03/06/2007
Réseau Sortir du nucléaire
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Madame, Monsieur
Vous présentez votre candidature aux élections législatives. De ce fait, le Réseau "Sortir du nucléaire", fédération de 776 associations et de 17 500 sympathisants individuels, a décidé de s'adresser à vous comme à tous ceux qui se présenteront aux suffrages des Français les 10 et 17 juin 2007.
De très nombreux citoyens rejettent l’énergie nucléaire du fait des dangers majeurs qu’elle impose (risques de catastrophe, prolifération vers l’arme nucléaire) et du problème insoluble des déchets radioactifs. L’Eurobaromètre de 2007(1) indique que 59 % des Français sont en faveur d'une diminution de la part du nucléaire contre 30 % qui désirent en revanche un recours accru à cette énergie.
Le nucléaire ne saurait donc, comme c’est malencontreusement parfois le cas, être présenté comme une énergie « propre ». Et cela d’autant moins qu’en fonctionnement ordinaire, les réacteurs nucléaires rejettent dans l’air et dans l’eau de grandes quantités de produits radioactifs et chimiques.
Par ailleurs, contrairement à ce qui est parfois affirmé, c’est le dérèglement climatique qui s’attaque au nucléaire et non le nucléaire qui est un remède au dérèglement climatique :
- Lors de la tempête de décembre 1999, la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) a frôlé la catastrophe
- Lors des canicules de 2003 et 2006, le parc nucléaire a été mis en grande difficulté – le refroidissement des réacteurs devenant une gageure – et la France a été amenée à importer massivement de d’électricité. EDF équipe maintenant ses 42 réacteurs sur rivière avant chaque été de moyens de réfrigération exceptionnels. De plus, avec l’aggravation des dérèglements climatiques, les tempêtes et les canicules gagneront en fréquence et en intensité, augmentant ainsi les risques de pénurie d’électricité et d’accident nucléaire. A l’échelle mondiale, le nucléaire n’assure que 2 % de l’énergie consommée et paraît tout à fait incapable de contribuer à lutter contre l’effet de serre.
D’autre part, le nucléaire va à l’encontre d’une vraie politique de l’emploi : ainsi, s’il est hélas construit, le réacteur EPR ne créera que 300 emplois pérennes pour un investissement de 3,3 milliards d’euros, soit… 11 millions d’euros dépensés pour un seul emploi ! Pourtant, une étude d’experts indépendants(2) démontre qu’avec cette même somme, il serait possible de pourvoir au double des besoins énergétiques et de créer quinze fois plus d’emplois à l’aide de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables.
Enfin, le nucléaire n’assure pas l’indépendance énergétique de la France puisque l’uranium (le combustible des réacteurs) est importé à 100% et que l’énergie nucléaire ne répond qu’à 17 % de la consommation énergétique de notre territoire. De plus, les réserves d’uranium se raréfient sur la planète et certains pays comme la Chine ont préacheté de grands gisements. La France pourrait rapidement être confrontée à la pénurie.
En vous remerciant par avance de bien vouloir prendre le temps d’expliciter votre position, le Réseau « Sortir du Nucléaire » vous prie de croire en ses meilleurs sentiments.
Le Conseil d’Administration
11:30 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0)
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