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16/09/2008

Ségolène Royal sur TF1 le 15 septembre

 

Interview de Ségolène Royal sur TF1 le 15 septembre par Laurence Ferrari

Laurence FERRARI

Bonsoir madame Royal.

Ségolène ROYAL

Bonsoir.

Laurence FERRARI

Alors ce n'est pas toujours facile de comprendre ce qui se passe à l'intérieur du PS…

Ségolène ROYAL

Ca c'est vrai.

Laurence FERRARI

On va essayer d'être clair si vous le voulez bien. Est-ce que vous êtes toujours candidate au poste de Premier secrétaire ?

Ségolène ROYAL

Je n'en fais plus un préalable. Je crois qu'il faudrait être sourd ou aveugle pour ne pas voir la colère qui monte, l'exaspération, parfois même le dégoût de ceux qui nous disent : « ça va mal dans le pays et où êtes-vous les socialistes ? Que faites-vous ? Pourquoi vous disputez-vous pour des postes ? » Et moi, je veux mettre un coup d'arrêt à cette lente dégradation du niveau du débat au Parti socialiste. Je veux que nous montions d'un cran, et donc ce que je propose, c'est que chacun mette au frigidaire les questions de candidature soit au poste de Premier secrétaire, soit pire à l'élection présidentielle parce qu'il y a là encore quelques années à attendre, parce que je pense que c'est cette façon de faire qui dégrade les choses.

Laurence FERRARI

Donc, vous retirez votre candidature ?

Ségolène ROYAL

Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit que je n'en faisais pas un préalable. Et je pense que ce sujet doit disparaître pour l'instant des débats du congrès, je pense que j'ai une responsabilité particulière pour le faire, parce que j'ai été candidate à l'élection présidentielle, que j'ai porté l'espérance, avec les socialistes, mais avec tous ceux aussi qui voulaient autre chose que ce que la France a aujourd'hui, ces 17 millions d'électeurs qui ont espéré d'autres valeurs. Et pour eux, avec eux, il faut continuer ce qui s'est passé pendant la campagne présidentielle. Il faut continuer à porter cette espérance et les socialistes doivent être à la hauteur de l'attente qu'ils portent.

Laurence FERRARI

Est-ce que les sondages qui vous sont défavorables et qui vous placent derrière Bertrand Delanoë et Martine Aubry, ne sont pas étrangers à cette décision de reporter votre candidature ?

Ségolène ROYAL

Vous savez, le vote n'est qu'en novembre. D'ailleurs c'est un interminable calendrier aussi qui n'est pas très propice à la sérénité des débats, mais c'est comme cela. Non, je crois que ce qui m'a motivé c'est le gouffre entre les préoccupations concrètes des citoyens et ce qui se passe au Parti socialiste. Je vais vous raconter deux petites histoires récentes. J'étais récemment dans l'Ardèche et une charmante petite grand-mère est venue vers moi, et m'a dit : "Voilà, j'ai une petite retraite et cette année pour la première fois je n'ai pas pu aider mes petits enfants à partir en vacances." Un Français sur deux n'est pas parti en vacances. Et puis, vendredi, j'étais à la manifestation des salariés de la Macif (Camif*) qui liquide 500 emplois, et une salariée m'a dit : "J'ai été punie parce qu'un jour j'ai mis un bâton de rouge à lèvres dans ma poche." Et les dirigeants qui ont mis l'entreprise dans cet état eux sont partis eux avec des salaires mirobolants mais aussi avec des indemnités de départ. Moi, je ne veux pas cela pour mon pays. Et ce que je sais avec beaucoup de fermeté - c'est ce que je dirai très clairement au cours de ce congrès - en quoi je pense que nous devons poursuivre ce qui a été dit et fait les idées neuves de la campagne présidentielle. Mais surtout ce que je veux et ce que je ne veux pas pour la France – et ça je le dirais le 27 septembre au Zénith au grand concert de la fraternité – et je dirais dans le congrès ce que je veux et ce que je ne veux pas pour le Parti socialiste. Et les militants voteront, ils voteront en toute sérénité et je pense que …

Laurence FERRARI

Et à partir de là vous vous déciderez ?

Ségolène ROYAL

Et à partir de là je me déciderai. Nous nous déciderons d'ailleurs collectivement dans le cadre de l'équipe que je présenterai aux militants.

Laurence FERRARI

Qui pensez-vous réunir autour de votre nom justement puisqu'on sait que Bertrand Delanoë, Martine Aubry se sont déclarés plus ou moins officiellement.

Ségolène ROYAL

Vous savez je pense que ce qui est important c'est … Ce qui m'intéresse c'est de pousser en avant une nouvelle génération, alliée bien évidemment à des élus de terrain expérimentés. Mais c'est surtout pousser en avant une nouvelle génération et construire un Parti socialiste qui soit meilleur que la société qu'il prétend réformer. Si le Parti socialiste n'est pas plus fraternel, plus solidaire, plus imaginatif, plus créatif que la société que les socialistes veulent construire, alors nous ne sommes pas crédibles. Mais si nous sommes capables de faire cela, alors nous serons crédibles.

Laurence FERRARI

Justement Bertrand Delanoë et François Hollande sont en meeting commun demain soir. Quel message avez-vous à leur adresser ?

Ségolène ROYAL

Je pense que c'est très bien de faire des réunions. J'aurais préféré que le Premier secrétaire se tienne au-dessus des débats, qu'il soit simplement le garant du bon déroulement du congrès, qu'il ne prenne parti pour personne. Mais je pense que c'est ce qu'il finira par faire.

Laurence FERRARI

Mais ce n'est pas le cas pour l'instant ?

Ségolène ROYAL

Mais nous verrons, vous savez nous encore quelques semaines.

Laurence FERRARI

Et si vous dites non au poste de Premier secrétaire, est-ce que vous direz non au poste en tout cas à la candidature pour 2012, c'est-à-dire la prochaine présidentielle, Ségolène Royal ?

Ségolène ROYAL

Vous savez ce que je viens de dire, je vais me l'appliquer dès maintenant, c'est-à-dire que cette question là je ne l'aborde plus, je la mets au frigidaire, et je n'ai pas de conseil à donner aux autres, mais je crois que ce serait bien que tout le monde en face autant, et parle aujourd'hui des vraies questions. Vous avez vu la faillite des banques, moi je propose par exemple qu'il y est une banque nationale pour les petites et moyennes entreprises. Je propose aussi que l'on interdise aux banques de faire de l'argent sur le dos des familles surendettées. Quand on est en déficit bancaire, on paye 18 % d'intérêt. Quand on est en excédent bancaire on n'est pas rémunéré. Donc moi, je propose que les banques ne puissent pas prendre de pénalité sur les familles dès lors que, sur la durée d'une année par exemple, les excédents et les déficits s'équilibrent.

Laurence FERRARI

Merci beaucoup, Ségolène Royal, d'être venue sur le plateau de TF1, pour nous dire, donc, que vous prendrez votre décision après le 23 septembre, si j'ai bien compris.

Ségolène ROYAL

Non, après le vote des militants sur les projets politiques.

Laurence FERRARI

Merci beaucoup.

 

Macif / Camif :

Ségolène Royal peut commettre des erreurritudes : elle a dit "MACIF"  (mutuelle d'assurance automobile) à la place de "CAMIF" (société de vente en par correspondance) : sur le fond çà ne change pas grand chose !

 

 

Commentaires sur les dernières déclarations de S.Royal

http://www.dailymotion.com/search/segolene%2Broyal/video/...

 

analyse

http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/09/15/segole...

"C'est au vu du score de sa motion pour le congrès que Ségolène Royal, qui a perdu de nombreux appuis dans l'appareil, décidera ou non de briguer la succession de François Hollande. Lorsque, le 16 mai, Mme Royal avait annoncé qu'elle serait candidate au poste de premier secrétaire du parti, elle avait mis des conditions : "Si les militants partagent les orientations que nous proposerons, j'assumerais les responsabilités qui en découlent."

 

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/352184.FR.php

"Ses proches, eux, réfutent l’idée que leur championne recule devant l’obstacle. Et brossent une Ségolène au-dessus de la mêlée, en prise directe avec le peuple militant. «Ségolène Royal ne se retire pas, assure Dominique Bertinotti, maire du IVe arrondissement de Paris. Ses convictions, son exigence de rénovation du PS sont intacts. Elle entend une certaine forme de désespérance des militants, consternés par le spectacle donné. Elle a la volonté de ne pas le laisser s’embourber dans des querelles qui vont nous discréditer.» Le sénateur de Paris David Assouline confirme: «On est en dynamique, et pas du tout acculés. Dans le climat actuel, où la seule musique jouée est le combat des egos, on ne veut pas que le débat sur les personnes viennent occulter le reste.»

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080...

 

 

Commentaires

"Sur Le Post, le sénateur socialiste, David Assouline, qui fait partie des proches de Ségolène Royal, assure que le camp Royal est "prêt à un accord".

Avez-vous conclu une alliance avec les tenants de la "Ligne claire"?
"À partir du moment où on dialogue avec tout le monde au PS, que la "Ligne claire" a dit qu'elle avait des convergences avec nous et qu'elle refusait le préalable d'une candidature au poste de premier secrétaire d'un présidentiable, la déclaration de Ségolène Royal déclenche un processus de discussion avec eux."

Cet éventuel accord est donc en très bonne voie?
"Oui, même si c'est aux grands élus d'en parler. Une ouverture a été faite de notre part, logiquement, il y a un débat qui s'engage."

"De notre côté, nous sommes complètement d'accords et prêts à un accord avec les tenants de la 'Ligne claire' pour présenter une motion commune avec eux, en vue du congrès de Reims".

Contacté par Le Post, l'entourage de Ségolène Royal ne dément pas qu'une alliance entre Ségolène Royal et les grands élus est en train de se nouer.

Contacté par Le Post, Vincent Feltesse -un des tenants de "Ligne claire"- confirme que l'accord avec le camp Royal est en "bonne voie". Et il précise: "Avec Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini... Nous souhaitons bâtir l'alliance la plus large possible"."

www.lepost.fr/article/2008/09/16/1265792_le-camp-de-segolene-royal-pret-a-un-accord-avec-les-grands-elus-du-ps.html

Écrit par : info "le post" | 16/09/2008

"Jean-Marc Ayrault a déclaré, mardi 16 septembre, que la déclaration de Ségolène Royal annonçant qu'elle ne sera pas forcément candidate à la tête du PS "va dans le bon sens" mais que ce qui était important était "que l'on décide".
"C'est très bien, cela va dans le bon sens" mais "il faut se rassembler et créer les conditions d'une majorité viable pour le PS car on ne peut pas continuer comme cela", a indiqué Jean-Marc Ayrault lors du point de presse de rentrée du groupe.
"Je souhaite que ce qui vient de bouger continue de bouger vraiment, pour qu'on aborde la préparation du congrès du PS de façon beaucoup plus sereine, claire, offensive pour que nous puissions pleinement jouer notre rôle et que les Français l'entendent", a-t-il ajouté."

Écrit par : réaction de AYRAULT | 16/09/2008

à écouter ici
www.intox2007.info/index.php?post/2008/09/16/Vincent-Peillon

Écrit par : peillon le 15/09 | 16/09/2008

extrait:
"Jean-Jacques BOURDIN

Ca vous a fait mal ? Ca vous a fait mal de le voir à la tribune, avec Bertrand DELANOË ?

Ségolène ROYAL

Mais la question n'est pas là ! Ce qui me fait mal, c'est la dégradation de la situation économique dans le pays ! Ce qui me fait mal, c'est de voir des gens qui me disent : « Attendez, on a un salaire, on a même deux salaires, on n'arrive pas à se loger » ! Ce qui me fait mal, c'est la montée du nombre de travailleurs pauvres ! Ce qui me fait mal, c'est de découvrir que, dans les banques alimentaires, c'est-à-dire dans les Restos du cœur, il y a aujourd'hui 40 % de salariés qui vont chercher à manger dans les Restaurants du cœur. Ce qui me fait mal, c'est de voir des grandes surfaces qui n'ont jamais gagné autant d'argent et qui maintenant, proposent à la sortie des caisses des crédits – tenez-vous bien ! – des crédits pour que les gens puissent payer ce qu'il y a dans leur caddie ! Ce qui me fait mal, c'est qu'il y a des banques qui ont gagné plein d'argent, – plein de « pognon » pour dire les choses comme elles sont – avec des traders qui ont gagné plein de bonus, 90 milliards d'euros, les dirigeants des grandes banques, selon l'économiste Daniel COHEN, ce matin, et qui se sont répartis des bénéfices et que les moyens et les petits sont étranglés et basculent dans le surendettement parce que les banques les matraquent quand ils ont des petits découverts bancaires. Et moi, je dis que ce capitalisme financier-là n'a plus sa place et que la responsabilité des politiques, s'ils étaient moins mous, moins lâches, moins pris par les lobbies de toutes sortes, aurait la capacité…

Jean-Jacques BOURDIN

C'est vrai partout, ça ! A droite comme à gauche !

Ségolène ROYAL

C'est vrai partout, mais c'est vrai en France aujourd'hui ! Regardez, il y a une crise financière et que fait Nicolas SARKOZY ? Rien ! Il est là, les bras ballants, en train de nous faire des taxes sur le pique-nique ! Non mais attendez, où on est, là ? Il nous avait promis une baisse de 4 points de fiscalité pendant la campagne présidentielle, et aujourd'hui, il y a un impôt nouveau qui a été inventé tous les mois, notamment les franchises médicales, avec beaucoup de petits retraités qui n'arrivent pas à se faire soigner. Il avait promis l'augmentation de 25 % des petites retraites ; aujourd'hui, les petits retraités ne font plus qu'un repas par jour ! Mais où on est, là ? On est… Ce n'est pas possible que ça continue ! Donc c'est n'importe quoi ! Il y a une espèce d'incohérence, une inertie…"

www.intox2007.info/index.php?post/2008/09/19/Segolene-Royal-sur-RMC

Écrit par : S.Royal sur rmc le 19/09 | 20/09/2008

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