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23/10/2008

Note écologique

Grenelle II : La motion B (Ecologie) note les autres motions:

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Médiatiquement réduits à la portion congrue, les animateurs du Pôle écologique ne s’en activent pas moins. Ces derniers jours, ils ont pris plusieurs initiatives. Satisfaits de voir le groupe PS voter la loi sur le Grenelle de l’environnement, les six députés que compte la motion B (Christophe Caresche, Pascal Deguilhem, Geneviève Gaillard, Jean Launay, Philippe Plisson, Philippe Tourtelier) ont déposé un amendement au projet de budget destiné à créer « une taxe carbone » dès 2009 sur les consommations d’énergie. Jeudi 23 octobre, le Pôle a aussi organisé un colloque sur le thème « Crise financière, crise sociale, crise écologique : Quelles leçons ? » à l’Assemblée.
Les écolo-socialistes ont également conçu un argumentaire dans lequel ils passent au crible le contenu « écologique » des autres motions. S’ils considèrent que la plupart de ces textes « sont en amélioration par rapport aux contributions », ils estiment que « leur contenu montre qu’il reste un écart non négligeable avec » leur propre motion. L’objectif visant à « faire de la lutte contre l’urgence sociale et écologique un élément majeur de cohérence de nos propositions et de réorientation de notre stratégie politique, (…) ne figure dans aucune autre motion » font-ils remarquer.

Extraits choisis :
Motion A (Delanoë). Le Pôle se dit « décu ». Pour ce texte « il ne s’agit non pas d’utiliser le développement durable comme levier du progrès, comme nous le proposons, mais de « construire une pensée cohérente et lisible sur la connaissance sur l’innovation (…) dans le respect des exigences du développement durable ».
Motion C (Hamon). Ce texte « ne cite ni le principe de précaution, ni la priorité de diminution des ressources non renouvelables, ni les choix opérés en matière de politique énergétique et de filière nucléaire, en dehors de la constitution d’un pôle public de l’énergie ».
Motion D (Aubry). « Rien n’est indiqué sur la nécessité d’un nouveau mode de consommation, avec des produits durables et recyclables. Sur le nucléaire, il est affirmé que « le renouvellement du parc doit se faire », « en réduisant sa part dans la production d’électricité ». Mais la question de l’EPR n’est pas traitée ».
Motion E (Collomb-Royal). « L’urgence écologique fait l’objet d’un chapitre, mais sans lien établi avec l’urgence sociale. l’impact d’un nouveau modèle de développement n’est pas abordé, par exemple sur la vie chère ».
Motion F (Utopia). « Outre la démarche générale fondée d’abord sur l’utopie plutôt que sur des propositions concrètes et réalisables, la vraie différence sur le fond avec notre motion repose sur l’absence de la priorité à l’urgence sociale, qui doit pour nous être mise sur le même plan que l’urgence écologique».

Selon Géraud Guibert, l’un des initiateurs du Pôle écologique, les interventions de la motion « passent bien dans les assemblées générales ». « Les militants, dit-il, apprécient la cohérence de notre discours et le fait que nous mettions en avant une vraie ligne ». Cet élu sarthois aborde la suite des événements, avec prudence: « si la mobilisation est forte et le taux de participation élevé, nous disposons d’une chance raisonnable d’atteindre les 6/7% ». Selon lui, les points forts du Pôle se situent en région parisienne et dans les fédérations de la façade atlantique.
Quant aux choix d’alliance qui pourraient intervenir à Reims, il est encore bien trop tôt pour l’évoquer. Mais sans doute pas pour y songer.

Jean-Michel Normand

 

 

15:28 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0)

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