sacré François...

Dans la salle du Conseil, le député de Tulle, blazer et cravate bleus, écoute attentivement le maire, Pierre Couloumy, lui exposer les problèmes et les projets de sa commune. Ce dernier remercie pour la subvention de 4 000 euros attribuée pour la réfection des fenêtres de l'école, mais il s'inquiète pour le financement d'indispensables travaux d'assainissement. Il veut également créer un relais de services publics : Tu comprends, François, la population change, et les gens qui arrivent ont d'autre besoins. Je dis au député que tu es que cela fait longtemps qu'on parle de la disparition des services publics.
- Je veux être le député qui aide le développement local de façon cohérente, et la cohérence, ce sont les territoires". répond François Hollande avant de glisser doucement vers l'élection. "Sarkozy est président, d'accord, mais on ne peut pas lui laisser tous les leviers de commande. Nous devons être en situation de proposition, pour qu'il y ait un contre-pouvoir."

Il n'oubliera pas une commune. On frappe fort à la porte. La secrétaire de mairie montre discrètement son nez dans la salle de réunion : "Pardon, messieurs, le candidat suivant est annoncé."
C'est jean-Pierre Decaie, le représentant de l'UMP, qui vient d'arriver. Alors, Hollande, très sérieux, glisse à la secrétaire "Vous lui dîtes d'attendre cinq ans, s'il vous plaît." Puis il se lève et va lui-même ouvrir la porte : "Alors ? Ca pousse derrière ?" lance-t-il à son rival surpris. Eclats de rire, poignées de main. François Hollande va finir la réunion au café, avec un histoire de rénovation de trottoir à régler.