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21/08/2007

Aurélie Filippetti:"Il faut ouvrir portes et fenêtres»

Vous avez participé au groupe de travail de Royal sur le bilan de la campagne. Qu’en retenez-vous ? 
Ce séminaire avait pour but d’analyser la défaite et de construire une réflexion sur la suite, certainement pas de fonder un nouveau courant. Je pense qu’il est urgent de travailler sur le fond pour offrir aux Français des réformes hors du prêt-à-penser et relever les défis de la mondialisation grâce à la société de la connaissance. Tout ce travail commence et prend du temps, des pistes ont été lancées pendant la campagne, mais nous n’avons pas toujours eu le temps nécessaire. Elles sont maintenant à approfondir.
 
Quel rôle va jouer l’ex-candidate dans la rénovation du parti ? 
Un grand rôle ! Ségolène Royal n’est pas du tout obtuse sur sa défaite : elle va publier à la rentrée un livre sur l’analyse de son échec. Elle a rassemblé derrière elle 17 millions de Français et a incarné une nouvelle manière de faire de la politique. C’est donc fondamental que l’on continue de travailler avec elle sur la rénovation. Mais elle doit continuer à garder toute sa liberté d’expression. Le PS ne doit ni l’enfermer ni oublier ce qu’elle a capitalisé.
Les diverses contributions sur la rénovation ne risquent-elles pas de se faire concurrence ? 
 
Tout ce qui est travail sur le fond est bon à prendre. Le calendrier adopté en conseil national va permettre à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice. Ensuite, les contributions devront converger, mais nous sommes encore dans une phase où les idées peuvent bouillonner ici et là. Ces initiatives personnelles sont utiles tant qu’elles ne concurrencent pas le parti. Pour le moment, l’essentiel est d’ouvrir portes et fenêtres, d’associer des personnes extérieures, chercheurs, associatifs, et de créer une ébullition intellectuelle et politique pour construire une gauche moderne. Et il est temps de sortir des étiquettes. A la fête de la rose de Frangy, je suis invitée par Arnaud Montebourg avec d’autres socialistes de sensibilités différentes [des membres du «contre-gouvernement» à l’Assemblée nationale, ndlr].
 
Qu’attendez-vous de l’université d’été de La Rochelle ? 
Ce sera un moment de retrouvailles et un point de départ pour le nouvel élan à donner au parti. Notre bilan, nous devons le faire sans tabou et en toute transparence, mais hors des règlements de comptes et des attaques personnelles. Et puis, avec la politique menée par Nicolas Sarkozy, les Français verront dès la rentrée les limites des slogans de campagne en matière économique.
(Par LAURE EQUY, libération, 21/08/07)

Commentaires

Les socialistes se régénèreront s'ils montrent un contraste radical avec l'approche de Nicolas Sarkozy, c'est-à-dire s'ils disent non à la "peopolisation" et à l'hyper-médiatisation, s'ils préfèrent le débat de fond à la gesticulation tous azimuts", a estimé l'ancienne ministre de la justice sur Europe 1.
La députée de Seine-Saint-Denis a dénoncé "la gesticulation" de Nicolas Sarkozy alors que "la situation s'aggrave" et que "la croissance est en berne".
Selon elle, "le financement du paquet fiscal, dans ce contexte, va creuser les déficits publics et à un moment donné, il faudra payer". "On va nous reparler de la TVA sociale, des franchises médicales"

Ségolène Royal

Elisabeth Guigou a mis en garde aussi les responsables du PS contre "les démarches individuelles". Interrogée sur le rôle dévolu à Ségolène Royal, Elisabeth Guigou a indiqué que l'ex-candidate à la présidentielle devait avoir "une place importante, mais parmi d'autres".

Écrit par : l'avis d'E.Guigou | 21/08/2007

Jean-Louis Bianco, ex-codirecteur de campagne, «fidèle absolu et heureux de l’être», met sur le compte de son silence estival sa chute de popularité dans le sondage LH2- Libération. Il promet un discours «important» à Melle, sur le bilan de l’action de Nicolas Sarkozy, la rénovation du fonctionnement du PS et surtout «des idées nouvelles», que Ségolène Royal développera dans un livre publié chez Grasset courant octobre.
Après Melle, l’ex-candidate aura trois occasions d’occuper le terrain à La Rochelle : l’université d’été des femmes et la réunion des présidents de régions le jeudi, en ouverture des travaux du PS le lendemain. Le 9 septembre, elle se rendra en Italie, à la fête de l’Unitá, et du 17 au 21 septembre au Québec. Mais, au-delà de son calendrier de rentrée, «c’est sur un an que cela va se jouer», pronostique Jean-Louis Bianco, en décrivant une Ségolène Royal «pas fondamentalement dans une démarche de congrès», mais qui «ne peut pas non plus s’en désintéresser complètement».

Écrit par : j.l. bianco | 22/08/2007

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