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29/11/2008

Le billet de JC.D

Réflexions après la bataille

Le fait d’avoir été floués devrait nous rendre amers, et pourtant, je parle pour moi, je n’éprouve aucune amertume. Je fais confiance à Ségoléne et toute l’équipe pour faire prévaloir nos droits. Dans une élection normale soumise à litige, celui qui est déclaré vainqueur n’a que faire de l’opposant battu. Mais dans notre cas, les conservateurs qui sont arrivés à se maintenir avec les pratiques qu’on connaît ont impérativement besoin de notre collaboration pour au moins donner l’illusion et ne pas s’effondrer. Je souris quand je les vois tous faire du papier/coller avec nos écrits et les proposer comme programme. J’ajouterai en vain ; car pour qu’ils soient efficients il aurait fallu transformer les modes du militantisme. Ce qui, au vu de leur idéologie doctrinaire et sectaire, ils en sont incapables. Il est paradoxal de proposer le développement des sections et la recherche de nouveaux militants quand précisément on opte sur le repli, méfiance et qu’on rebute les nouveaux arrivants, et surtout pour sa tranquillité, on préfère privilégier et disséminer les sections d’une dizaine de membres plus ou moins dociles au service de quelques élus le temps des élections que créer de véritables unités plus mobilisatrices et exigeantes.

Deux concepts s’opposaient : le leur, qui l’a emporté dans le Département, un concept VIe République où tout repose sur l’élu, qui pour perdurer, utilise de petites équipes soumises, souvent sous informées, en relais avec l’inconvénient que l’information n’a plus grand chose à voir avec celle du siècle dernier. Que ça soit la télé ou Internet la masse de la population reçoit ou même est inondé de nouvelles in vivo et la répercussion sur le vote est indéniable. On le voit dans le Département, le relatif succès de la gauche repose pour le moment sur le vote dans les campagnes. La plupart des élus ne veulent pas voir l’érosion qui entame les centres urbains. Quoique se glorifie Durrieu le Département a toujours eu vocation de voter à gauche et il y a eu même plus d’élus de gauche qu’actuellement, ils s’appelaient autrement, voilà !. En fait on est en net recul, si j’en reviens aux dernières municipales à contrario du reste de la France, il y a vraiment de quoi s’inquiéter !. Les Trois plus importantes villes + le gain de quatre cités à la périphérie de Tarbes la droite approche les 48 %.

Si le PS poursuit sur ce schéma nous allons droit vers de graves désillusions, la lassitude gagnera. Heureusement que le centre de Bayrou se laisse marquer tout à droite et ne sache pas en profiter pour le moment.

Notre concept, tout aussi à gauche, se voulait franchement offensif et ouvert, et surtout en phase avec la société contemporaine. Nous voulions, nous voulons toujours, transformer le vote clivé sur l’habitude par un vote de conviction en développant l’implication et l’importance que revêt geste par l’organisation d’outils comme le «débat participatif » ou le suivi du programme élu par le « jury citoyen ». Ces dispositifs nécessitent un état d’esprit ouvert et principalement la volonté d’aller vers la population et non d’attendre son éventuelle venue.

Nous trouvons particulièrement « pas normal » qu’une ville comme Tarbes n’est que 200 militants et 55% de votants, tout comme ailleurs dans les mêmes proportions.

Autre paradoxe, dans mon coin, à Lannemezan, où beaucoup on voté « Durrieu » on me félicite pour notre victoire morale et je pense en sincérité. J’en déduis que la crainte de perdre le cadre du PS a prévalu et qu’en fait ils ne seraient pas mécontents que nous le remplissions avec nos idées et notre dynamique.

De tout cela et comment s’organiser nous devrions en parler très prochainement.

A +

Fraternellement

JC.D

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