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03/12/2007

GES/ les émissions des pays industrialisés repartent à la hausse

En publiant son dernier rapport, l’ONU confirme que les émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés sont reparties à la hausse lors de la période 2000-2005. Alors que sur la période 1990-2000, une baisse globale de 5,3 % avait été enregistrée, les cinq années suivantes laissent apparaître une croissance de 2,6 %.
Cette nouvelle tendance voit s’éloigner la réalisation de l’objectif de réduction de 5,2 % pour la période 1990-2012, fixé par le protocole de Kyoto.
La forte croissance de l’économie mondiale, du début du XXIe siècle, n’est pas étrangère à cette hausse globale des émissions de GES des pays industrialisés ; les pays qui affichent les plus forts taux de croissance de leur PIB étant généralement les moins « vertueux » en terme d’émission de GES.
Parmi les principaux pays industrialisés, les meilleurs « élèves » de la période 1990-2005 sont :
l’Allemagne : - 18,4 %
le Royaume-Uni : -14,8 %
la France : -1,6 %
Les plus mauvais étant :
l’Espagne : + 53,3 %
l’Australie : + 25,6 %
le Canada : + 25,3 %
les Etats-Unis : + 16,3 %

Les chiffres illustrent aussi le fait que, pour un pays, il ne suffit pas d’avoir ratifié le protocole de Kyoto pour obtenir un bilan positif ; ainsi le Canada et l’Espagne affichent des évolutions de croissances de GES bien supérieures à celle des Etats-Unis.
Parmi les « bons élèves », l’Allemagne devrait voir ses prochaines publications moins brillantes. Malgré un fort développement des énergies renouvelables (éolien et solaire), le pays est reparti à la hausse, en 2006, dans sa consommation d’énergies fossiles (+0,9 % pour le pétrole, +1,1 % pour le gaz et +0,3 % pour le charbon).


Evolution des émissions de gaz à effet de serre de 1990 à 2005

Ce dernier rapport de l’ONU ne devrait pas faciliter les discussions, entre les pays industrialisés et les pays émergeant, lors de Conférence de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Bali (Indonésie) du 3 au 14 décembre 2007. Les Chinois pouvant, à juste titre, renvoyer les pays industrialisés à la consultation de leurs piètres résultats de réduction de gaz à effet de serre ; sachant, qu’en plus, une part importante des GES émis par la Chine, est liée à la fabrication de produits consommés dans les pays industrialisés.

Michel Sage


28/11/2007

Marianne d'Or de l'Environnement : François Rebsamen, Maire de Dijon"

 
PARIS, 26 nov 2007 (AFP) - Les 25 lauréats d'une promotion "Grenelle de l'environnement" du concours des Marianne d'Or, distingués pour leurs initiatives en faveur du développement durable, seront récompensés mercredi au cours d'une cérémonie dans les salons du palais du Luxembourg.
Le palmarès de cette promotion comporte les noms des maires de Dijon, François Rebsamen (PS), de Dunkerque, Michel Delebarre (PS),.

Parmi les réalisations récompensées, on relève également les stations de désalinisation de l'eau de mer de Bora-Bora, l'installation de toilettes sèches sur le Mont-Blanc par la ville de Saint-Gervais, ou encore la pose de 2.600 m2 de panneaux photovoltaïques sur la toiture du stade Geoffroy Guichard à Saint-Etienne.
Plus de 600 collectivités ont répondu à l'appel à candidature pour ce concours des "Marianne d'Or de l'environnement", organisé sous le haut patronage du président du Sénat, Christian Poncelet, à l'occasion du "Grenelle de l'environnement".

 

11:57 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, rebsamen, dijon

24/11/2007

nouveau record de co2 pour 2006

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) (1) vient de publier son bulletin annuel sur les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre. Les chiffres de 2006 font état de nouveaux records pour le CO2 (dioxyde de carbone) et pour le N2O (protoxyde d’azote) et d’une stabilisation pour le CH4 (méthane).
La teneur moyenne de CO2 est de 381,2 ppm (2) soit 0,53 % de plus qu’en 2005 ; celle de N2O se situe à 320,1 ppb (3) soit une augmentation de 0,25 %. La concentration de CH4 restant stable à 1782 ppb.
Depuis le début de l’ère industrielle (milieu du 18ième siècle), la croissance de ces trois gaz à effet de serre est de : 136 % pour le CO2, 119 % pour le N2O et 255 % pour le CH4.

Ci-contre, évolution de la concentration de CO2 dans l'atmosphère, de 1983 à 2007.

A quelques jours de la prochaine conférence de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Bali (Indonésie), ces derniers chiffres viennent compléter le rapport du GIEC ainsi que celui de l’Agence internationale de l’énergie. Si rien de concret ne ressort de la conférence de Bali, cela ne sera pas faute de l’absence de données scientifiques explicites.

Michel Sage

1- Etablie à Genève, l'Organisation météorologique mondiale, qui compte 187 Membres, est le porte-parole scientifique autorisé du système des Nations Unies pour tout ce qui concerne l'atmosphère et le climat de notre planète. ?2- ppm : initiales de « partie par million » soit le nombre de molécules de gaz à effet de serre pour un million de molécules d’air. ?3- ppb : initiales de « partie par billion » soit le nombre de molécules de gaz à effet de serre pour un milliard de molécules d’air.

19:35 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : co2 en 2006

20/11/2007

taux de co2 dans différents pays


a Convention des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC) a annoncé, mardi 20 novembre, lors d'une conférence de presse à Bonn, en Allemagne, que les émissions de gaz à effet de serre de quarante pays industrialisés avaient atteint des niveaux records en 2005. L'ONU a précisé que les émissions dues aux transports avaient "augmenté au rythme le plus rapide". Cette hausse continue des émissions polluantes est due "à la fois aux pays très industrialisés et aux pays de l'ancien bloc de l'Est, qui ont renoué avec la croissance économique".

 
Le secrétaire exécutif de l'UNFCCC, Yvo de Boer, a jugé la "tendance préoccupante", se félicitant toutefois que "les pays commencent à mettre en place des politiques qui leur permettront d'atteindre les objectifs de Kyoto". Ces déclarations interviennent à moins d'un mois de la conférence de Bali, en Indonésie, où doivent être discutées les suites à donner au protocole de Kyoto.
 

"ENGAGEMENTS PRIS AU SÉRIEUX"

L'objectif des signataires du protocole de Kyoto était de réduire de 5 % les émissions mondiales par rapport au niveau de référence de 1990.

Parmi les trente-six pays industrialisés qui ont ratifié le protocole de Kyoto, seuls la France (-1,9 %), l'Allemagne (-18,4 %), la Suède (-7,3 %), et le  Royaume-Uni (-14,8 %) ont effectivement réduit leurs émissions polluantes.

A l'inverse, les émissions de l'Espagne ont augmenté de 53 % par rapport à 1990, celles du Portugal de 42,8 %, du Canada de 25,3 %, de l'Irlande de 26,3 % et celles du Japon de 6,9 %. Les Etats-Unis et l'Australie, qui n'ont pas ratifié le protocole, ont vu leurs gaz à effet de serre augmenter respectivement de 16,3 et 25 %.

Malgré ce bilan en demi-teinte, M. de Boer juge "positif que les parties au protocole de Kyoto aient pris leurs engagements très au sérieux" et il mise sur de meilleurs résultats pour les années suivantes grâce au développement du marché du carbone et des divers "mécanismes de flexibilité".

15:10 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : taux de co2

17/11/2007

le chiffre du jour

          8  milliards                                         

c'est le nombre de milliards de tonnes de CO2 qui partent en fumée chaque année avec essentiellement la déforestation des forêts tropicales (15 millions d'hectares par an) soit un tonnage supérieur aux émissions de CO2 du transport mondial !

16/11/2007

le réchauffement et son impact risquent d'être irréversibles



Réunis depuis lundi en Espagne, les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat rendent public aujourd'hui leur Résumé pour les décideurs.
ELIANE PATRIARCA
LIBERATION.FR : vendredi 16 novembre 2007
 

Les conséquences du changement climatique risquent d'être « irréversibles», mettent en garde les experts du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) qui ont adopté aujourd'hui à Valence en Espagne la synthèse de leur rapport destiné aux dirigeants de la planète.

«Le changement climatique anthropique, c'est à dire d'origine humaine, et ses conséquences pourraient être soudains ou irréversibles», indique le texte du «Résumé pour les décideurs» que les délégués du Giec ont adopté ce matin au terme d'une nuit blanche de discussions.

Réunis depuis lundi à Valence sous l'égide de l'ONU, les experts du Giec se sont mis d'accord sur un résumé d'une vingtaine de pages de leur quatrième rapport qui doit faire référence pour les cinq années qui viennent et fonder la riposte au changement climatique.

 

31/10/2007

relevé de la qualité de l'air en midi-pyrénées

 

30/10/2007 31/10/2007
2 3
3 2
3 3
2 2
Mardi, les températures faibles et le temps nuageux ont entrainé des indices de la qualité de l'air bons sur Castres et Tarbes, voire très bons sur Albi et Toulouse. Pour ce mercredi, les conditions météorologiques stationnaires devraient entrainer des indices de la qualité de l'air bons sur les 4 agglomérations.

 

 

 

comme on peut le constater sur le tableau, la qualité de l'air est meilleure à Toulouse qu'à Tarbes ce qui est assez étonnant .

or ce fait se reproduit régulièrement  durant l'année.

de plus, depuis le temps que je surveille ce tableau, jamais je n'ai vu l'indice 2 à Tarbes. 

 

quelles sont les explications à cela?

la configuration géographique peut-être ? 

 

 

 

 

17:10 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0)

23/10/2007

Le taux de CO2 dans l'atmosphère augmente plus vite que prévu


a croissance économique mondiale a provoqué un accroissement de la teneur en dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère beaucoup plus rapidement que prévu, selon une étude publiée lundi dans les comptes rendus de l'Académie nationale des sciences des Etats-Unis.


Cette étude souligne que la concentration des émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère a augmenté de 35 % en 2006, entre le début des années 1990 et les années 2000-2006, passant de 7 à 10 milliards de tonnes par an, alors que le protocole de Kyoto prévoyait qu'en 2012, ces émissions responsables du réchauffement climatique devaient avoir baissé de 5 % par rapport à 1990. "Les améliorations dans l'intensité carbonique de l'économie mondiale stagnent depuis 2000, après trente ans de progrès, ce qui a provoqué cette croissance inattendue de la concentration de CO2 dans l'atmosphère", indique dans un communiqué le British Antarctic Survey, qui a participé à cette étude.

Selon les chercheurs, les carburants polluants sont responsables de 17 % de cette augmentation, tandis que les 18 % restant sont dus à un déclin de la capacité des "puits" naturels comme les forêts ou les océans à absorber le gaz carbonique."Il y a cinquante ans, pour chaque tonne de CO2 émise, 600 kg étaient absorbés par les puits naturels. En 2006, seulement 550 kg par tonne ont été absorbés, et cette quantité continue à baisser", explique l'auteur principal de l'étude, Pep Canadell, du Global Carbon Project. "La baisse de l'efficacité des puits mondiaux laisse penser que la stabilisation de cette concentration sera encore plus difficile à obtenir que ce que l'on pensait jusqu'à présent", indique pour sa part le British Antarctic Survey.

Ces résultats obligent à une révision à la hausse des prévisions du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat qui, dans son rapport de février, tablait sur une augmentation de la température moyenne de la terre de 1,8 °C à 4 °C à l'horizon 2100.

( le monde 23/10/07) 


18:51 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : co2, pollution

12/10/2007

Attali et Nathalie Kosciusko-Morizet

Ce matin, j’ai eu un choc en lisant ceci :

 

« Présidée par Jacques Attali, la Commission pour la libération de la croissance (CLCF) va suggérer au président de la République de retirer le principe de précaution de la Constitution, etc…. »

 

ce qui est bien maintenant, c’est que l’opposition  n’a plus besoin de réagir.

 
En effet, comme pour les tests adn et le fameux « c’est dégueulasse » de Che Amara, une personne du gouvernement s’est chargée de critiquer Attali :

 

 

« Nathalie Kosciusko-Morizet :

 vous êtes secrétaire d'Etat à l'écologie. Que vous inspire la proposition de la commission Attali de supprimer le principe de précaution de la Constitution ?

J'y vois la trace d'un certain conservatisme. J'avais déjà eu, lors de la discussion sur la Charte de l'environnement, de tels débats avec une frange, qui traverse d'ailleurs tout l'échiquier politique, qui a une dimension réactionnaire.

La proposition de la commission Attali, qui veut que l'environnement soit contre la croissance, qu'il soit un frein à la croissance, est une vision réactionnaire.

Le principe de précaution est un axe, non pas pour casser l'industrie ou interdire la recherche, mais au contraire pour inventer une nouvelle économie, pour trouver des avantages concurrentiels sur de nouveaux secteurs, de l'environnement, des énergies renouvelables, de la chimie verte, pour inventer une nouvelle croissance.

C'est aussi un principe de bon sens qui sert à s'écarter de possibles catastrophes ou de grandes pollutions comme celle que nous observons, ces jours-ci, avec les PCB ou la chlordécone aux Antilles.

L'écologie est le grand enjeu du XXIe siècle. Un pays qui n'est pas investi dans la protection de l'environnement est un pays qui fait les paris d'il y a trente ans.

Il est normal qu'au moment où l'on a, avec le Grenelle de l'environnement, une démarche forte, une démarche de rupture, un certain nombre de conservatismes se remobilisent. C'est un sujet sur lequel les élites sont plutôt en retard sur les Français. L'écologie est le moteur de la croissance de demain, parce que c'est la grande aspiration qui traverse nos sociétés, une aspiration qui traverse le monde. »

 

 

On ne peut pas être plus clair et j’apprécie pleinement ce jugement.

Quant à Attali, il m’a fortement déçue et même écoeurée.

Qui plus est, cela arrive le jour où le prix Nobel de la Paix est attribué à des défenseurs de l’environnement: Al Gore et le panel de l'ONU sur le climat (Giec) pour leurs efforts visant à accroître les connaissances sur le changement climatique.

 

10/10/2007

Les premiers "pollueurs aériens" au monde sont les Britanniques


LEMONDE.FR avec Reuters | 10.10.07 |

es Britanniques sont au premier rang mondial des "pollueurs aériens", selon des chiffres publiés mercredi 10 octobre par la société d'études de marché Global TGI. La moyenne par adulte britannique d'émission de gaz carbonique due au transport aérien s'élève à 603 kg par an, contre 434 kg pour les Irlandais, au deuxième rang, et 275 kg pour les Américains, troisièmes.

Plusieurs facteurs spécifiques expliquent cette première place, notamment la position insulaire du Royaume-Uni et son climat, qui incite les Britanniques à fuir vers le soleil. Mais la croissance rapide du trafic aérien à bas coûts joue également un rôle important, selon Geoff Wicken, de Global TGI.

Par comparaison, les émissions de gaz carbonique dues au trafic routier sont beaucoup plus fortes. L'adulte américain émet en moyenne 7,8 tonnes par an. Il est au premier rang devant la France (3,7 tonnes). Les Britanniques sont troisièmes avec 3,1 tonnes, les Irlandais quatrièmes avec 3 tonnes, les Allemands cinquièmes avec 2,4 tonnes. L'Inde est en bas de tableau avec 200 kg par an, derrière la Chine avec 500 kg.

La société TGI, qui étudie le comportement des consommateurs et l'utilisation des marques, a calculé la "pollution aérienne" en additionnant le nombre de vols court et long-courriers empruntés. La pollution routière a été déterminée par le montant d'essence consommée.


27/09/2007

Croissance-Décroissance

 

11:25 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0)

14/08/2007

le point sur les centrales nucléaires


«Les centrales nucléaires sont des sites à haut risque»
Bernard Laponche, expert en énergie, analyse l’utilisation mondiale de l’atome.
Consultant en politiques de l’énergie, Bernard Laponche est un des rares experts indépendants du nucléaire en France.
Le nucléaire est-il vraiment une énergie «verte» ? 
C’est une excellente publicité faite au nucléaire, mais elle ne résiste pas à l’examen. Il est vrai que, par kWh (kilowattheure) produit, le nucléaire émet très peu de gaz à effet de serre. Pas zéro, car les usines et le transport du combustible, ainsi que la construction et le démantèlement des centrales produisent du CO2. Cela représenterait 6 à 30 grammes de CO2 équivalent par kWh, ce qui est faible, mais supérieur aux émissions de l’éolien. Une centrale à charbon classique émet, elle, 400 grammes de CO2 équivalent par kWh, contre 200 pour une centrale à gaz à cycle combiné. Il suffirait donc de remplacer des centrales à charbon par des centrales à gaz pour diviser par deux les émissions de CO2. En France, si on fournissait aux consommateurs la même quantité d’électricité que celle provenant des centrales nucléaires avec des centrales à gaz à cycle combiné, on n’augmenterait que de 18 % les émissions de CO2, et de 12 % les gaz à effet de serre : ce n’est pas rien, mais cela montre que la solution du problème global est ailleurs. Par ailleurs, le nucléaire n’est utilisé que pour produire de l’électricité. Le secteur le plus vulnérable en termes de sécurité d’approvisionnement, et le plus inquiétant pour l’environnement, est celui des transports, qui dépend à 90 % des produits pétroliers. De toute façon, si on prend le critère de l’effet de serre, la première parade, ce sont les économies d’énergie. Un pays comme l’Allemagne ne s’y trompe pas : la décision de «sortie du nucléaire» y est un aiguillon puissant pour les pouvoirs publics, les collectivités locales et les industriels. L’aveuglement français sur la monoculture nucléaire risque en revanche de pénaliser le développement de nouvelles sources et techniques favorables à l’environnement, à la sécurité énergétique et au développement régional et local. Enfin, même si le nucléaire est bien placé côté CO2, il l’est très mal côté accidents, déchets, et prolifération. Il se compare très défavorablement aux renouvelables avec lesquelles il y a peu de risque d’accident !
L’énergie fournie par les renouvelables est marginale par rapport à celle du nucléaire… 
Détrompez-vous ! Les renouvelables représentent en 2004, d’après les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), 12,8 % de la consommation mondiale d’énergie primaire, contre 6,5 % pour le nucléaire. En ce qui concerne la production d’électricité, la proportion est de 18,2 % pour les renouvelables et 15,7 % pour le nucléaire. Raisonnons en énergie finale, celle livrée aux consommateurs : en France - qui a de loin la plus forte proportion de nucléaire (78 % de la production d’électricité) - la part de l’électricité est de 22 % de la consommation finale, et la contribution du nucléaire est de 17 % de la consommation finale d’énergie. Quant aux nouvelles centrales électriques installées, en moyenne annuelle sur 2000-2004, le nucléaire représente 3 %, l’éolien 5 %, l’hydraulique 10 %, le pétrole 5 %, le charbon 25 %, et le gaz naturel 50 %.
Il y a malgré tout une tentation, dans le monde, de retour au nucléaire… 
Tant que les techniques proposées ne répondront pas à ces trois dangers que sont les accidents, les déchets et la prolifération - dangers soulignés par l’AIE -, les commandes ne décolleront pas. La Chine dit qu’elle veut construire 40 centrales nucléaires sur vingt ans, mais elle veut aussi construire 700 centrales à charbon ! Si relance du nucléaire il y a, ce ne sera sûrement pas avec la même famille de réacteurs que celle d’aujourd’hui. En France, l’EPR, ce n’est pas la troisième génération mais le dernier «modèle» de la génération actuelle, la deuxième, dont la technologie date des années 60, avec les trois dangers déjà cités. Quant à la «quatrième génération», il semble que ce qu’on nous prépare en France, c’est un surgénérateur au plutonium et au sodium - l’un et l’autre dangereux - de type Superphénix… arrêté par la France en 1998. Pas une solution viable.
Où en sommes-nous du problème des déchets ? 
Pour résumer, les puissances nucléaires se retrouvent avec, sur les bras, des combustibles irradiés non retraités stockés (dans des piscines ou stockages à sec), et/ou des déchets «vitrifiés», sans parler des nombreux déchets de plus faible activité mais de plus gros volume, dont les moins dangereux sont stockés en surface. Qu’est-ce qu’on en fait ? Le plus raisonnable serait de les stocker de façon réversible en subsurface (hangars accessibles à profondeur moyenne, sous une colline par exemple). La solution préconisée en France, c’est le stockage géologique profond étudié au laboratoire de Bure [dans la Meuse, ndlr]. Mais les opposants disent qu’on ne peut pas mettre ça dans la croûte terrestre, car on ne sait pas comment ça va évoluer dans trois cents ou mille ans ! Une question éthique majeure.
Et la prolifération ? 
Il y a deux risques : étatique, et terroriste. Tout pays qui possède la technologie nucléaire dite civile peut fabriquer une bombe. Si vous pouvez faire de l’enrichissement d’uranium ou extraire le plutonium de combustibles irradiés, c’est bon. Quant aux risques terroristes, si vous vous procurez des combustibles irradiés ou des matières radioactives, il suffit de les mélanger avec des explosifs classiques pour faire une bombe sale.
Le nucléaire n’est donc pas une énergie d’avenir… 
Personne ne se rend compte de l’espèce de bazar que cela représente, alors que cette énergie est marginale dans le monde. Et, quand vous arrêtez une installation nucléaire, c’est là que les ennuis commencent ! Toutes ces centrales sont des sites à haut risque qu’il faut démanteler. Superphénix, dix ans après, ça continue encore, et probablement pour longtemps ! Et on aura en France 58 centrales à démanteler ! La production d’électricité doit être quelque chose de simple, robuste, et surtout pas hyperdangereux.

Libération ( 11/08/07)

12/08/2007

le chiffre du jour

900

c'est le nombre de litres d'eau nécessaire à la production

d'un kilo de maïs...

20:10 Publié dans Ecologie, pensée du jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maïs, eau

06/06/2007

Climat: le monde doit se préparer à des conflits en casd'échec.

BERLIN (AFP), 19:49
© AFP
Image satellite de la Nasa montrant la concentration de glace dans l'Arctique en septembre 2005 par rapport à 1979 (en jaune)
Image satellite de la Nasa montrant la concentration de glace dans l'Arctique en septembre 2005 par rapport à 1979 (en jaune)

Le réchauffement climatique, si rien n'est entrepris pour le stopper, représente un danger pour la sécurité mondiale, met en garde un rapport des conseillers du gouvernement allemand présenté mercredi à Berlin avant l'ouverture du sommet du G8 à Heiligendamm (nord-est).

"Le changement climatique est le plus grand risque pour la sécurité auquel le monde fait face", a indiqué la ministre allemande au Développement, Heidemarie Wieczorek-Zeul, lors de cette présentation.

Le réchauffement de la planète peut entraîner des vagues de réfugiés, des conflits autour de l'alimentation et provoquer ainsi des risques incalculables pour la sécurité, selon elle.

"La communauté mondiale ne pourra vivre de manière pacifique au cours de ce siècle si nous ne pouvons limiter le changement climatique", a également insisté le vice-président du conseil sur les questions climatiques du gouvernement, Hans Joachim Schellnhuber.

En cas d'échec de la protection du climat, le monde doit se préparer à des conflits à partir de 2025, selon lui.

La chancelière allemande Angela Merkel, qui préside le sommet du G8 de mercredi à vendredi, a reconnu que les objectifs européens sur la protection du climat "ne pouvaient être partagés" par le groupe des huit pays industrialisés.


20:52 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0)

04/06/2007

Ecologie: Faut-il interpeller nos candidats?

Pour faire adhérer à l'action de Nicolas Hulot ? 

 http://www.pacte-ecologique.org/legislatives de Nicolas Hulot

 

Sélectionnez votre départements

 

 

et dans le 65 Chantal Robin-Rodrigo, Jean Glavany et Pierre Forgues l'ont-ils  signé ?

 

Département 65 - HAUTES-PYRÉNÉES

Survolez les circonscriptions pour connaître les candidats engagés.

Département 065

 

09:50 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0)

03/06/2007

Réseau Sortir du nucléaire

Fédération de 776 associations
http://www.sortirdunucleaire.fr

Aux candidats aux élections législatives

 

Cliquez sur votre région Zones de France
> Tous les candidats

 


Madame, Monsieur
 
Vous présentez votre candidature aux élections législatives. De ce fait, le Réseau "Sortir du nucléaire", fédération de 776 associations et de 17 500 sympathisants individuels, a décidé de s'adresser à vous comme à tous ceux qui se présenteront aux suffrages des Français les 10 et 17 juin 2007.
 
De très nombreux citoyens rejettent l’énergie nucléaire du fait des dangers majeurs qu’elle impose (risques de catastrophe, prolifération vers l’arme nucléaire) et du problème insoluble des déchets radioactifs. L’Eurobaromètre de 2007(1) indique que 59 % des Français sont en faveur d'une diminution de la part du nucléaire contre 30 % qui désirent en revanche un recours accru à cette énergie.
 
Le nucléaire ne saurait donc, comme c’est malencontreusement parfois le cas, être présenté comme une énergie « propre ». Et cela d’autant moins qu’en fonctionnement ordinaire, les réacteurs nucléaires rejettent dans l’air et dans l’eau de grandes quantités de produits radioactifs et chimiques.
 
Par ailleurs, contrairement à ce qui est parfois affirmé, c’est le dérèglement climatique qui s’attaque au nucléaire et non le nucléaire qui est un remède au dérèglement climatique :
- Lors de la tempête de décembre 1999, la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) a frôlé la catastrophe
- Lors des canicules de 2003 et 2006, le parc nucléaire a été mis en grande difficulté – le refroidissement des réacteurs devenant une gageure – et la France a été amenée à importer massivement de d’électricité. EDF équipe maintenant ses 42 réacteurs sur rivière avant chaque été de moyens de réfrigération exceptionnels. De plus, avec l’aggravation des dérèglements climatiques, les tempêtes et les canicules gagneront en fréquence et en intensité, augmentant ainsi les risques de pénurie d’électricité et d’accident nucléaire. A l’échelle mondiale, le nucléaire n’assure que 2 % de l’énergie consommée et paraît tout à fait incapable de contribuer à lutter contre l’effet de serre.
 
D’autre part, le nucléaire va à l’encontre d’une vraie politique de l’emploi : ainsi, s’il est hélas construit, le réacteur EPR ne créera que 300 emplois pérennes pour un investissement de 3,3 milliards d’euros, soit… 11 millions d’euros dépensés pour un seul emploi ! Pourtant, une étude d’experts indépendants(2) démontre qu’avec cette même somme, il serait possible de pourvoir au double des besoins énergétiques et de créer quinze fois plus d’emplois à l’aide de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables.
 
Enfin, le nucléaire n’assure pas l’indépendance énergétique de la France puisque l’uranium (le combustible des réacteurs) est importé à 100% et que l’énergie nucléaire ne répond qu’à 17 % de la consommation énergétique de notre territoire. De plus, les réserves d’uranium se raréfient sur la planète et certains pays comme la Chine ont préacheté de grands gisements. La France pourrait rapidement être confrontée à la pénurie.
 

En vous remerciant par avance de bien vouloir prendre le temps d’expliciter votre position, le Réseau « Sortir du Nucléaire » vous prie de croire en ses meilleurs sentiments.

Le Conseil d’Administration

11:30 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0)

03/05/2007

EPR Nucléaire de 3eme Génération

Sortir du nucléaire dénonce "l'incompétence criante" de Nicolas Sarkozy

PARIS, 3 mai 2007 (AFP) - Le réseau "Sortir du nucléaire" exprime, jeudi "sa plus grande stupéfaction devant l'incompétence criante "en matière de nucléaire" du candidat UMP à l a présidentielle Nicolas Sarkozy qui "a confondu" deux générations de réacteurs lors du débat de la veille.
Lors du débat télévisé avec son adversaire socialiste Ségolène Royal mercredi soir, M. Sarkozy "a confondu la 3ème et la 4ème génération de réacteurs nucléaires" qui, pour le réseau, "sont certes aussi nuisibles l'une que l'autre, mais qui sont technologiquement extrêmement différentes", dit le réseau dans un communiqué.
"C'est d'autant plus choquant que c'est M. Sarkozy, lorsqu'il était ministre de l'économie en 2005, qui a lancé le projet EPR, dit de 3ème génération, que M Sarkozy croit être de 4ème génération", poursuit le réseau, qui revendique 765 associations participantes, mouvements politiques et syndicats.
Sortir du nucléaire conclut en affirmant "sa plus grande préoccupation devant l'incompétence affichée par M Sarkozy".


Sur ce sujet, à retrouvez sur Désirs d'Avenir :

 

Corinne Lepage, Présidente de Cap21 ralliée à François Bayrou, s’attaque aux propositions du candidat de UMP dans une vidéo exclusive sur desirsdavenir.org. Elle s’entretient avec Bruno Rebelle, conseiller en matière d’environnement de Ségolène Royal.
Ses propos font échos aux notes attribués à chaque candidat par l’association apolitique « Alliance pour la planète », qui ont attribué 16/20 à Ségolène Royal et seulement 8,5 à Nicolas Sarkozy.

Cliquez ici pour voir la vidéo

19:45 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0)

30/04/2007

L'Allemagne donne l'exemple

Berlin affiche des objectifs draconiens de baisse de ses émissions de CO2

 

 
L'Allemagne durcit ses objectifs dans le domaine de la protection du climat. Lors d'un discours prononcé, jeudi 26 avril, au Bundestag, le ministre social-démocrate de l'environnement, Sigmar Gabriel, a présenté un ambitieux programme en huit points pour appliquer les décisions prises par le conseil européen des 8 et 9 mars.


Les vingt-sept Etats membres s'étaient alors mis d'accord pour réduire les émissions de CO2 jusqu'à 30 % d'ici à 2020 dans la mesure où d'autres pays industriels et des pays en développement étaient prêts à suivre cette voie. Dans cette perspective et en vue du prochain sommet du G8 en juin à Heiligendamm, l'Allemagne, qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité de sa présidence européenne et du G8, s'est fixé pour objectif une baisse de 40 % de ses gaz à effet de serre d'ici à 2020, soit 270 millions de tonnes de CO2 en moins par rapport à 2006.
( le monde 27.04) 

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Les experts du GIEC se penchent sur les moyens de juguler les changements climatiques


LEMONDE.FR avec Reuters | 30.04.07 |(extraits)

 
Les délégués du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) sont réunis  à Bangkok pour déterminer les actions à mener afin de juguler le changement climatique.

Des  deux précédentes réunions, il était ressorti, d'une part, qu'il était quasiment certain que l'être humain était à l'origine directe de ce changement climatique et, d'autre part, que ces évolutions pourraient engendrer famine, sécheresse, canicule et montée du niveau de la mer.

Le rapport qui sera rendu public vendredi montre que la stabilisation des émissions de gaz à effet de serre coûterait en 2030 entre 0,2 % et 3 % du PIB mondial.

Le rapport propose plusieurs pistes pour juguler l'émission de gaz à effet de serre. Une des solutions préconisées consiste à confiner et brûler les émissions produites par les centrales électriques thermiques. Le rapport suggère également de se tourner davantage vers les énergies renouvelables et d'accroître le recours à l'énergie nucléaire.

"MANQUE DE COURAGE DE LA PART DES DÉCISIONNAIRES POLITIQUES"

En revanche, toutes les projections montrent que, quelle que soit la méthode choisie par les gouvernements mondiaux, même la plus rigoureuse, les températures augmenteront de 2 à 2,4 °C au-delà des températures moyennes observées avant l'avènement de l'ère industrielle.

Toute la question réside dans ce que feront les gouvernements. "Je suis optimiste, mais je ne pense pas qu'ils prendront de décision claire et nette", regrette Achim Steiner. "Ils sont encore nombreux à ne pas saisir l'importance de la question, espérant que tous ces problèmes disparaîtront d'eux-mêmes." 

Un autre représentant du GIEC, qui préfère rester anonyme, prévoit, quant à lui, des discussions interminables entre Etats. "Le GIEC ne peut prescrire aucune obligation envers les Etats. Les représentants des gouvernements vont tout faire pour s'assurer qu'il n'y en ait aucune." L'approbation d'une mouture finale du texte s'annonce donc ardue. 

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28/04/2007

Monfaucon soiree Ciné sur la Décroissance

 Ce soir à 20h salle des fêtes de Monfaucon un ciné débat "croissance-décroissance"

autour du film "Ici NAJAC à vous la terre".

vos idées et vos témoignages seront les bienvenus.

Précision  : Amenez votre repas qui sera partagé dans une ambiance conviviale.

Monfaucon: c'est où ? c'est ici

 

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