit pas de corriger a posteriori la façon dont on répartit les richesses produites, mais également la façon dont on intègre le progrès écologique et le progrès social dans le processus de production. Quand les salariés sont bien payés, correctement formés, ont la sécurité sociale professionnelle, ils sont productifs pour l’entreprise qui a, dès lors, intérêt à la transparence et à ce que la répartition du profit entre capital et travail soit discutée entre les partenaires sociaux.

Olivier Besancenot, lui, veut sortir de l’économie de marché ...

S.R. : Tous les systèmes collectivistes ont échoué et ont fait le malheur des gens. Peut-être y a-t-il un système auquel on n’a pas encore pensé ; moi, je n’en vois pas. Mais je suis impatiente de connaître le vôtre ! Je pense que les libertés de créer, d’entreprendre, d’avancer, de réussir doivent être garanties, avec des conditions pour que les richesses soient non seulement équitablement partagées, mais permettent de financer l’accès aux biens humains fondamentaux : se nourrir, se loger et se soigner correctement, s’éduquer et avoir un travail. L’économie de marché régulée permet cela, pas une bureaucratie qui déciderait du bonheur des gens malgré eux.

Vous, Olivier Besancenot, vous ne pensez pas que l’économie de marché puisse être régulée, ni en amont ni en aval ?

O.B. : Je suis impatient que Ségolène Royal m’explique où ce système existe ! Mais je n’en connais pas .

S.R. : On va le construire .

O.B. : Il y a un point commun entre les ex-sociétés bureaucratiques de l’Est ou la Chine, et l’économie de marché où le marché fait la loi, c’est le despotisme. Dans ces deux systèmes, une minorité décide pour la majorité. A l’Est, c’était une couche privilégiée qui décidait pour ses propres intérêts de nomenklatura ; dans l’économie de marché, c’est 6 ou 7%de la population qui détient plus de la majorité du patrimoine. Je suis favorable à une troisième voie. Un modèle qui n’a pas existé ou qui a existé de façon ponctuelle : bien sûr, c’est daté et ça n’a pas duré longtemps, mais c’est la preuve que la démocratie directe et le suffrage universel ne sont pas contradictoires : c’est la Commune de Paris. Une expérience où le peuple s’est partagé le pouvoir et les richesses. Qui peut croire aujourd’hui que, même dans le système capitaliste, la liberté d’entreprendre existe ? Les entreprises restent toujours entre les mains de la même minorité.

Vous rejetez toute forme de propriété privée ?

O.B. : Le capitalisme a eu ce talent de mettre dans nos esprits sur un pied d’égalité la propriété individuelle à usage personnel ou familial (la voiture, la maison de campagne, etc.) et la propriété privée des grands moyens de production. Moi, je veux que le fruit du travail de tous revienne entre les mains de tous. Et ça implique la démocratie socialiste avec la révocabilité des élus et une économie dont on anticipe la satisfaction des besoins démocratiquement. On peut me dire que c’ est de l’utopie, mais je revendique ce droit à l’utopie ! Je pense que la gauche, ces trente dernières années, a crevé de ne plus être capable de faire rêver. Dire « On va réguler ! », « On va lui donner un visage humain ... » à ce sacré capitalisme, aujourd’hui il n’y a pas que la gauche traditionnelle qui le fasse ; Sarkozy aussi fait de grandes sorties lyriques pour opposer le méchant capitalisme financier et le gentil capitalisme industriel ! Comme s’il était concevable de séparer les deux ... Je conteste l’idée qu’au nom de la modernité, on va réguler le chaos ambiant avec une pincée de sel et une pincée d’environnemental : ça ne marchera pas ! On peut promettre des réformes radicales pour demain, il ne faut pas oublier qu’au cours des vingt cinq dernières années, il y a eu quinze ans de gouvernement de gauche ! Les socialistes ont été pris dans le cadre de l’économie de marché, de ses contradictions, dans l’urgence d’une société en crise, mondialisée, financiarisée. Et ils ont fini par dire : nous n’avons plus les marges de manoeuvre pour agir. .. Le PS ne pourra pas plus concrétiser demain ces promesses radicales avec la même stratégie de régulation.

Alors, comment être efficace ?

O.B. : Je revendique un droit à l’ingérence dans l’économie privée ! Quand on accumule les exonérations de cotisations sociales, les subventions publiques et les cadeaux fiscaux, c’est l’équivalent de 160 milliards d’euros qui partent de la poche de la majorité de la population pour une minorité de la population ... S’ils sont capables de nous le prendre, nous sommes capables de le reprendre, et ça augmenterait tous les revenus de 300 € net par mois. Aujourd’hui, ceux qui sont partisans de réformes « radicales », nous les invitons à construire un nouveau parti anticapitaliste ensemble.

Donc, Ségolène Royal, vous avez assassiné l’utopie et aggravé les inégalités ...

O.B. : Je n’ai pas dit que c’était Ségolène Royal personnellement. Et, sur l’utopie, je pensais tout autant au lourd bilan de ce qui s’est passé à l’Est. Le stalinisme a discrédité durablement l’idée même qu’une autre société que le capitalisme était possible.

S.R. : C’est aussi la responsabilité de la gauche de continuer à dessiner les voies d’une utopie réalisable. Mes modèles ne sont ni Chavez, ni Castro, ni la Commune de Paris. L’utopie, nous avons à l’inventer pour les temps d’aujourd’hui. Il ne faut pas mélanger les abus insupportables du capitalisme financier - qui, d’ailleurs, commence à s’auto détruire -, avec l’économie de marché en général. Et il n’y a aucune raison de baisser les bras en pensant que ce système serait incontrôlable. Je pense que la force créatrice des entrepreneurs aujourd’hui, en France, ce sont ces entreprises de taille moyenne où se créent 80 % des emplois. Et ces entrepreneurs font partie des victimes du capitalisme financier et du CAC 40. Quand on apprend que les patrons du CAC 40 ont augmenté leurs revenus de 58 % cette année pendant que certaines PME sous-traitantes sont en grande difficulté, je considère que ces entreprises-là sont victimes du capitalisme financier. C’est une erreur de mettre tout le monde dans le même sac. Mais il y a des réformes économiques draconiennes à faire sur les aides aux entreprises. Par ailleurs, un entrepreneur ne démarre pas avec l’idée qu’il va exploiter le salarié qu’il va embaucher. Je crois qu’il y a aussi une nouvelle génération d’entreprises à inventer et à accompagner. Je veux une gauche qui encourage ces nouvelles façons d’entreprendre.

Mais que peut-on encore réguler avec le développement du néocapitalisme ?

S.R. : Le problème de ce capitalisme financier, c’est que nous avons, d’un côté, des masses d’argent qui circulent à l’échelle de la planète à la recherche du rendement le plus juteux et, de l’autre, un système bancaire qui ne protège plus les particuliers et qui ne fait pas son travail pour les entreprises. Il faut une réforme en profondeur du système bancaire. Ne faut-il pas reposer, sans hésiter, la question de la renationalisation de certaines banques ? Quand on voit l’ampleur du scandale de la Société générale et que l’on constate que la banque continue aujourd’hui comme si de rien n’était, avec le même patron, les mêmes principes, les mêmes systèmes d’emprunt qui pressurent les petits, c’est inadmissible. Quand on voit de telles banques qui s’enrichissent sur le dos des pauvres et des plus fragiles et, dans le même temps, n’assument pas leurs devoirs pour alimenter une économie créatrice d’activités et de richesses ! Je suis favorable, d’une façon ou d’une autre, à la maîtrise par les pouvoirs publics d’un tel système financier pour orienter l’épargne, non pas vers des placements spéculatifs mais vers l’investissement dans l’innovation et la recherche. C’est là que le socialisme intervient : pour mettre des règles, définir un droit du travail respecté, poser des codes éthiques dans l’entreprise et imaginer un troisième secteur économique, l’économie sociale et solidaire, qui pourrait constituer un vaste champ d’action de créativité et d’emplois. Plutôt que de fermer, il vaut mieux encourager les entreprises à être reprises par les salariés en Scoop - j’en ai 11 dans ma région parce que j’ai proposé qu’à chaque fois qu’on reprend une entreprise en Scoop il y ait une subvention proportionnelle au nombre d’emplois sauvés. Voilà de l’économie de marché régulée, encadrée, et donc encouragée !

Une économie de marché qui réfute donc désormais ce libéralisme que vous jugez désormais incompatible avec le socialisme après avoir dit l’inverse il y a quelque temps ?

S.R. : Je n’ai jamais dit l’inverse. J’ai dit que la conquête des libertés et le socialisme démocratique sont indissociables. J’ai rappelé l’affirmation de Jean Jaurès : « Le socialisme, c’est la démocratie jusqu’au bout ! ». En revanche, réhabiliter aujourd’hui le libéralisme, c’est prendre les mots et l’idéologie de l’adversaire politique. Cela sème la confusion et cela ne me semble pas judicieux.

Pour que la gauche gagne en 2012, la LCR est-elle prête à appeler à voter socialiste, voire à participer, au lendemain d’une victoire, à un gouvernement de gauche ?

O.B. : Moi, je ne suis pas obsédé par 2012. Nous contestons l’hégémonie du PS sur la gauche et nous revendiquons notre indépendance. Je me souviens d’un ministre communiste qui siégeait dans le gouvernement Jospin qui privatisait pendant que les militants communistes s’opposaient à ces privatisations dans les entreprises publiques. Moi, ce grand écart-là, je ne veux pas le faire ... D’autant plus que l’on sait que, dorénavant, François Bayrou est dans les bagages. Mais aller dans un gouvernement de gauche anticapitaliste, qui remette en cause l’économie de marché, je ne suis pas contre.

Mais ce qui m’importe, c’est la résistance dès maintenant, c’est d’être utile aujourd’hui et, dans les luttes, les socialistes sont absents.

S.R. : Les socialistes sont au combat, à l’Assemblée nationale, au Sénat. Ils ont même réussi à faire reculer, brièvement, le gouvernement sur la loi OGM. Le PS n’a pas de tentation hégémonique sur la gauche, mais il doit rassembler le plus largement possible pour bâtir une utopie réalisable.

Vouloir rassembler à la fois François Bayrou et Olivier Besancenot, ce n’est pas ça qui est utopique ?

S.R. : Lors de l’élection présidentielle, il a d’abord fallu rassembler la gauche. C’est bien ce qui s’est passé. C’est parce que la gauche était rassemblée entre les deux tours de la présidentielle que j’ai pris la responsabilité de tendre la main à François Bayrou pour battre Nicolas Sarkozy. Mais je sais que pour attirer d’autres forces vives, il faut un Parti socialiste très attractif. Je ne me satisfais pas d’un parti qui ait si peu d’adhérents. Tout le monde sera le bienvenu pour construire un autre monde. Mais si, plutôt que d’assumer les responsabilités du pouvoir, d’autres veulent rester dans les luttes, c’est leur choix et je le respecte.

O.B. : Rassurez-vous, nous ne nous résignons pas à n’être que dans les luttes. Nous voulons aussi construire un nouvel outil politique qui a vocation à être une alternative à la gauche qui se satisfait de l’économie de marché. Si vous aviez été élue présidente, votre gouvernement aurait eu une opposition politique à sa gauche qui aurait appuyé ce qui serait allé dans le bon sens et, qui, sur le restant, aurait agi suffisamment pour le faire avancer à coups de pied dans le derrière.

Propos recueillis par R.D. et N.D.

 

 www.lcr-rouge.org/impression.php3?id_article=1771

17/05/2008

S.Royal annonce sa candidature au poste de premier secrétairedu P.S

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LES PETITES  PHRASES

Si les militants "l'estiment utile pour le parti socialiste, j'accepterai avec joie et détermination d'assumer cette belle mission de chef du parti socialiste." (Ségolène Royal)

 

vidéo de son annonce
http://www.dailymotion.com/search/segolene%2B%2BRoyal/vid...

autre vidéo
http://www.dailymotion.com/search/segolene%2B%2BRoyal/vid...

 

LE  DISCOURS  INTEGRAL  A LIRE  ICI
http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actual...

 

REVUE  DE  PRESSE

-nouvel observateur: "Royal officiellement candidate à la direction du PS"
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080...

 

-libération: "Ségolène Royal officialise sa candidature à la tête du PS"
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/326802.FR.php

"Au fil des semaines, la candidature de Ségolène Royal apparaissait comme une évidence. Mais le moment est inattendu, l'élue picto-charentaise ayant réaffirmé il y a quelques jours devant des journalistes que le moment n'était pas venu. Dans le complexe de La Bellevilloise, un «lieu de vie» avec théâtre et restaurant, l'ex-candidate à l'Elysée a lancé: «Nous savons tous que le PS a besoin d'un leadership»."

 

-le monde: "Direction du PS : Ségolène Royal officialise sa candidature"
http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/05/17/direct...

 "Annoncer que vingt-cinq premiers secrétaires fédéraux se rangent derrière elle (M. Delanoë a toutefois reçu le soutien des dirigeants de deux importantes fédérations socialistes, celles de Paris et de la Haute-Garonne) constitue une démonstration de force. Ce soutien à Mme Royal ne doit pas être surestimé, car il s'agit de fédérations petites ou de taille intermédiaire (Aude, Somme, Indre-et-Loire, Lot-et-Garonne, Yvelines, Var). Les grands bastions (Nord, Paris, Bouches-du-Rhône, Hérault) ne figurent pas sur la liste.

 

-Les dépêches de l'AFP: "Royal part officiellement à la conquête du PS"

http://www.professionpolitique.info/afp.php

 

-témoignage de militants
http://www.desirsdavenir.org/debats/read.php?52,362876,36...

"RETOUR DE LA BELLEVILLOISE
Message de dilecta

"oh que ça faisait plaisir!!!
je suis arrivée tôt et suis montée de suite dans la salle, j'ai retrouvé ensuite des camarades de DA 20 eme et aussi du 5eme et j'ai aperçu A gauche. Il faisait super chaud. David Assouline, dominique Bertinotti sont arrivés , ainsi que Thomas picketty. Les questions du congres défilaient sur un grand tableau, il y avait de la musique . David a prevenu que Ségolene arriverait un peu plus tard, car elle prenait le train de poitiers à 18h, la salle se remplissait peu à peu. enfin elle est arrivée , sous des salves d'applaudissements, super cool, super belle. Elle s'est assise à côté de David et Dominique bertinotti a pris la parole pour annoncer le déroulement de la soirée, 2 questions avaient été retenues, la une et la dix, 2 personnes dont Thomas Picketty, ont fait une breve synthese et la parole nous a été donnée. Je crois que toutes les contributions ont été bien rapportés, sur ce que les militants attendent du ps , un parti qui donne l'exemple de la democratie pour résumer et Thomas picketty est revenu sur un discours pseudo revolutionnaire et le piege du conformisme qui guette tout pouvoir."

06/04/2008

VIDEOS: les explications de S.ROYAL sur la consultation préparant le congrès

videos de segoleneparis : http://www.segoleneparis.fr/ 

Discours devant  les représentants départementaux de désirs d'avenir  à Paris samedi 5 avril:

 www.dailymotion.com/segoleneparis/video/x4zb14_reunion-de...

 

www.dailymotion.com/segoleneparis/video/x4z9at_segolene-r...

 

www.dailymotion.com/segoleneparis/video/x4z782_ambiance-r...

01/04/2008

Ségolène Royal : "la rigueur est là"

S.Royal hier sur la une :

elle a été claire, concise, sobre sur les gros problèmes que sont  la rigueur, Arcelor Mittal et  l’Afghanistan.

 http://www.dailymotion.com/search/segolene%2Broyal%2Btf1/...

 

les effets de la rigueur dans l'enseignement ( à faire circuler)

www.dailymotion.com/sauvonsnosoptions/video/x4nc6a_%20sau...

 

 interview de F.Rebsamen dans  Libération:

"Ségolène Royal doit-elle être ce leader ?

Elle peut, comme d’autres, assumer cela. Je ne crois pas à un intérimaire ou à un premier secrétaire de transition.

Est-elle aujourd’hui majoritaire, comme elle l’affirme ?

Je ne l’ai jamais entendue affirmer cela, mais bien malin qui peut le dire ! Cela dépendra de la dynamique qu’elle saura impulser. Les militants n’ont pas été consultés depuis maintenant près de deux ans, et les cartes ont été rebattues. Une chose est sûre : on ne peut pas l’écarter d’un revers de la main, alors qu’elle a été la candidate désignée par 60 % des adhérents, présente au deuxième tour, et qu’elle a réalisé un score honorable alors que les socialistes n’étaient pas rassemblés."

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/318683.FR.php

 

le commentaire d'un fervent ségoléniste: Asse42

"Au fait je reviens du conseil municipal et j'ai croisé mon premier fédéral qui a voté le texte des 45 de Hollande pour demander la paix civile au PS. Il m'a confirmé qu'il soutenait ségolène Royal et que Rebsamen lui avait téléphoné pour savoir ce qu'il en était.
Cette femme est populaire comme aucun leader ne l'a jamais été depuis longtemps. Elle fait peur c'est un fait et c'est normal qu'elle clive. Mais nous n'avons pas avoir peur ni à craindre. On suit notre chemin puisqu'il est clair et puis nous verrons bien la suite. En tout cas je suis en osmose complète avec mes aspirations pour le futur. Je vois la démocratie, je vois la république quand je la regarde, je vois le peuple. Et avec elle on va faire exploser toutes les rigidités, toutes les pesanteurs, tous les dogmes, tous les appareils archaïques et vérouillés."

 

et pour finir, en ce jour spécial, voici deux vidéos amusantes sur notre gouvernement...

www.youtube.com/watch?v=xtJbYh1R-To&eurl-nomme-de-fun...

http://www.dailymotion.com/video/x4vf93_it-ize-magnifical...

 

14/03/2008

dernières infos sur S.Royal

SEGOLENE  ET  BAYROU

"La polémique relancée par son appel aux alliances «partout» avec les centristes, à l’évidence, n’embarrasse pas Royal : «La dynamique reste du côté de ceux qui tendent la main. Et c’est quand même Bayrou qui apparaît comme incohérent, un coup avec la gauche, un coup avec la droite.» Elle assume, donc : «Si je n’avais pas levé le tabou sur le Modem, plein de socialistes, localement, n’auraient pas osé. Je leur ai donné le feu vert. Ça les a déculpabilisés.» Avec la ferme intention de poursuivre : «Il y a un travail idéologique à faire pour que leur courant de pensée soit pris en compte. Et c’est tout bénéfice pour les socialistes : Ça nous oblige à abandonner un certain nombre de dogmes.» Dans la série à succès des relations PS-Modem, de nouveaux épisodes sont donc à prévoir : «On est dans une phase transitoire. La politique, ça se construit…»"

 

SEGOLENE  ET  LES  SOCIALISTES

(...) De ses camarades qui l’attendent au tournant - comme Martine Aubry, qui au soir du premier tour a expliqué n’avoir «pas aimé 2007» - Royal assure n’avoir cure : «Martine Aubry, pendant la campagne, n’a pas eu une phrase de soutien à la candidate. Alors critiquer aujourd’hui, c’est assez baroque.»

L’ex-candidate la joue hors de la mêlée. Et même très au-dessus. «J’entends les petites phrases. C’est infantile.Si le cli » Question de tenue pour celle qui demeure persuadée de faire la course en tête. «Je ne suis pas du tout dans la même posture. Ils font ce qu’ils veulent. Je suis décidée, je ne me suis pas cachée. J’ai dit très clairement que je prendrai des initiatives au congrès. Peut-être qu’ils veulent m’en empêcher.…Moi, je n’agresse personne, je n’ai pas à leur faire barrage.» Royal, dans sa tête, aurait-elle déjà fait le break ? Pour ce qui est de la date du congrès en tout cas, prévu en novembre, et à propos duquel plusieurs de ses proches manifestent une certaine impatience : «Je pense que les gens sont plutôt pour al ler vite, mais je ne mêle pas des dates. Je serai prête.»"

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/315556.FR.php

 

SEGOLENE  ET  SARKOZY 

" "Il a fait illusion. Sur l'organisation, sur son tempérament. Souvenez-vous, pendant la campagne, il y avait eu un procès de la part de son équipe, sur le thème: "Les critiques exagèrent, il est diabolisé." Mais tout ce qui lui était reproché en début de campagne, être instable et impulsif, l'hyperconcentration du pouvoir, le non respect des gens, tout ça réapparaît maintenant."

Et le docteur Royal de livrer à la fois diagnostic et remède. Un peu à la manière d'une —sévère— appréciation sur un bulletin trimestriel: "Quelque chose est cassé. Mais il peut remonter, si la situation économique s'améliore, s'il met un peu d'ordre et s'il change son comportement."

Un style présidentiel au sujet duquel l'ex-candidate, qui semble avoir sérieusement réfléchi à la question, a même développé une théorie: "La forme est le signe d'un désintérêt sur le fond. On a l'impression qu'il s'ennuie. Quand il reçoit des délégations, il regarde ailleurs, il se dépêche. Quand il fait des déplacements internationaux, il reste une journée et il se dépêche de rentrer. Il n'est pas dans l'action, mais dans l'occupationnel. Il utilise un vieux truc de communiquant, selon lequel il faut constamment être en campagne", estime Ségolène Royal qui, en la matière, peut faire valoir une certaine expertise...

Zéro pointé au chapitre de la "sarkattitude", donc, mais aussi de la pratique du pouvoir : "Il n'a pas su faire fonctionner les institutions. Il a passé le Premier ministre par pertes et profits, il a méprisé les ministres, il s'est dit: "Je suis le meilleur avec mon staff". Mais la machine est grippée. L'Elysée n'est pas équipé pour gouverner seul."

L'ancienne adversaire de Nicolas Sarkozy aurait-elle songé au style qu'elle aurait imprimé, si élue, à sa propre présidence? "Moi, j'aurais été plus classique. J'aurais fait fonctionner normalement les rouages institutionnels. Dans l'exercice du pouvoir, je suis assez mitterrandienne." "

http://vieenrose.blogs.liberation.fr/revault/

 commentaire sur cet article:

"Quelle redoutable analyse, mais pourquoi ne l'a t elle pas fait plus tot, cela m'aurait évité de voter SARKO et de m'en mordre les doigts aujourd'hui. Vivement 2012, et madame Royale cette fois ci vous aurez mon vote. La campagne systématique de dénigrement m'a aveuglé. Je le regrette amèrement. Tout petit retraité, mon pouvoir d'achat qui fond comme neige au soleil. 200 Euros d'AVANCE, qu'il me faudra rembourser, si toutefois je l'ai touche. Ma retraite qui devait augmenter de 25%. Obligé de vendre mon petit logement, fruits de vingt ans d'économies, dans une ville gérée par l'UMP et dont la taxe d'habitaion et la taxe locale ont presque triplées en 7 ans. Oui, je me suis fait roublarder par les belles promesses qui m'ont faites rêver et qui aujourd'hui sont devenues des cauchemards permanents.

Rédigé par: Bernard Jean | le 14/03/2008 "

 

 

AGENDA T.V  DE  S.ROYAL: 

Ségolène Royal sera bel et bien présente sur le plateau de TF 1 pour la soirée du second tour. Elle y rencontrera Xavier Bertrand, Rachida Dati, François Hollande ....

26/01/2008

S.Royal réagit au scandale de la société générale


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Ségolène Royal  a dénoncé samedi à Paris une "connivence" entre les puissants et "ceux qui jonglent avec les milliards", à propos de ce qu'elle a qualifié d'"invraisemblable scandale de la Société Générale 

L'ex-candidate à la présidentielle s'exprimait à la Bellevilloise, salle de spectacles du XXème arrondissement, devant quelque 300 militants de son association Désirs d'avenir, qui revendique 2.200 militants à Paris et 15.000 en France et est présidée par l'avocat Jean-Pierre Mignard.

Selon Dominique Bertinotti, maire du IVème arrondissement, proche de Mme Royal, c'était la première fois qu'elle s'exprimait ainsi publiquement devant une assemblée de Désirs d'avenir.

La présidente de Charentes-Poitou a pointé "cette espèce de connivence, en haut, des puissants et de ceux qui jonglent avec les milliards pendant qu'à la base les petits ont du mal à vivre, à survivre".

"Il faut un rétablissement moral à partir de ce scandale, au moins que la leçon en soit tirée et que les banques, grâce à une loi bien claire, cessent de se faire du beurre sur le dos des plus modestes", a poursuivi Mme Royal. "Faisons très rapidement la réforme que je réclamais depuis longtemps: rémunérer les comptes de petits épargnants".

Evoquant les municipales, elle a affirmé: "c'est dans les collectivités territoriales que nous allons pouvoir faire un rempart contre la politique de la droite, celle qui met les valeurs financières au-dessus de toute valeur humaine".

"Cette invraisemblable scandale nous montre à quel point le capitalisme est devenu incompétent, irresponsable, intolérable, désinvolte", a lancé l'ex-candidate.

Avant de s'envoler pour Florence, où se tenait une réunion du nouveau parti démocrate (centre gauche), Mme Royal a été ovationnée par ses partisans, réunis sur le thème de la Ville, avant de futurs débats sur le développement durable puis la démocratie participative.

 

une vidéo sur cette réunion:

http://www.dailymotion.com/search/+segolene+royal/video/x4667s_bellevilloise_politics

autre vidéo:

http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoaftP1B.html
 

 

Ségolène Royal à "vivement dimanche", le 27/01 à 14h.

http://www.leparisien.fr/home/info/politique/articles.htm?articleid=296003568

la vidéo ici:

Dans « Vivement dimanche », , elle parlera de politique, de ses ambitions pour le PS, de Nicolas Sarkozy, mais aussi de sa rupture avec François Hollande. L'ex-candidate socialiste le dit tout net : « J'ai été trompée. »

CETTE ÉMISSION-LÀ, Michel Drucker s'en souviendra longtemps. Enregistré mercredi et diffusée demain sur France 2, le « Vivement dimanche » avec Ségolène Royal en invitée vedette a marqué le présentateur télé, qui en a pourtant vu beaucoup d'autres. « C'est l'une des émissions les plus fortes que j'aie faites en huit ans », confie-t-il.

En pantalon et pull noirs, l'ex-candidate à la présidentielle était en confiance, entourée de ses amis politiques Michel Sapin, Najat Belkacem, Delphine Batho, Aurélie Filippetti, Sophie Bouchet-Petersen, Jean-Pierre Mignard et Christiane Taubira. Mais aussi de Dominique Besnehard, son poisson-pilote dans le monde du spectacle. Sur le plateau, la présidente de Poitou-Charentes va aussi échanger avec Charles Aznavour, Cali, Thomas Dutronc, André Dussollier, Arielle Dombasle et Liane Foly, cette dernière se livrant à une imitation (réussie) de la candidate socialiste.

« Elle parle de manière apaisée parce qu'elle a tourné la page »

A distance, la comédienne Jeanne Moreau (qui fêtait ce mercredi ses 80 ans) dit tout le bien qu'elle pense de la dame du Poitou-Charentes : « J'aime cette femme. Avec Ségolène, la politique est montée d'un cran. » Aznavour, qui penche pourtant plus vers Sarkozy que vers les socialistes, se fend d'un compliment en saluant sa « performance artistique » durant la présidentielle. Thomas Dutronc approuve en riant : pour le guitariste et comédien, il n'y a pas de doute, les « plus belles jambes de la campagne » étaient bien celles de Ségolène Royal. A l'aise, détendue, l'ex-candidate a apporté quelques paires de charentaises de mode fabriquées dans une entreprise en difficulté du Poitou. Elle se déclare même prête à en offrir une paire au président de la République en espérant, dit-elle, que cela puisse le « calmer ». Interrogée par Claude Sérillon dans la partie politique de l'émission, l'invitée ne cache pas ses ambitions pour la présidentielle de 2012. Non plus que pour le PS à l'égard duquel elle se dit prête à « prendre ses responsabilités » si les conditions sont réunies pour en prendre la tête. Et elle répète, avec des mots quasi identiques à ceux qu'elle avait déjà utilisés sur France 2, qu'elle ira « jusqu'au bout de sa démarche ». Au passage, elle évoque le rôle de plus en plus important des médias dans une campagne présidentielle et réfute l'idée que la politique soit un métier.

Quand on l'amène sur un terrain tout à fait personnel en lui demandant d'évoquer sa rupture avec son ex-compagnon François Hollande, Ségolène Royal ne se dérobe pas. Elle parle pour la première fois, en termes très directs, de sa séparation et des causes qui l'ont amenée. « J'ai été trompée », lâche-t-elle en indiquant que cette situation avait duré « pendant longtemps ». Un aveu très franc formulé, selon les participants à l'émission, sans rancoeur. C'est en tout cas l'impression de Michel Drucker : « Elle parle de manière apaisée parce qu'elle a tourné la page. » D'ailleurs, Royal renouvelle ses voeux de bonheur personnel à son ex-compagnon. Celle qui tacle durement Nicolas Sarkozy pour la mise en scène de sa vie privée avoue simplement se sentir, personnellement, « libérée ». Sa prestation à « Vivement dimanche » a impressionné Drucker qui l'avait déjà invitée à deux reprises. « Elle a passé un cap, c'est très net », commente l'animateur. Dimanche, son émission pourrait bien, elle, battre ses records d'audience.

 
Dans la seconde partie de l'émission, à 18h55 dans « Vivement dimanche prochain », Michel Drucker recevra Liane Foly et Christiane Taubira en compagnie de Claude Sérillon et Jean-Pierre Coffe."

 

15/01/2008

Royal au-dessus de la mêlée

  la chronique de Nicolas Domenach, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne.

 

Si l'on était moins aveugle, si les directions des médias étaient aussi moins anti Royal, on verrait, on entendrait ce phénomène que les sondages commencent à enregistrer. Le retour en grâce populaire de l'ex-candidate malheureuse à l'élection présidentielle. Ségolène est de retour quand le parti lui-même s'abîme dans ses querelles picrocholine.

(…)
 La première elle a moqué, stigmatisé ce chef de l'Etat qui « faisait son Mickey à Disneyland », qui faisait du manège pendant que les Français se serraient la ceinture. La première, elle a senti que le style bling-bling du président, que l'affichage de son bonheur clinquant serait insupportable alors que les Français, eux, connaissaient des difficultés très prosaïques. Quand elle brocarde Nicolas Sarkozy « en Louis XIV qui offre aux manants le déjeuner du roi, le petit-déjeuner du roi, le coucher du roi, les maîtresses du roi », les Français applaudissent. Il s'est produit un basculement qu'elle avait pressenti. Depuis Noël, le petit monarque exaspère avec sa prétentieuse pavane quand les résultats promis ne sont pas au rendez-vous.

On regarde avec plaisir cette Ségolène Royal qui se lâche, qui a l'œil qui frise, qui s'est refait une santé, une beauté. Les stars ne meurent jamais mais elles peuvent avoir des éclipses ravageuses dont elles sortent abîmées, éteintes. Quand Ségolène Royal brille, on dirait qu'elle a rallumé la lumière de l'intérieur. Le désir de revanche sans doute. Mais quand on la suit sur le terrain comme à Saint Brieuc dimanche dernier, on voit ce miracle s'accomplir : elle rit, elle fait rire des gens qui accourent à nouveau pour la voir, la toucher, la photographier. Quel spectacle ! On a pu vérifier ainsi ce week-end que sa progression dans les sondages, plus forte que celle des autres personnalités de gauche (+ 7 % selon la Sofres, + 4 % selon Ipsos-Le Point à paraître) correspond vraiment à un regain de faveur sinon de ferveur. En dépit des manœuvres d'appareil pour la contrer, la Royal redevient… royale. Et la « royalite » sévit de nouveau. On vient lui faire quasiment bénir un handicapé, on lui confie les malheurs de sa vie qu'elle soulage d'un regard doux. C'est toujours Sœur Sourire. Bon, bien sûr, elle est aussi candidate à la direction du PS. Alors elle choisit ceux qu'elle soutient aux municipales : des ségolénistes mais aussi des non ségolénistes. Elle veut préempter la victoire qu'elle croit sûre. Elle est en marche. Elle évite les bourbiers partisans et elle lévite. Plus les socialistes s'enfoncent, plus elle s'élève.

(15/01/08)

http://www.marianne2.fr/PS-Royal-au-dessus-de-la-melee_a8...