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07/11/2007

S.Royal réagit sur le oui du p.s au traité sur l'europe

Chers amis,
 
Le PS vient de dire oui à une nouvelle étape pour l'Europe et je pense, comme je l'ai dit récemment que nous devons avancer aux côtés de la gauche européenne pour peser sur les prochaines étapes et contruire l'europe sociale par la preuve.
On sait aujourd'hui que le référendum que j'aurais organisé si j'avais été élue n'aura pas lieu car Nicolas Sarkozy n'a pas la même conception de la démocratie que moi. Cette abscence de référendum ne doit pas nous empêcher de prendre position pour avancer.
J'entends dire certains que j'ai changé d'avis sur le référendum. Ce n'est pas exact. Je tiens compte de la situation pour avancer sur des convictions qui n'ont pas changé sans me réfugier derrière une question de procédure (importante) pour ne rien oser dire.
Le monde bouge et l'Europe a besoin de la France. Pas n'importe quelle Europe bien sûr. C'est pourquoi les socialistes doivent peser. Donc être au rendez-vous.

Dans l'actualité, la reprise du journal Les Echos par LVMH est plus qu'inquiétante. Je mettrai demain une réaction sur le site désirsdavenir.

Lundi matin je prends la parole sur France Inter.

Enfin j'ai mis sur le site la troisième et dernière lettre d'Amérique latine, l'étape du Chili.
 
A bientôt,

Ségolène


Si vous souhaitez adhérer en ligne à l'association Désirs d'avenir  : http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=adhesion

 

22/10/2007

interview de S.Royal


Où en êtes-vous de votre réflexion? Serez-vous candidate au premier secrétariat?

 Je n’ai pas pris ma décision. Cela viendra le moment venu. A partir du moment où je ne quitte pas la politique, on ne peut pas faire de la politique sans parti. J’observe ce qui se passe, mais je ne veux pas me placer dans des logiques de conflits internes.

Cette indécision n’a-t-elle pas désorienté vos proches?

C’est vrai que c’est un peu déstabilisant pour mon entourage, qui se demande pourquoi je ne repars pas sabre au clair. Certains se sont inquiétés, ont demandé des consignes. Je leur explique que la politique est faite d’étapes. Et qu’il ne faut pas que je me laisse happer par le système. Le jour où je leur dirai: «On y va», nous irons vraiment.

Combien de temps durera votre réflexion?

Rassurez-vous, je ne suis pas en hibernation. Je travaille avec d’autres, j’accepte les invitations à l’international et je me bats pour ma région. C’est essentiel. Et je mettrai ce travail au service du collectif.

Comment allez-vous désormais participer à la vie du parti?

J’ai rassemblé 17 millions de voix, après avoir été désignée par 60% des adhérents du parti. J’ai des responsabilités à l’égard de tous et toutes. Je ne peux donc pas me laisser attirer dans je ne sais quel piège de tactique interne. Rassembler, expliquer, fédérer, voilà le seul rôle que je me donne. Et mettre au service de la gauche et des Français le potentiel de l’élection présidentielle.

La rentrée politique a été marquée par une profusion de livres très sévères à votre égard. Vous ont-ils affecté?

Oui. Ça laisse toujours des traces, on est toujours touché. D’ailleurs, c’est bien l’objectif. Mais c’est passé. L’important est que les gens se disent et me disent que je me suis bien battue.

Irez-vous au conseil national de samedi?

Je serai probablement en Argentine pour l’élection de Cristina Kirchner, puis au Chili. Sinon, j’y serais allée.

Vous venez de rencontrer Walter Veltroni. L’exemple de la primaire italienne est-il envisageable en France?

Tous les dirigeants italiens ont accepté l’émergence parmi eux d’un leader, avec trois millions et demi d’électeurs qui ont payé un euro pour participer. Au PS, les militants à 20 euros ont été parfois contestés. Mais la réflexion doit se poursuivre. Je sais que ce n’est pas facile, car nous héritons d’un système sécurisant pour les courants, avec ce que cela signifie de contrôle des fédérations et de positions verrouillées. Mais au PS, nous avons tous compris, certes à des degrés divers, que ce système devait changer. L’exemple italien doit nous faire réfléchir.

Comment faire évoluer le PS?

Il faut rendre la parole aux militants. Mais aussi faire voter des gens qui ne sont pas adhérents du parti, comme en Italie. La préoccupation de l’organisation ne doit pas être l’organisation elle-même.

Cela ne semble pas être la tendance actuelle au sein du PS…

Il existe toujours dans le parti cette ligne élitiste sur la crainte d’une transformation en «parti de supporters». Mais qu’est-ce que ça veut dire? Cette conception condescendante me choque. Pourquoi considérer les gens comme des écervelés, qui choisissent à la tête du client? Peut-être qu’ils adhèrent aussi à des idées…

La fusion à l’italienne entre socialistes et centristes vous inspire-t-elle?

Ce qui se passe en Italie montre bien que des recompositions sont nécessaires. L’alliance, contre la droite, entre un parti issu du parti communiste et un parti du centre, d’inspiration chrétienne, est très intéressante. Il y aura forcément, en France aussi, des recompositions entre centre et PS. Et ce ne sera pas en laissant de côté les militants venus de l’extrême gauche ou du PC.

Avez-vous poursuivi vos contacts avec François Bayrou?

Non. Je ne suis pas encore dans cette phase. Je la poursuivrai quand j’aurai achevé la précédente, celle de la réflexion et de la reconstruction. Mais nous sommes à un tournant. L’électorat a évolué, avec de nouvelles générations qui n’ont pas connu l’histoire du PS et du PC, et qui ont d’autres comportements électoraux. Et parmi les centristes, il y a des démocrates qui peuvent se reconnaître dans un projet politique qui ne sacrifierait pas pour autant l’identité de la gauche. On m’a critiquée pour ma démarche d’entre les deux tours, mais soyons réalistes: dans de nombreuses villes, aux municipales, cette convergence devra s’opérer.

Est-il réaliste d’envisager un tel rapprochement en France?

On doit se poser la question d’un rassemblement du camp de la gauche et de tous ceux qui ont une conception exigeante de la démocratie, destiné à passer la barre des 30% au premier tour d’une élection nationale et qui aurait vocation à être leader au niveau de la gauche européenne – laquelle, reconnaissons-le, tangue un peu. Depuis Tony Blair, même si certains aspects de son leadership étaient discutables, la gauche n’a plus de leader capable d’entraîner les mouvements progressistes en Europe.

Quelle est votre position sur le mini-traité?

A partir du moment où le peuple a refusé le précédent, il serait logique de le consulter à nouveau. Mais je crois que ce traité, même imparfait, peut remettre l’Europe en marche. J’aurais préféré un texte avec moins de dérogations. Mais mieux vaut un compromis que rien. L’intégration de la Charte européenne des droits fondamentaux est une avancée très importante. C’est pourquoi nous devons faire bloc avec les socialistes portugais, espagnols, allemands et les autres, et adopter ce texte le plus vite possible pour passer à l’étape suivante : la préparation du traité social. La question de la procédure d’adoption, référendaire ou parlementaire, n’est plus une question de principe. Nous n’avons pas de temps à perdre à nous diviser.

Pourquoi vous êtes-vous montrée si discrète, ces derniers temps, sur la politique gouvernementale?

Ce n’est pas exact. Mais je n’ai pas l’intention de commenter le moindre fait et geste du Président. Il faudrait pour cela passer toute la journée devant la télévision, ou presque ! A ce propos, le CSA, qui refuse de comptabiliser le temps de parole de Nicolas Sarkozy, manifeste une piètre conception de la démocratie. Mais rassurez-vous, l’opposition est bien là.

Comment définissez-vous aujourd’hui votre rôle d’opposante?

Je dois utiliser ma voix avec circonspection, quand je la sens utile au débat démocratique. Mais cela ne sert à rien de mener une opposition frontale, à tout propos.

Quel regard portez-vous sur la pratique sarkozyste du pouvoir?

Ce qui me frappe, c’est le contraste entre le discours, le changement de style et, au fond, un grand archaïsme dans la façon de procéder. Le pouvoir actuel est très proche des puissances d’argent, du Medef. On ne parle ni d’éducation, ni d’innovation, ni de PME, ni de modernisation économique. Sur les mesures fiscales, on a un pays endetté qui se prive de marges de manœuvres au profit des plus privilégiés, suivant en cela les réflexes les plus éculés de la droite traditionaliste et rentière.

Que dit selon vous le mouvement social de la semaine dernière?

Nicolas Sarkozy, pendant la campagne, avait expliqué que tout était prêt… Or, on est dans l’improvisation totale. On aurait pu penser qu’on allait échapper à l’affrontement social, à la grève des transports. Mais à l’arrivée, on a un pouvoir qui ressemble piteusement à tout ce qu’il y a de plus archaïque. Les oppositions sociales se cristallisent, même si elles sont partiellement occultées par une opération d’ouverture médiatiquement réussie. Mais conduire un pays moderne à la grève est la marque d’un pays mal gouverné.

Quel regard portez-vous sur le divorce de Cécilia et Nicolas Sarkozy?

Les grands événements de ces derniers jours, c’est malheureusement la journée de la misère et les mouvements d’inquiétude justifiée sur le front social. ( libération 22//10/07)

11:30 Publié dans Ségolène Royal | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : s.royal, p.s

21/08/2007

Aurélie Filippetti:"Il faut ouvrir portes et fenêtres»

Vous avez participé au groupe de travail de Royal sur le bilan de la campagne. Qu’en retenez-vous ? 
Ce séminaire avait pour but d’analyser la défaite et de construire une réflexion sur la suite, certainement pas de fonder un nouveau courant. Je pense qu’il est urgent de travailler sur le fond pour offrir aux Français des réformes hors du prêt-à-penser et relever les défis de la mondialisation grâce à la société de la connaissance. Tout ce travail commence et prend du temps, des pistes ont été lancées pendant la campagne, mais nous n’avons pas toujours eu le temps nécessaire. Elles sont maintenant à approfondir.
 
Quel rôle va jouer l’ex-candidate dans la rénovation du parti ? 
Un grand rôle ! Ségolène Royal n’est pas du tout obtuse sur sa défaite : elle va publier à la rentrée un livre sur l’analyse de son échec. Elle a rassemblé derrière elle 17 millions de Français et a incarné une nouvelle manière de faire de la politique. C’est donc fondamental que l’on continue de travailler avec elle sur la rénovation. Mais elle doit continuer à garder toute sa liberté d’expression. Le PS ne doit ni l’enfermer ni oublier ce qu’elle a capitalisé.
Les diverses contributions sur la rénovation ne risquent-elles pas de se faire concurrence ? 
 
Tout ce qui est travail sur le fond est bon à prendre. Le calendrier adopté en conseil national va permettre à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice. Ensuite, les contributions devront converger, mais nous sommes encore dans une phase où les idées peuvent bouillonner ici et là. Ces initiatives personnelles sont utiles tant qu’elles ne concurrencent pas le parti. Pour le moment, l’essentiel est d’ouvrir portes et fenêtres, d’associer des personnes extérieures, chercheurs, associatifs, et de créer une ébullition intellectuelle et politique pour construire une gauche moderne. Et il est temps de sortir des étiquettes. A la fête de la rose de Frangy, je suis invitée par Arnaud Montebourg avec d’autres socialistes de sensibilités différentes [des membres du «contre-gouvernement» à l’Assemblée nationale, ndlr].
 
Qu’attendez-vous de l’université d’été de La Rochelle ? 
Ce sera un moment de retrouvailles et un point de départ pour le nouvel élan à donner au parti. Notre bilan, nous devons le faire sans tabou et en toute transparence, mais hors des règlements de comptes et des attaques personnelles. Et puis, avec la politique menée par Nicolas Sarkozy, les Français verront dès la rentrée les limites des slogans de campagne en matière économique.
(Par LAURE EQUY, libération, 21/08/07)

19/08/2007

La nouvelle Ségolène Royal


Par Virginie LE GUAY
 

C'est une Ségolène Royal "requinquée", "ressourcée", "apaisée" qui fera sa rentrée politique samedi prochain à Melle dans les Deux-Sèvres, endroit "tranquille et symbolique" où elle se sent protégée. Comme chez elle. L'ex-candidate du PS à l'élection présidentielle a volontairement peu donné de ses nouvelles pendant l'été. Elle a profité de cette coupure indispensable pour se remettre physiquement et psychologiquement de la dureté de la campagne, de l'épreuve du résultat du second tour, et de ce qu'elle qualifie pudiquement de "reconstructions personnelles".

Expression qu'elle utilise pour évoquer, sans la nommer, sa séparation, intervenue avant l'été, d'avec François Hollande, le père de ses quatre enfants, avec lesquels elle a tenu à passer toutes ses vacances. Comme soudée à ses petits devenus grands (la dernière, Flora, est largement adolescente), elle coule, en ce moment, ses derniers jours de vacances dans la maison familiale de Mougins où elle prend plaisir à cuisiner, recevoir des amis à déjeuner et profiter sans retenue de ces heures d'intimité.

Des "reconstructions" qui, confie-t-elle, lors des rares occasions où elle accepte d'abandonner le masque du sourire et de la maîtrise de soi, lui ont permis, à elle comme à ses enfants, de crever un abcès formé depuis de trop longs mois et de repartir sur des bases claires. "Nous avons beaucoup parlé entre nous. L'équilibre familial s'est réorganisé autrement, et s'est peut-être même renforcé." La trêve estivale l'a "définitivement délivrée de l'amertume". Elle admet avoir souvent pensé à cette phrase de Nietzsche: "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts."

"Le temps n'est plus aux règlements de compte"

Beaucoup plus prolixe en revanche sur sa vie publique, la présidente de la région Poitou-Charentes a choisi avec soin la date du 25 août pour sa première intervention publique, qui se fera à l'issue d'un pique-nique informel, une semaine exactement avant les universités d'été de La Rochelle. Elle sait qu'elle y est très attendue. En décidant de parler avant le traditionnel rendez-vous de La Rochelle devenu l'an dernier, par sa seule présence, un véritable "barnum", elle sait que l'attention ne se focalisera pas, cette fois, sur sa seule personne. La présidente de région interviendra à ces universités, en tant que puissance invitante, dès l'ouverture des travaux, le vendredi 31 août, entourée des cinq nouveaux députés socialistes de Poitou-Charentes. Elle a prévenu ses proches qu'ensuite elle se ferait discrète.

Des proches qu'elle n'a cessé de consulter, le plus souvent au téléphone, tout au long de l'été. Jean-Louis Bianco, Julien Dray, Sophie Bouchet-Petersen, François Rebsamen bien sûr, mais aussi Gaëtan Gorce ou Aurélie Filippetti. Débarrassée, délivrée même de la campagne présidentielle, un carcan qu'elle avoue ne pas avoir toujours bien « maîtrisé », faute de recul et d'expérience, Ségolène Royal a l'intention, désormais, de maîtriser son calendrier. "Entre la campagne interne du PS et la vraie campagne, j'ai été sur la brèche pendant presque un an, comme à marche forcée. J'ai dû gérer, parfois à la hâte, les déséquilibres. Il y a eu des dysfonctionnements et des erreurs sur lesquels j'ai pu réfléchir. C'était une expérience à la fois merveilleuse, exaltante, et épuisante. Aujourd'hui, j'ai le temps, je choisis, je contrôle."

Si elle se rendra à l'étranger où elle est beaucoup demandée, ses voyages seront comptés: à ce jour, un déplacement est prévu, le 9 septembre, en Italie, à l'occasion de la fête du quotidien de gauche, L'Unità ; un autre suivra au Québec au milieu du mois ; peut-être un troisième encore aux Etats-Unis, en octobre. Totalement prête à "réinvestir" pleinement le champ politique, Ségolène Royal n'est, pour autant, pas pressée. Persuadée que rien ne peut se faire ni sans elle ni contre elle, elle compte jouer un rôle "important" dans le processus de rénovation du PS qu'elle imagine "forcément long". Elle acceptera, prévient-elle, toutes les responsabilités qui lui seront confiées par ceux qu'elle nomme toujours ses "camarades". Son entourage est prévenu: "Le temps n'est plus aux règlements de comptes. Les comportements passés appartiennent au passé. Ressasser, c'est de l'énergie perdue."

"Une ligne moderniste, éclairée et rassembleuse"

L'ouvrage, à paraître cet automne aux éditions Grasset (dont le titre - encore provisoire - pourrait être Une étrange défaite), ne sera surtout pas un livre revanchard ou amer. Bien au contraire. Mais une réflexion qu'elle espère "honnête" sur les points forts et les points faibles de sa campagne. "J'ai attendu pour faire mon autocritique, mais je la fais. Pour mieux rebondir, pour redémarrer." Parce qu'elle a le sentiment d'avoir vécu une aventure exceptionnelle avec les Français, une aventure qui lui a apporté de la densité, de la maturité et le cadeau si précieux qu'a été "leur espoir et leur confiance", l'ex-candidate à l'élection présidentielle regarde le futur congrès du PS, dans un an, avec détachement.

Se projette-t-elle comme future patronne du PS ? La question lui semble absurde. "Je ne suis pas du tout dans ces stratégies." Même chose pour les courants. Créera-t-elle le sien ? Elle n'en a aucune idée et, pour l'instant, aucune envie. "J'ai été candidate au nom de tous les socialistes. Pourquoi devrais-je m'enfermer dans un courant?", a-t-elle laissé échapper, récemment, devant un de ses interlocuteurs. Le mot courant lui semble presque obsolète. Tout juste pense-t-elle que les militants de Désirs d'avenir devraient "naturellement" adhérer au PS. Le site internet de l'association sera réactivé afin de garder un contact permanent avec les Français.

D'ici au congrès socialiste - un horizon encore "lointain" pour elle -, elle compte, en tout cas, travailler dur. Entourée de sa petite équipe d'experts économiques et internationaux: Pierre Moscovici, le banquier Matthieu Pigasse, l'économiste Thomas Piketty, Bruno Rebelle pour les questions écologiques auxquelles elle s'intéresse tout particulièrement. Sur tous ces sujets, elle s'emploiera à proposer des idées neuves. En phase avec l'évolution de la société, des idées qui constitueront progressivement un corpus idéologique, une ligne politique "moderniste, éclairée et rassembleuse". Pas question que se reproduise le flottement idéologique qui a prévalu pendant la campagne sur des questions aussi importantes que les 35 heures, le temps de travail, la sécurité, ou le besoin de protection des citoyens.

Convaincue que les nouveaux adhérents du PS gagnés en 2007 attendent autre chose que des vieux sujets mille fois ressassés, Ségolène Royal ne regrette pas le départ de ceux qui n'ont pas résisté aux sirènes de l'ouverture sarkozyste. "Au contraire, cela crée un appel d'air." Un appel d'air qu'elle a bien l'intention d'utiliser à son profit. Foi de Ségolène. "Lorsque j'étais à la Guadeloupe, tous ceux que je croisais m'appelaient 'la femme debout'. Comme au temps de la campagne. Rien ne m'a fait plus plaisir. Rien ne correspond plus à la réalité qui est la mienne aujourd'hui."(jdd 19/08/07)

12:54 Publié dans Ségolène Royal | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : S.Royal, p.s

18/08/2007

Renouveau et renouvellement: suite

Je profite des interrogations de P.Renon pour répondre et développer certains arguments sur le phénomène " Ségolène " ; A savoir : le séisme provoqué au sein du parti ( espoir pour beaucoup et crainte pour d’autres), la déception de la présidentielle et son instrumentalisation par l ‘équipe dirigeante actuelle, la nostalgie Mitterrand, le talent, le renouvellement.
 

Pour une bonne compréhension, il est utile de revenir sur le fondement de la politique. Dans notre système démocratique l’autorité politique émane des désirs de la masse de la population qui compose la société. Cette masse n’est pas uniforme elle se subdivise en fonctions des affects ( ce qu’on aime ou déteste) des ambitions et des préservations, des coutumes et de l’environnement culturel ; le tout constituant les tendances et les modèles politiques. Le principe veut que les représentants de cette autorité soient en adéquation avec les désirs de la masse; mais il se produit par la routine et l’usure du temps l’inversion du processus. C-a-d , ce n’est plus la masse critique de la société qui prévaut sur les choix des orientations mais le corps constitué des représentants qui manœuvre pour conserver ses situations et aboutit généralement à un décalage avec la population, négatif pour la société politique.; En ce qui nous concerne, pour le PS, pour conserver sa fausse image d’unité et de cohérence, il s’est enlisé dans une organisation quasi fonctionnaire et les inconvénients qui en découlent: hiérarchie, lenteur, peu réactif, etc…Il s’épuise à construire des programmes, qui d’ailleurs ne marchent jamais, davantage pour ficeler son monde que pour convaincre.  

La nostalgie F.Mitterrand, Il fait parti des très peu nombreux grands politiques, mais il n’est plus, il faut faire sans …Il était l’arbre immense qui a permis à plusieurs générations de se construire de s’élever, et, aussi de se dissimuler. Lui disparu, la forêt redevenue à son état normal elle présente une tout autre image. Pour une grande partie c’était une forêt de bonzaïs qui se dissimulait derrière lui.

Le phénomène " Ségolène ", comme décrit ci-dessus, fin 2005, le PS était en hibernation, totalement anesthésié par les comédies lamentables et le rapiècement des synthèses des congrès.

Et voilà, une voix celle de Ségolène, qui dit stop ! !. Revenons au devoir premier du politique: Plaçons les désirs de la masse avant nos propres ambitions, mettons nous en adéquation avec lui. Organisons les remontées par les débats et analysons-les. Et même, allons plus loin, faisons en sorte que l’adéquation de la masse soit périodiquement vérifiée et évaluée par la création des " jurys citoyens ".

Vous connaissez la suite….la folle espérance pour beaucoup et l’amertume pour les autres.

Donc déception certes, mais de là à faire supporter toute la vacuité et incohérences de la direction actuelle du PS par Ségolène c’est facile, et pas très courageux.

Quoiqu’on en pense ou même qu’on tente de copier, ce sont les analyses préfigurées par Ségolène qui permettront le renouveau du Parti et non un énième problématique programme.

Le talent, préfigure plusieurs facteurs: l’envergure et la compétence, le charisme, le facteur temps (au bon endroit à la bonne époque) et surtout la chance.

Le leader d’opinion capable de tout rassembler et de s’imposer il me semble que c’est le dernier subterfuge pour détourner de Ségolène. En attendant, même avec une loupe je n’en vois guère dans ses opposants actuellement.

Pour anticiper ma réponse à l’argument massu " rien que le débat d’idée ", je rétorque : un, ce sont ceux qui sont les moins enclins à organiser le débat qui avance cet argument, deux, c’est le meilleur moyen de couper toute discussion et de se débarrasser d’un contradicteur.

Que ça soit bien clair, mon propos n’est pas d’attaquer ou de dénigrer le PS mais ceux qui l’enfoncent et le mènent au déclin.

 

Amitiés Ségolénistes

Jc.d

15/08/2007

Le PS ne doit pas se transformer "en UMP de gauche", selon Jean Glavany

AP | 15.08.2007 

A deux semaines de l'université d'été de La Rochelle, Jean Glavany déclare mercredi dans "France-Soir" ne pas vouloir que "le PS se transforme en UMP de gauche".

"Aujourd'hui, il faut un travail collectif, une solidarité, a déclaré ce proche de Lionel Jospin. Mais je ne veux pas que le PS se transforme en UMP de gauche", souligne le député des Hautes-Pyrénées.

"L'UMP a une tradition bonapartiste. C'est un parti qui s'aligne derrière son chef. Au PS, nous sommes un parti de militants avant tout, rassemblés autour de valeurs et de convictions. Veillons à le rester", juge-t-il.

"On s'est trop focalisé ces dernières années sur les ambitions individuelles", avance-t-il après avoir estimé: "Nous avons besoin de remettre en cause nos idées, mais aussi nos comportements, nos rapports à la démocratie et au pouvoir".