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29/12/2007

Commentaires sur le livre Ségolène Royal (1)

 

 

 

Je ne saurai trop recommander le dernier livre de Ségolène Royal. Elle nous livre ce complément d’information qui nous éclaire sur des évènements que nous ne connaissions que partiellement et nous réconforte dans notre jugement et la justesse de notre combat.

Que nous apprend-elle ?

- Sur NS et sa formidable machine de propagande: Ce n’est pas 5 mais 12 ans d’analyses, d’ébauches, d’expériences et de tests qui lui furent nécessaires pour s’assurer du contrôle et domestiquer le pôle des médias, des sondages ,et mettre en coupe réglée son propre camp après sa cuisante défaite avec Balladur en 1995.

Pour faire face avec efficacité, il aurait fallut une opposition homogène, solidaire et déterminée. Ségolène Royal nous démontre qu’il n’y eut rien de tout cela., à commencer par le comportement ambigu du PS et de son secrétaire.

- Sur le PS et son implication dans la campagne: L’événement commence en 2002 par une première tentative pour organiser autour du premier secrétaire, dans la logique du fonctionnement du parti, la préparation d’un candidat à la présidentielle avec un calendrier de rencontres et d’étude d’experts et penseurs.

premier échec ! le secrétaire se lasse vite et, par là même, montre ses limites et son manque de souffle pour revêtir les habits d’un présidentiable au contraire d’une Ségolène Royal qui prend le relais et assure. C’est dans cette continuité qu’elle s’est retrouvée dans le dernier carré des postulants à la désignation du PS et, beaucoup mieux préparée que l’on ne le laissait entendre. La condescendance, la sous-estimation à son égard se transforment très vite en cauchemar pour les autres candidats: FH insuffisant, LJ personne n’en veut, LF malgré deux ou trois décennies d’efforts pour maîtriser l’appareil ne décolle pas chez les militants, DSK trop élitiste et ambigu ne convainc pas plus. Le résultat nous le connaissons: un écrasant majorité + 60%. La cassure est telle et les caciques du parti si désorientés que beaucoup d’entre eux, inquiets pour leur situation, préfèrent la voir perdre et n’hésitent pas à jouer: " A qui perd gagne ! ".

Le choix des militants était on ne plus clair: ils ont choisi l’orientation de Ségolène Royal , et la légitimait seule pour le choix des priorités et du calendrier pour finaliser son programme.

En lieu et place, ce fut une course d’obstacles. les postulants défaits se sont repris et ne se sont pas contentés de se mettre aux abonnés absents mais par le jeu de l’appareil ont tout fait pour enfermer Ségolène Royal et surimposer un programme rigide et dépassé. FH, certainement poussé par la crainte de perdre la maîtrise de l’appareil, s’évertue de son coté, volontairement ou non, à casser le timing de Ségolène Royal par des initiatives maladroites. Ce que personne n’a compris dans la population et a fait perdre beaucoup de points contre l’adversaire.

La formidable ferveur militante du PS n’a pu compenser la tiédeur, le manque de détermination, et le déficit pour opposer des contre-feux argumentés et crédibles aux attaques de la droite.

Ceci est le passé, à ranger dans l’ épreuve et l’expérience. L’important est le monde à venir. Ségolène Royal nous livre là quelques clés qui permettent de mieux comprendre l’hostilité et l’amertume de beaucoup de têtes du PS ;

Ce n’est point un hasard si, Ségolène Royal et NS ont intéressé une masse exceptionnelle d’électeurs. Ils sont, dans les premiers, à traduire dans la politique les nouvelles exigences et l’émancipation de notre société. Beaucoup de concepts du XXème n’ont pas dépassé curieusement la limite de ce siècle et sont bien mort avec. Les repères sociaux, les modes de communications, le langage, la régénérescence des valeurs, la préservation de la nature, la mondialisation, ont brouillés les lignes et induisent une transformation irrémédiable et une autre manière de faire de la politique , ceux qui ne veulent ni ne savent s’adapter à ce nouveau schéma se vouent à l’incompréhension.

Plus qu’ailleurs, on trouve cette distorsion dans le PS où la faille s’élargit entre ceux qui se replient sur eux mêmes et craignent de s’ouvrir au monde. Ils s’appuient souvent sur des références devenues obsolètes et sur le dogmatisme pour contrer toute Initiative de ceux qui, tout en étant aussi rigoureux sur les principales valeurs, tentent néanmoins d’avancer avec réalisme tout aussi bien par l’Europe et sa nouvelle dimension que par une

Investigation moins réactionnaire dans la mondialisation mais pas moins critique dans certains domaines.

En clair, ou le PS se referme sur lui même et devient un parti mineur et marginalisé, ou il s’ouvre avec réalisme sur le monde tel qu’il est et il restera l’axe principal de la réforme et du progrès.

Jc.D

(1) "Ma plus belle histoire, c'est vous"

Commentaires

Naturellement j'ai lu avec attention le livre de Ségolène. Pour ma part je me suis attaché à rechercher si les propos de notre candidate étaient de gauche...
Je suis convaincu que oui et pour cela je me suis permis de construire un commentaire croisé avec le livre récent de Danielle MITERRAND.
Pour moi ces deux femmes ont un point commun : elles apportent un souffle nouveau pour la construction de cette nouvelle gauche que nous attendons avec de plus en plus de nécessités !
cf blog DA65

Écrit par : claude | 04/01/2008

Bonjour et bonne année,

Je n'ai pas lu le livre de Ségolène. La préparation de Nicolas Sarkozy est un élément qui doit nous faire méditer. Cela veut bien dire qu'il a un scénario préparé et organisé.

Au travail mes amis, au travail

Kainto

Écrit par : Kainto | 05/01/2008

Les commentaires sont fermés.